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Les Cosaques des Frontières

Archives de Tag: Lan Lan Huê

la rivière aux serpents

13 dimanche Mai 2018

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Lan Lan Huê

KODAK Digital Still Camera

Brume, air glacé, quelqu’un respire. Un paysage devant se précise. Au pied de la colline, de l’autre côté de la rivière, une vieille femme se tient debout et l’on ne voit son visage. Sous la surface de l’eau, des serpents, si nombreux qu’ils forment des vagues sombres et presque solides. La vieille femme émiette du pain rassis et le jette à pleines poignées. Les serpents arrivent par bancs entiers et se battent pour gober les morceaux dès que ceux-ci atteignent la surface de l’eau. La rêveuse s’approche.

Soudain aux bords de la rivière, passe une autre scène par-dessus la précédente. Les deux deviennent troubles, mais elle y reconnait son père, silencieux, assis dans cette attitude absente bien familière, il est sur un de ces sièges qu’utilisent les pêcheurs, à moitié enfoncé dans la berge de la rive. Il semble regarder pensif la rivière aux serpents. Qu’observe-t-il, se demande-t-elle. Il avait tu pendant des années cet étrange fait. Son fils était mort dans un accident de voiture. Après le décès, la grand-mère de l’enfant avait omis de redonner l’argent que l’assurance lui avait versé. Le père ignorait tout des circonstances exactes de l’accident. Ou du moins le croyait-il. C’était il y a longtemps, bien longtemps, cette si vieille histoire était l’unique héritage que la famille avait reçue de la grand-mère.

La vieille femme du rêve, depuis la rive opposée, continuait d’émietter le pain, et les serpents, cette fois-ci, s’écartaient dans le cours de la rivière, frayant un chemin à la rêveuse. Elle s’avançait au milieu de ces murs d’eau transparente. Les mouvements de la marche lui parurent soudain étrangement lents, une boue lourde retenait ses pieds et les tirait vers le fond, la traversée fut longue, longue, si longue.

Cent soleils et puis cent lunes se levèrent. Elle chercha en vain une terre ferme pour accoster mais l’espace et le temps ne semblaient plus connaître les mêmes lois. Il y eut des trombes d’eau lourde, chaude, chargée d’on ne sait quelle matière, qui ne cessaient de s’abattre du ciel, et bientôt elle ne discerna plus rien, l’ambiance du lieu fut si angoissante qu’elle se mit à regretter les vieilles querelles, les secrets de polichinelle, les sous-entendus et les bien-entendus. Mais voici la terre ferme soudain sous ses pieds, avec pas à pas, l’air frais plein de ces odeurs de musc et de vanille que l’on trouve dans les îles du Pacifique. Un monde de fantômes blancs s’amassa autour d’elle. Toutes les querelles devinrent obsolètes, il n’y eut plus de conflits. Seulement chants d’oiseaux,  matins nouveaux, soleils clairs sans ombre aucune, brouhahas dans l’on ne sait quelle langue. Mais quel est donc ce sentiment de joie inconnue ?

La traversée prit fin, peut-être aussi les tourments. Pourquoi alors tous ces regrets ? Et que sont ces silhouettes dont certaines semblent si familières ? Là-bas sur la colline, quelqu’un appelle. Alors qu’elle s’élance joyeuse, un rayon de soleil tombe sur son visage. Une nuit est passée.

Mille et une nuits encore… entendit-elle.

 

Texte : Lan Lan Huê

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la nuit palpite

08 vendredi Déc 2017

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Lan Lan Huê

La nuit palpite

de quel pacte hypnotique
se sont levés
les pigments matin

déchirures
plicatures
froissements

aplats transparence
rêves frangés
du sang de leurs meurtres inavoués

la nuit est noire
la nuit est bleue
océan sous les paupières

ah s’allonger et puis rouler rouler sans cesse
dans l’abîme
velours nocturne

 

