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Archives de Tag: Ralentir passage de rêves

Ralentir passage de rêves | 12 : migrations

18 jeudi Déc 2014

Posted by lecuratordecontes in Christine Zottele

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Ralentir passage de rêves

Vol de nuit-1

Joie de ne plus en faire partie. Même de manière éphémère. Ce peuple myrmidéen vaquant à des trajets utilitaires et vains, s’étiraient en longues files rouges trop sages. Par moments, ce peuple des lumières s’agglutinait à d’autres feux passant alternativement du rouge au vert et du vert au rouge. De multiples guirlandes et formes lumineuses tentaient de tuer la nuit froide du solstice d’hiver. (Dire que je doutais de rêver en couleur hier encore !) . Jolies ces décorations citadines, mais le bruit et les fumées d’échappement de diesel agressaient ma pauvre constitution. Aussi pris-je de la hauteur et de la distance avec la ville.

Voler la nuit. Dans le silence du ciel d’hiver. Rien de plus apaisant malgré le froid coupant. Un calme de courte durée, cependant. Je fus vite rejoint par une nuée de congénères migrateurs. Ce fut d’abord un murmure, puis très vite un vacarme d’ailes se muant en un souffle immense et terrifiant auquel j’appartenais. Débordé de toutes parts, pris dans la griserie de la course, dans le sentiment de puissance du grand nombre, je participai à mon tour à cette grande chorégraphie aérienne. J’inclinai progressivement mon corps sur la droite insufflant à mon escadron la forme d’une aile gigantesque. Un moment en tête de ma formation, je fus dépassé sur la gauche par une cinquantaine de passereaux et c’est avec joie que je les suivis. Sans chef d’orchestre, sans baguette, nous tournoyions dans le ciel multipliant les figures, gratuitement, comme ça, juste pour le plaisir, pour se sentir vivant. Le bruit énorme de l’air fendu ne me gênait plus. Au contraire, il portait notre grand corps collectif. Notre aile gigantesque et noire se transforma en baleine bondissante avant de se dissoudre pour se reconstituer aussitôt en deux tsunamis célestes à l’assaut l’un de l’autre. Grand jeu d’enfant. Nous étions vivants et libres et ensemble.

  • Alors, monsieur, ça y est vous y êtes enfin arrivé ?

C’était Steven, le cancre de la 3eB qui venait de m’interpeler à babord. Sa tête à claques reconnaissable sur le petit corps d’étourneau formaient un ensemble grotesque. Est-ce que moi aussi j’avais… Pas le temps d’apercevoir le bout d’une plume, j’avais déjà piqué du bec et plongeais vers le sol à une vitesse vertigineuse… Fasciné, effaré et serein néanmoins, je ne cherchais même pas à redresser la situation (ou à me réveiller – car à ce moment-là je savais que je rêvais) acceptant l’écrasement au sol inéluctable. Ce ne furent ni la fée Clochette ni Peter Pan mais Garance et Simon qui m’empoignant chacun sous une aile, me remirent à l’horizontale dans le sens du vol. Je ne voyais pas leur tête mais je sais qu’ils me faisaient les gros yeux. Tête basse, si on peut dire, je me mis à les suivre. Les rôles étaient renversés désormais. En matière de vol onirique, j’étais loin d’être le maître.

Il faisait jour (comment avais-je pu rater le lever du soleil ?). Nous volions, en petite formation, avec mes élèves. C’était merveilleux ! Déformation plutôt que conscience professionnelle, je ne pouvais par moments commenter les paysages vus du ciel. Prenant encore de l’altitude, nous pûmes apercevoir la surface de la terre entière comme celle d’un planisphère.

