
C’est un assemblage en forme de coq à l’âne, qui passe du très proche au très lointain dans ses thèmes, et du paragraphe au fragment en vers libres dans sa forme.
PIQUETURES saute ainsi d’un point à l’autre de soi et de la planète suivant un parcours à la fois chaotique et balisé, déterminé par une suite de lettrines : « Monomères de mots piquetés par des épingles en forme de saut de puce ».
Monomères : car chaque fragment une cellule unique, mais qui peut s’accrocher aux autres, comme c’est le cas aussi dans la nature, où chaque pont du bout du monde se jette de la même façon qu’un autre pont du bout du monde, où chaque voyage intérieur peut côtoyer un autre voyage intérieur comme un frère, malgré les dissemblances des détails.
Épingles : car chaque fragment est épinglé dans un temps et un lieu précis, que l’on quitte pour le suivant, en un saut de puce. C’est donc une description on ne peut plus juste !