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PARTIE # 22 -fois-

– narration inévitable inevitée invitée encore ¿ –

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– Reste les nuits le dégoût de la cigarette le goût de la cendre. Tes lèvres à ma bouche ta bouche à mes lèvres. Désirs non-désirs entrelacés.

– Reste que : nous avons essayé cette entité restée en dehors de nous (nous a essayé avec nous) c’était vrai. C’est bien déjà tout de même comme tu disais.

– Ne reste qu’une façon d’en parler, d’en crier de l’écrire (extrêmement positivement ¿) d’un bruit sourd finalement pure perte.

– Reste ce corps-nous irréaliste irréaliste. Qu’en/comment fait-on ¿ Que fait-on de ce qui dans ma chair ne s’est pas incarné ¿ Quand aucune prise comme au vent ¿ Si ce n’est une lente érosion du vide de la perte et du bruit sourd ¿

– Du reste j’étais venue tu sais de mon plein gré je sais.

– Reste-moi encore un peu jusqu’au bout de la nuit tu me feras rêver comme les chansons d’été comme chantait la chanson de Niagara qui me faisait danser PRESQUE toute la journée dans l’attente de tes lèvres de cendre.

Maintenant à partir d’ici l’immensité de possibles maintenant mais cela n’est pas certain. L’éternité fait comme peur.

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J17, Ko Samui Chawen, 17/02/2020 – de mon téléphone vers Fb 2 jours puis j’effacerai –

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PARTIE # 23 – fois –

– reconnaître que j’y suis arrivée ¿ –

1 M’en aller, ne pas rester, demain matin être partie, poursuivre les initiatives, tout cleaner au préalable, surtout ne pas m’attacher, une sorte de discipline. La rupture dans sa forme avancée. Main dans la main métronome avec l’imagination, le doute – un œil plus ouvert que l’autre plus fermé que l’un fuyant l’autre restant plus en dedans et dyslexie spatiale aidant – et l’intuition d’une suite ; comme ceux qui vont et viennent à peu près à leur gré. Dans la honte PRESQUE de n’avoir que peu saisi, compris du lieu que je vais quitter à jamais d’avoir profité de ses quelques choses, de ces quelques jours. Le gecko devant la porte de mon bungalow. Bientôt moi aussi je chercherai à rentrer.

2 Je m’en suis en allée d’où je me suis plu à aimer marcher la nuit sur les trottoirs abîmés peu de visibilité, surveiller encore mes pieds où ils vont où ils sont, veiller sur les lueurs des véhicules de toutes sortes qui vont plus vite, me suis plié à aimer apprécier à leur juste valeur les dénivelés qui pourraient me faire tomber. A ces moments-là je pensais à ces moments-là et au gecko devant la porte de mon bungalow. Qu’il ne faudrait pas me laisser dépasser par mes textes, c’est une chose dangereuse qui pourrait m’arriver. Donc leur appliquer aussi cette sorte de discipline -d’autant plus ici ailleurs et éternité peut-être arrivant-. La rupture dans sa forme avancée.

J17, Koh Tao Ao Leuk, 17/02/2020 -de mon téléphone vers Fb 2 jours puis j’effacerai-

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Texte/Illustrations : Corinne Le Lepvrier