Cerveau

  • Regardez les enfants ! La terre a bien une forme de cerveau ! Hérodote avait raison de rire. La terre n’est pas ronde ! Un cerveau à trois lobes, baigné par deux mers, l’Atlantide et l’Érythrée. Le continent vert, c’est l’Europe, en rose la Libye et rose l’Asie…
  • Monsieur, on sait lire… c’est écrit dessus !
  • Ma foi vous avez raison, on dirait une carte…

Dépité, je fixai mon attention en avant, tentant de profiter du vol. Cependant je voyais bien que je perdais de l’altitude. J’avais perdu de vue mes élèves et je volais seul. J’aperçus plusieurs faisceaux dorés devant moi que je tentai de rattraper à grands battements d’ailes laborieux et maladroits. Des créatures volantes dans des tissus flamboyants ? Hélas, en m’approchant, je découvris deux banderoles tirées par un avion sur lesquelles on pouvait lire « offres de rêve », « pour Noël, offrez-vous un voyage de rêve ». Mon rêve avait été pollué par deux messages publicitaires. Cette fois-ci, le vol était terminé. Pour éviter la chute, je m’éveillai. J’avais encore le rire d’Hérodote dans mes oreilles.

Texte : Christine Zottele

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Ralentir passage de rêves | 11 : Songe d’une nuit d’hiver

11 jeudi Déc 2014

Posted by lecuratordecontes in Christine Zottele

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Ralentir passage de rêves

Songe d'une nuit

Je n’avais pas vraiment mauvaise conscience. Il aurait été aisé de justifier ma démarche pédagogique mais on ne me demandait rien. Ni les parents, ni la hiérarchie. Il s’agissait simplement de réenchanter l’univers désenchanté de ces gosses. La méthode n’était ni académique ni rectorale mais au moins Indianah et Alizée ne se mutilaient plus en cours. Elles dormaient, rattrapant un peu l’absence de sommeil nocturne– vivant la nuit comme seul espace de liberté. En outre, bizarrement, certains élèves revenaient petit à petit vers la lecture, et ce, de leur propre gré. Il m’avait suffi de citer Nerval :

Le rêve est une seconde vie. Je n’ai pu percer sans frémir ces portes d’ivoire ou de corne qui nous séparent du monde invisible. Les premiers instants du sommeil sont l’image de la mort ; un engourdissement nébuleux saisit notre pensée, et nous ne pouvons déterminer l’instant précis où le moi, sous une autre forme, continue l’œuvre de l’existence.

À la demande de Simon, j’avais inscrit l’extrait d’Aurélia ou le rêve et la vie au tableau et une dizaine d’élèves s’étaient débrouillés pour se procurer la nouvelle. Même si certains avaient eu un peu de mal avec la langue de Nerval, ils s’étaient fait un point d’honneur à poursuivre leur lecture jusqu’au bout. Ils avaient enchaîné avec les Histoires grotesques et sérieuses de Edgar Allan Poe lorsque, entre deux récits de rêves, j’avais glissé l’air de rien :

Ceux qui rêvent éveillés ont connaissance de mille choses qui échappent à ceux qui ne rêvent qu’endormis.

Cette citation avait donné lieu à un débat animé qui avait réveillé nombre de mes apprentis rêveurs. La classe, d’abord clivée en deux camps, avait décidé à l’unanimité qu’il fallait apprendre à rêver de manière éveillée ; en d’autres termes, il fallait acquérir les méthodes de rêve lucide dont je leur avais parlé insidieusement. Enthousiastes à l’idée de diriger leurs rêves sans l’aide d’aucune substance, ils se mirent frénétiquement à dormir…

Simon et Garance, les éléments les plus doués et les plus impliqués, avaient déjà expérimenté les deux principales techniques, l’induction de la lucidité à partir de l’endormissement et celle à partir du rêve. La première, fondée sur l’autosuggestion et l’entraînement mnémonique semblait apparemment plus accessible. La grande difficulté consistait à trouver l’équilibre entre une concentration intense pour maintenir un niveau suffisant de conscience et le détachement nécessaire à l’endormissement. Ils se rendirent sur les sites internet pour approfondir leurs découvertes personnelles. Je les mis en garde sur le sérieux des onirologues et des différents spécialistes de l’incubation onirique. Je leur proposai de faire le tri entre toutes les informations trouvées et de leur faire une synthèse de ce qui me semblait le plus adapté pour avancer dans notre démarche. Ils acceptèrent.