Texte et peinture : Lan Lan Huê

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Heures bleues

01 dimanche Oct 2017

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Lan Lan Huê

lanlanhue

Le banc était à son habitude appuyé contre le mur et avant que je ne retrouve ses planches face au fleuve ont glissé oh non pas les bancs mais les multitudes d’ombres qui dansent à même la terre c’était des bleus violacés tout de mousse et de lierre je n’ai su si c’était le matin ou le soir le crépuscule a parfois des airs égarés où file le temps et dans l’interstice d’une seconde bleu d’automne bleu nocturne étoiles perdues bleu sauvage à jamais cri de mouettes tous se sont attablés à ces reflets qui se croient nature l’espace d’une seconde le temps a tourné la tête ramenant dans ses yeux les bleus étonnés des Madones et puis les bleus céramique encore et toujours en leurs accents de craie oui dans l’interstice d’une seconde ont défilé les siècles du monde offrandes aux regards pluie froide déjà les herbes sont lourdes une ou deux courbes de ronces encore au bout du chemin et avant que je ne touche le banc j’ai relevé la tête et les yeux aveugles de lumière face au fleuve oui face au fleuve tranquille et contemplatif j’ai lissé mes pattes et mes moustaches et je crois bien suis devenu bleu moi aussi.

Texte et photo : Lan Lan Huê
L’image peut être agrandi par cliquer

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Mnémose

01 dimanche Jan 2017

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Lan Lan Huê

hokusai-lac-suwa

Nos rencontres ont un parfum d’éternité, dit-il en prenant place dans le fauteuil. Il semble détendu, léger embonpoint, grisonnant à ses débuts. Il est à l’heure voire un peu en avance. Disparu le petit retard habituel. Imperceptibles indices que je ne lui connaissais pas. Combien d’années déjà, nous ne saurions dire, ni lui ni moi. Il s’installe, en habitué des lieux. Et raconte un rêve comme si de rien n’était. Tout frais encore, venu de la solitude d’un soir de Noël, qui soupesait le temps en sa sablière d’années. Etait-il revenu pour cela ? Voici donc cet étrange récit, troué de blancs, de tant de blancs. Qui parlait, qui entendait, qui voyait ? Il était bribes d’histoires, en suspens d’auteur, aux mouvements improbablement familiers.

qui n’aurait aimé posséder un caillou au milieu de l’eau ; accueillir ces mots restés après une promenade ; et puis ces images étranges ; pierrailles moussues ; hirsutes de conques et de pins ; peignés par le vent ; toutes surgies de golfes ; qui en cultivent ainsi par milliers ; juste un caillou, un seul, minuscule ; accessible seulement par barque ; où s’engouffre le vent ; mais tout cela n’est que rêve ; lever alors la tête ; et voir un pélican voler ; tout en surplomb ; dans la brume du matin ; entendre son ton moqueur ; et ses paroles pélican ; nasillardes, compréhensibles ; et qui rendent infiniment normal ; le plus étrange ; car là où nul ne parle ; ni le pélican ni le poisson ; entendre alors monter des questions ; des poissons dans le golfe ; pour tout le monde  ; comment ça ; questions obscures  ; s’immisçant entre chien et loup ; dans la lumière trouble du soir ; qui rendait les berges incertaines ; observer alors ce monde grouillant  ; de silhouettes inconnues ; glissant entre les herbes ; et rampant près du rivage ; qui dévoile ses habitudes ; en d’inaudibles phrases ; mais qui parle donc ; ou plutôt quoi donc ; parle ainsi ; dans ces allers-retours de phrases ; qui semblaient retenues ; dans leurs écailles ; accroches nageoires ; condensant désirs et souvenirs ; passés et futurs entremêlés ; présences étranges au monde ; mais présentes à quoi donc ;

