Il n’y a pas besoin d’émigrer pour se sentir dépaysé. Le monde autour dépayse. Donc, on se réfugie souvent dans sa tête, où l’on se trouve sur son propre terrain. Dans son propre pays ou les autres n’arrivent jamais, sauf pour des visites à la frontière. Où l’on peut se reposer, la nuit, aux bords d’un lac blanc où croissent les fleurs du silence nourricier. Où l’on peut lire, se penchant au-dessus les épaules de Fosco Zaga, l’ancien Livre secret de son grand-père Renato, sept pages blanches montrant que tout est encore possible.
Où l’on peut voyager verticalement, comme fit remarquer Johan Brouwer, un écrivain hollandais des années trente, dans la toute petite cellule de prison où il était enfermé longtemps pour un meurtre passionnel, avant de devenir un hispanologue fameux et d’être fusillé par les allemands pour un acte héroïque.
Il faut défendre ce territoire. Le désert est tout autour; les tartares, viendront-ils ? On guette, on garde son territoire, on s’imagine un cosaque des frontières.
Il y a beaucoup de cosaques des frontières, gardant leurs domaines. Parfois, ils se réunissent dans la ville, autour d’une table dans une grande volière, pour échanger des renseignements, dans un besoin – malgré tout – d’un peu d’amitié et de reconnaissance. Là, où les petits oiseaux vont-et-viennentL
Jan Doets
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c’est beau « voyager verticalement ».
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