À ce moment-là, le principe de réalité me sauta furieusement à la gorge : je pris brusquement conscience de ma responsabilité et de ce que j’avais laissé faire dans la classe ; aussi repris-je un peu les rênes de la classe. Je leur demandai de tenir un journal quotidien de leurs rêves, en précisant que ce serait le seul devoir noté du trimestre, comptant pour seule moyenne du français. À cette annonce, j’eus le droit aux protestations véhémentes d’usage. Eux aussi venaient brusquement de prendre conscience que j’étais resté un prof ordinaire, ni plus ni moins, voire un prof à l’esprit encore plus tordu que les autres… Les plus scolaires demandèrent si l’orthographe serait pénalisée. Je répondis comme le prof que j’étais, à savoir que plus que l’orthographe, il m’importait davantage que leur récit soit bien écrit. Bain tiède et stagnant de l’autosatisfaction. Du rêve à la lecture de Nerval et de Poe, j’avais réussi en douceur à les faire écrire. J’ignorais encore que la machine était en marche et que la vie de mes élèves et la mienne en seraient à jamais changées.

Quant à mes propres rêves, ils se réduisaient comme peau de chagrin. Malgré mes diverses tentatives, je n’étais pas parvenu à diriger mes pas d’ombre vers les songes souhaités. Avant de me coucher, j’écoutais Le Songe d’une nuit d’été de Britten, espérant apercevoir les oreilles pointues de Puck ou la reine des fées, Tytania, elle même enchantée, en amour pour cet âne de Bottom. Enfin, au plus fort de l’hiver, je fis un songe…

Philomel, with melody,
Sing in your sweet lullaby !
Lulla, lulla, lullaby ; lulla, lulla, lullaby ;
Never harm, not spell, nor charm,
Come our lovely lady night.
So good night with lullaby.[1]

Le chœur des fées de la berceuse était composé d’une grande partie de mes élèves. Quant à Tytania, allongée sur un lit de mousse et de fleurs, je ne parvenais pas à identifier son visage… Après avoir écarté de mon chemin quelques serpents mouchetés à la langue fourchue et des hérissons épineux, j’approchai de la fée endormie… c’était moi ! Effrayé, je reculai, mais mon moi-fée ouvrit un œil, le referma rapidement avant de l’ouvrir de nouveau. J’ignorais si c’était un œillade ou un dérèglement involontaire de la paupière mais je reconnus le signal : c’était le geste convenu pour nous souvenir en rêve que nous rêvions. Je venais de faire mon premier rêve lucide. La joie me fit perdre tout contrôle : je m’éveillai sans pouvoir ensuite me rendormir.

[1] Benjamin Britten, « You spotted snakes with double tongue », in A Midsummer Night’s Dream

Texte : Christine Zottele

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Ralentir passage de rêves | 10 : sur les pas de son rêve

04 jeudi Déc 2014

Posted by lecuratordecontes in Christine Zottele

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Ralentir passage de rêves

sleeping_beauty

Les yeux regardent les gouttes tomber sur les pas de son rêve. Les yeux regardent la phrase se former. Je regarde les yeux. À qui sont ces yeux ? Est-ce important ? Je n’agis qu’avec un temps de retard, comme si j’étais agie. Être spectatrice de son propre film. Assister au film dans lequel on est l’actrice qui joue un personnage de spectatrice.

The human brain

00h39 : Le sujet est en phase 4 de SP. Les mouvements oculaires s’accélèrent, les doigts des mains sont agités de micromouvements, des sons incompréhensibles s’échappent de ses lèvres. Le tracé de l’électro-encéphalogramme se creuse. De grosses gouttes de sueur perlent à son front. Ploc ! Ploc ! Le sujet arrache ses électrodes à 00h 43.