ah méditer ici tous les matins ;  en cette présence océanique au monde ; de ce rêveur pêcheur ; ou de ce pêcheur poisson ; ou encore poisson pélican ; oscillant entre les vagues ; humant l’air frais ; des huîtres sauvages ; parfumées d’algues brunes ; en leurs habits des peuples de la mer ; attendre ; attendre ; face à l’horizon ; et d’une jonque ; entre deux eaux ; jeter les filets ; au milieu du golfe ; attendre ; attendre ; et encore attendre ; et dans ce temps long, si long ; devenu espace ; chambre intime  ; devenant tension distendue ; ampleur, résonnance de mondes ; laisser venir à elle ; les silhouettes de la nuit ; et parmi elles, soudain ; un poisson monstre, énorme ; aux écailles grises ; à reflets noirs ; qui de son dos rond ; vaste siège ; est venu accueillir le pêcheur ; en sa voile de songe ; l’emportant en son voyage sous-marin ; poisson des eaux sombres du golfe ; te voilà en ta partance disparition ; lactance errance ; blancheur des songes ; traversée ;

sentir alors vibrer le golfe ; laisser monter ; ses tempêtes tourbillons ; ses abîmes vertige ; ses abysses ébène ; et transporter les sombres destins ; de ses voyageurs ; sans perception aucune ; et l’eau, l’eau, tout autour du rêveur ; et tous leurs espaces étranges ; jalonnant la route des songes ; et son port englouti  ; où coulent les jours ; qui ne savent plus ; leur exacte durée ; ville sous-marine ; aux rues qui s’étirent ; aux quartiers de ruelles ; aux reflets sépia ; tous de cette carte ; où sourient les habitants ; des présences ;  moitié homme, moitié femme ; moitié pélican, moitié poisson ; égrenées autour des enfants ; en leurs jeux de balles et de cailloux ; à même la terre ; dans leur apesanteur faite monde ; et tout autour d’eux ; aussi improbables que cela puisse paraître ; des voisins, des amis et des familles ; tous assis sur leurs rochers d’algues ; enracinés en ce monde maritime ; qui n’existe ; si ce n’est ; dans l’humidité des yeux de la nuit ; bouches ouvertes ; yeux verts des profondeurs ; somnambules immobiles ;

comment donc sous les rochers du golfe ; retrouver ainsi ces lieux ; de toute éternité ; présences, présence ; présence, cet appel toujours en sourdine ; appel comme toujours d’une arrivée ; partie d’un ailleurs ; aux origines inconnues ; parfois de si loin ; dans cette absence aux zones oubliées  ; ou purement inventées ; éparses dans les replis du temps ; en leurs paroles furtives ; ardents brasiers de mots et d’images ; tous en feux ; et qui cherchent issue ; à travers la coque du monde ; ah y loger alors le sien ;  et celui des peuples  ; de ces franges éphémères ;  où se déploient les êtres ; les choses et les lieux ; présences ; être là simplement ; être à côté ; être en avant ; mais à quoi donc ; à ce chemin entre deux maisons ; à ses enfilades ruelles ; toutes de terre ; terre rouge ; terre couleur ; étrange brique ; et sur elle ; des traces qui s’étirent ; celles d’un oiseau devenu invisible ; par le manteau de la nuit ; que la mort a déposé sur lui ; oiseau posant ses pattes légères ; trépieds griffant à peine le sable ; ailleurs, traces légères ; pattes d’un chien ; d’un rat peut-être ; courant sur le chemin ; flèches animales qui ne trébuchent ; et emportent le regard ; dans leurs présences ; diffractées, sonores ;  susurrements de la terre ; rumeurs de l’ombre ; qui montent, qui montent ; bruissantes, bredouillantes ; des mots de l’enfance ; apprentie usurière de sons ;

mais voilà déjà la grande rue ; avec ses marchands ; et leurs soupes tièdes ; aux sucres de l’enfance ; parfums doucereux ; qui vivent là de toute éternité ; et qui posent une question, une seule ; mais où sont-ils donc passés ; les fruits, les bassines et puis les cuisines ; qu’ils ne soient restés ; avec cette partie de lui-même ; sur le chemin de l’école ; retrouvé des années après ; logé là entre deux carreaux de terre cuite ; revenant épanouir leurs êtres ; là dans le rêve ; qu’il était revenu raconter ; et dans ce bruit devenu vacarme ; vrombissements tournoyant au-dessus de lui ; si haut au-dessus de sa tête ; dans cette eau mousson qui ne s’écoule toujours pas ; qui donc aurait pu lui faire sentir ; cette froideur de l’eau sous-marine ; rêve devenu ; lui montant jusqu’aux genoux ; raideur, immobilité ; oublieuses des cailloux ; semés sur le chemin ; des plis de la mémoire ;

dans la rue une main qui l’attrape ; le confiant à une autre main ; derrière le siège, un signe au loin ; et des mains qui s’élèvent ;  et les mères au bord de la route ; une rangée de femmes ; interrompant leur travail du matin ; étranges vivats ; qui portent ces enfants ; vers leur espérance de l’aube ; vies neuves enfin ; débarrassées des affres de la faim ; avec leurs désespoirs mixés d’espoirs ; leurs remous dans les ventres du fleuve ; coulures du temps ; inlassablement ;

courir et puis s’échapper ; sur la route ; dans cette liberté de l’enfance ; derrière cette voix qui rassure ; et qui loge la présence mère ; en ses inflexions familières ; petits bouts d’elle ; essaimés sur le chemin ; et qui l’accompagnent ; dans ces grains intimes ; qui s’évanouissent dans la ville ; entendre alors monter l’écho des berceuses ; et puis celui des leçons du soir ; et puis l’ombre des repas ; avec leur cuillère dans la soupe blanche ; et puis la douceur de l’oreiller ; tout contre la joue ; douceur ; douceur des sommeils joufflus ; et puis de leurs rêves oubliés ; de leurs théâtres rénovés ; ce sentiment de liberté soudaine ; légère comme le vent ; qui caresse le sommet du crâne ; et lisse et blanchit les cheveux ; avec le peigne du temps ; à travers ses dents et ses rainures ; voir alors ce monde inconnu ; et sentir son souffle ; réjouissances infinies de l’enfance ; polyphonies d’innocences ; noëls de la vie ;

le trottoir enfin ; poser le pied ; l’un après l’autre ; immergé dans la chaleur humide ; pour rentrer dans la cour ; et retrouver l’école ; et puis les murs ; et puis enfouis en eux ; les bruits familiers ; de toute la journée ; se loger dans leurs inflexions ;  puis dans leurs mélodies ; voici la leçon du jour ; mes ancêtres les dragons ; quoi, qu’est-ce donc que cette histoire ; mais non ; retournement de la leçon ; car les épines, les queues, les yeux et les dragons ; qui n’existaient que dans les fissures des murs ; et qui suivaient du regard ; les lézardes dessins ; des poissons et pélicans sous-marins ; tous habitants du monde étrange ; où il est arrivé sur le dos du poisson monstre ; et puis s’avançant vers eux ; des questions en boucle ; avant même qu’il n’ouvre la bouche ; les découvrir sans réponses ; dans leurs bulles flottantes ; au-dessus des têtes ; et dire ; ne vois-tu pas que nous dialoguons déjà ; même en silence ; et peut-être surtout en silence ; oublis déjà portant leur ombre ; sur ta vie d’avant ; oublis du temps qui est passé ; que ne vois-tu pas ;

soudain voici les rues de briques rouges ; pierres de terre d’argile ; devenues soudain algues lianes ; comment transformer ainsi un monde ; si ce n’est qu’un voyage irréel l’y amena ; voir surgir alors toute une ville engloutie ; mais d’une autre mémoire ; qui dressa ses pommiers ; dans leurs vergers ; baignés de lumière soleil ; qui venait d’une toute autre enfance ; temps revenu dans les parfums ; compotes d’automne ; pommes vertes, pommes rouges, pommes délicatesse, pommes tentation et puis pommes joya, ; en leur pointe muscade ; un dos devant lui ; surgi en sa veste colorée ; de cette présence si affectueuse ; qu’il l’avait oubliée ; et sur la veste ; ce poisson noir toujours ; aux voiles de songe ; à la bouche globuleuse de mots ; balbutiant ; que veux-tu donc ; le temps, ici bas, cet étrange chemin qui ânonne ; voilà revenu ton trouble désir ; d’une présence au temps d’avant ; de celui d’avant ce voyage au fond de l’eau ; hochement de la tête du poisson noir ; qui susurre doucement à travers ses bulles ; remonter à la surface de l’eau ; voir à nouveau le golfe ; ne plus retrouver la distension du temps ; que tu as vécue ici ; mais en souvenir de ton passage ; voici cette petite boîte coquillages ; qu’il ne faudra jamais ouvrir ; car quand tu seras à l’air libre ; tout en haut, quand tu respireras ; et que tu verras les nuages ; quand tu regarderas ; quand tu écouteras ; tout autour de toi ; alors tu pourras garder le souvenir ; de tout ce que tu as vécu ici ; que ne l’ouvre pas ; pauvre Orphée ;

remontant à la surface de l’eau ; voici les vagues ; le golfe, les pins ; les herbes et les coquillages ; toujours au bord des berges familières ; mais des immeubles que je ne connaissais pas ; et qui semblaient déjà si vieux ; mais des bateaux aux ventres immenses ; avec leurs moteurs ; pleins de leur âcre pollution ; aux nuages carbone ; mais qu’est-ce donc ; le golfe devant mes yeux ; et sentir monter en moi ; les regrets de sa nuit abyssale ;  ah ouvrir la boîte défendue ; une dernière fois une dernière ; soudain une voix nue ; appel béant, troublant ; dépouillé de souffrances et de passions ; contenant l’écho d’un temps ; sans réponse plénière ; voix nue ; seulement nue ; en cette parole de promesses ; qu’elle ne peut tenir ; réverbérées sur les écailles noires ; du poisson monstre ; voix nue incluse dans la boîte scellée ; mais libérée ; et au fur et à mesure ; que montait la voix ; vers le sommet des cimes enneigées ; voix nue devenue nuage ; sombre soudain ; poussière de cendres ; et là doucement ; alors que le noir descendait sur terre ; alors qu’une suie blanchissait les cheveux ; amoindrissait les bras, les jambes ; alors qu’est retombée sur moi ; toute la suie des années écoulées sous l’eau ; sur les épaules de tous ces êtres ; voici lourde si lourde ; cette eau lourde de lumière ; venue de la nuit ; et retournant à la nuit noire de l’être ; et dans cette nuit noire ; comme je vous dis ; des bulles cristal clair ; qui en logeant l’espérance ; dans l’éternité des moments présents ; ont porté cet ailleurs ; que je suis venu redéposer ici ; dans sa coque de mots ; en leur lieu familier ; promesses brèves, si brèves ; furtives de mots ; si furtives vis à vis de la vie qui passe ; voici ; assomptions de solitude ; essences de secondes ; inattendues ; tellement ; tellement ;

Il se leva, me salua et quitta mon bureau. Je vis alors son dos sur lequel je crus voir le poisson monstre aux écailles noires. Un rêve, tant de rêves en toute une vie, enfouis, oubliés dans la nudité des mains, des voix et puis des regards de toutes ces nuits passées dans la solitude d’un soir de Noël. Et puis ces temps retrouvés, réinventés. Autres temps encore et leur courage de l’espérance. Entre mémoire et hypnose. Encore une fois.

Mille et une nuits avait-elle dit…

 

Texte : Lan Lan Huê
Image :  Variations autour des 36 vues du Mont Fuji, Hokusai : le lac Suwa dans la province de Shinano, numéro 17

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Rencontres Bunraku

13 dimanche Nov 2016

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Lan Lan Huê

theatre-traditionnel-de-marionnettes

J’avais couru derrière lui, reconnaissant sa taille, sa démarche, son allure, jusqu’à ses vêtements. Impossible de dire si c’était son dos qui avait attiré mon attention. Il y avait certes la posture, la courbure et son inclinaison. Nul ne m’aurait cru ! Et pourtant. Il se retourna.

Ah c’était bien vous, j’en étais sûre ! Cela faisait si longtemps que je vous cherchais…

J’étais surprise, son visage n’avait aucune ride. Lisse comme au premier jour où je l’avais rencontré. J’étais soudain gênée par mes rides et par la couleur de mes cheveux, comme si les années, telles des nuages, étaient tombées sur moi. Comment était-ce possible ? Certains êtres semblent épargnés par ces giboulées ravageuses et se retrouvent comme oubliés par le temps au bord du chemin. Avant même que je ne puisse m’interroger sur cette injustice, avant même que je ne puisse articuler si ce n’est une phrase,  je revis toutes ces années où j’avais tant appris à ses côtés. L’espace d’un instant, les scènes se succédèrent dans ma mémoire. Il travaillait auprès de jeunes mal voyants. Il était marionnettiste. Etait-ce caricature que de le nommer ainsi car il était aussi récitant et savait manier également les cordes du shamisen. Il en donnait toutes les indications. J’écoutais les mélodies. Elles racontaient par la grâce de seulement trois cordes, les vibrations des passions humaines. Assise sur le devant de la scène car c’était moi qui amenais les jeunes mal voyants, je me revoyais dans l’histoire. Ils avaient monté des pièces si célèbres. Il y eut ce Roméo et Juliette d’un Shakespeare des îles du soleil levant[1].

Je le revis donner ses indications au récitant. Deux êtres si proches. Aux familles si éloignées. Amants égarés. Il était à lui seul, voix, multiples, hommes, jeunes, mûrs, vieux, femmes, mères, enfants, il incarnait l’humanité entière en ses différentes inflexions. Je voyais leurs paupières et leurs sourcils s’animer, la vie arrivait et elle insufflait douleurs, colères, passions et toutes vibraient jusqu’au bout de ses doigts. Parole si parlante, elle portait le souffle des âmes, derrière leur chair céramique poupée. Elle irriguait leurs corps et puis leurs membres. Des éclats lumière imbibaient leurs visages. Surgis de l’ombre, les jeunes marionnettistes mal voyants, étaient masqués, tous habillés de noir. Ils étaient sensations pures, oreilles sensibles, faisant corps à la musique et au texte du récitant. Suspendue à la musique. Je vis la dernière scène. Les âmes, papillons blancs devenues, s’élevèrent dans la voûte étoilée du théâtre. Elles s’envolaient des poupées gisant à même le sol. L’amour impossible des deux jeunes amoureux les avait néanmoins réunis. Ils poursuivaient maintenant leur chemin dans l’au-delà.

Comment allez-vous ? Depuis toutes ces années je vous ai cherché. Ses yeux semblaient demander pourquoi. Il ne répondait pas. Ses yeux bougeaient, malicieux. Je souriais, puis je riais, tant j’étais heureuse de l’avoir retrouvé. Mais pourquoi cette peau si lisse et si blanche ? Je l’observais. Ses cheveux tirés en arrière. Sa tête suspendue entre deux gestes. La légèreté de ses bras. Sa démarche oscillante. Faite danse. Il était des leurs désormais, trésor national vivant lui aussi.

Je vous ai longtemps cherché. La directrice de l’école des mal voyants m’avait donné une adresse. Je m’y étais rendue mais le théâtre avait fermé. Cela n’intéresse plus personne, pensez donc ! Avec tous ces jeux virtuels et leurs réalités démultipliées.

Je suis revenue voir la directrice, pour le lui dire, je voulais qu’elle sache qu’il avait disparu. Je me souvenais d’elle et j’avais longtemps soupçonné un attachement déçu dans ses yeux. Parfois, une étrange expression se dessinait sur son visage. Je crus reconnaître cette mimique aux lèvres pincées qui arrive lorsque l’on se heurte à quelque chose d’impossible. Certes, elle était femme. Et la rencontre avec le théâtre l’avait transformée. J’avais remarqué qu’au fil des rencontres elle s’était arrangée. Sa manière de penser s’était assouplie. Elle, si raide dans ses fonctions, avait trouvé au fil du temps, un sourire joyeux. Une âme neuve avait pris son essor en elle.

Nous étions au fil des années contaminés par vous ! Mais vous en êtes-vous seulement rendu compte ? Ou n’étions-nous contaminés que par le secret des marionnettes ? Oui, je pense que c’est ça que vous auriez répondu !

J’ai sondé les expressions de son visage. Il était nacre, lune, bombé comme une coupe de porcelaine. Je voulus y chercher une craquelure, une faille qui l’aurait rendu enfin humain. Il nous avait à tous tant expliqué la vie des marionnettes. Mais n’était-ce pas plutôt la vie tout court qu’il détaillait à travers les voix, les mains et les mille existences qui prenaient ainsi corps sous nos yeux ? Avait-il trouvé refuge dans cette partie nord de l’île où l’on décompte tant de centenaires ? Les drames qu’il avait mis en scène pourraient bien en avoir décuplé l’existence. Il m’apparut un, dix, cent, mille. Centenaire, bicentenaire, tricentenaire, erreurs génétiques du temps devenues, propagées par les scénarios qu’il lisait et faisait incarner. Sur cette île du nord où tous menaient une vie frugale, ritualisée au rythme des saisons. Où froid, pauvreté, simplicité étaient vertus et attributs premiers de la vie.

Les jeunes patients mal voyants étaient habillés de noir, visages recouverts, méconnaissables, ils faisaient oublier la mécanique humaine qui régissait l’existence. Ils manipulaient avec tant d’attention, ces poupées fragiles. Non du fait de leur bois, de leurs peintures ou de leurs costumes précieux. Mais ils faisaient percevoir combien nous étions tous solidaires, en nos destins impalpables.  Ils ne mimaient pas la vie. Ils n’incarnaient pas la vie. Ils en captaient l’essence, le souffle subtil, le vide logé au centre de leurs  poitrines. Cœur errant, voyageur vibrant, jusqu’au bout de leurs doigts.

Il s’était effacé derrière la poupée au sourire figé. Cet aller retour entre eux deux l’avait façonné au fil du temps. Il était marionnette pour toujours. Sans âge. Hors-temps. Lui aussi. Il était vie. Tout simplement. Et soudain son visage se pencha en avant, et son corps aussi, loin, loin, si loin, si si loin qu’il toucha le sol. Comme si tout son être s’était déposé là, cristal transparent face au temps.

Vous vous souvenez ? De quoi ? Ses lèvres n’avaient pas bougé. Il me faisait à nouveau le coup du récitant ! Ventriloque il était, je le savais bien. Je m’étais toujours demandée d’où lui venaient toutes ces voix. De quelles entrailles, sortait-il ces histoires, leurs impasses et puis leurs espérances qui nous étaient à tous si intimes ? Cette rencontre m’avait définitivement changée. Je ne sus précisément ce qui s’était modifié. Mais je constatais désormais que lorsque je me promenais dans la rue, les êtres humains que je croisais, me devenaient tous suspects. Je détectais ce par quoi ils étaient mus. Leurs aspirations, leurs arrogances, leurs faiblesses ou leurs dérobades, tout jaillissait et les manipulait avec l’évidence des marionnettes. C’était pour l’avoir fréquenté, lui et ses fichues marionnettes ! De tout cela, c’était lui, le responsable. Il entendit le flot de mes reproches intérieurs. Il avait perturbé à jamais ma manière de percevoir la mécanique de l’âme humaine. Je ne pouvais plus croire comme avant, après être passée par la chambre noire de leur désarticulation. Shamisen séduisant, récitant voleur de vies, abatteurs d’illusions et de rêves, je vous ai retrouvés ! Vous voilà sous la coupe de ma main !

La pièce continua de se dérouler. Les papillons blancs s’envolèrent une fois encore dans leur ciel étoilé. Une nuit passa. Une vie peut-être.

Mille et une… avait-elle dit.

[1] Double suicide à Sonezaki, Chikamatsu Monzaemon, 1703.

Texte : Lan Lan Huê

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