C’est d’abord une lumière. Surréelle plutôt qu’irréelle. Seule passe une pensée bleu cobalt. Pas de corbeaux noirs sur un champ de blé ni d’église se tordant à Auvers. Je sais seulement que je ne suis pas dans le val d’Oise et que Vincent n’est pas mort. On dirait une fin d’après-midi d’été avant l’orage. Atmosphère électrique : mes yeux vont et viennent entre le ciel très mobile, fluctuant et le village à l’arrière-plan. Un vieux village perché comme on en trouve dans le Luberon. On distingue nettement les arches d’un rempart en haut à gauche. J’en suis encore loin. Je sais que je dois m’y rendre : j’ai peut-être un rendez-vous très important. Je sais aussi qu’il y a du danger. Alors je ne bouge pas, à l’affût. Je guette. Voilà, c’est tout ce dont je me souviens

1h07 : le sujet s’est réveillé à la fin de la phase 4 de SP. Il a décrit une scène de rêve de manière beaucoup trop élaborée. Il a parlé des tableaux de Van Gogh. On notera dans l’enregistrement audio la fluidité du débit de sa voix, aucun Euh ! raclement de gorge ou tic de langage parasite. Le sujet donne l’impression de réciter un texte. Ce qui nous autorise à en déduire que le sujet fabule. Ploc ! Ploc ! fait le goutte à goutte de la perfusion.

Le chemin maintenant. Qui m’invite et me tend la main. Ce serait trop facile. Je ne le ferai pas. Je reste là immobile. C’est comme dans les westerns, un face à face entre deux adversaires se mesurant du regard avant de dégainer leurs revolvers. Mes yeux défient le chemin. Les yeux du chemin sont les arbres décharnés qui le flanquent. À moins qu’il ne s’agisse d’armes. Des arbres foudroyants plutôt que foudroyés. En tout cas, je ne bougerai pas d’un pas. De grosses gouttes commencent à tomber sur le sol. Lourdes et espacées. De gros cratères sur la poussière ocre – presque du sable – du chemin. De gros Ploc ! Ploc ! silencieux qui ouvrent grand leur «  o » comme des poissons en quête ne nourriture. Je piétine le sol pour l’écraser comme on le ferait avec le raisin. Les yeux regardent les gouttes tomber sur les pas de son rêve. La phrase se forme. D’abord sonore. Mais je sais que quelqu’un l’écrit. Une troisième personne.

Bande-son : le souffle du vent, par vagues, s’amplifiant jusqu’à devenir une force puissante et destructrice qui redescend comme un soufflé, donnant au silence une épaisseur forçant l’écoute. Parfois, un gonflement brusque d’une nappe qui se soulève, de la voile d’un bateau qui change de cap, de la toile d’un auvent cherchant à s’échapper. Agie et soulevée par le vent, je suis maintenant en ville. La muraille d’un bâtiment ancien devant moi. Une femme dont je n’aperçois que le dos glisse un papier dans l’interstice de deux vieilles pierres, puis s’éloigne. Je m’approche à mon tour du vieux mur et saisis le papier, l’ouvre et lis : SUIVEZ-MOI… DES YEUX ! Je regarde autour de moi, la ville a disparu. Dans la direction où se dirigeait la femme, se trouve une petite cabane. En y entrant, je découvre une salle emplie d’écrans, de dimensions diverses, des sièges, et des personnes assises. Sur les écrans, des images défilent. Le spectacle du monde, comme on dit. J’ignore ce que font les personnes qui agitent les doigts sur les claviers mais il y en a qui ne font que regarder. Je m’approche de l’un des écrans d’ordinateur : une femme de dos marche dans un paysage du Luberon, une fin d’après-midi d’été… Il commence à pleuvoir. On entend Ploc ! Ploc ! puis une voix off – ma voix – qui prononce cette phrase : Les yeux regardent les gouttes tomber sur les pas de son rêve. Puis comme le générique d’un film, la même phrase se superpose à l’image. La femme se retourne. Je la reconnais.

Texte : Christine Zottele, août 2012 (vases communicants avec Brigitte Célérier)

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Ralentir passage de rêves | 9 : le sourire à dents et à moustaches

27 jeudi Nov 2014

Posted by lecuratordecontes in Christine Zottele

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Ralentir passage de rêves

Dali's Pipe

  • C’était un sourire à moustaches !
  • Je ne te crois pas, tu rêves encore Garance…
  • Mais si, je t’assure, c’était un sourire à moustaches et des moustaches à dents…
  • Des dents à engrenage et le doigt dans l’engrenage de la fiction que tu as mis !
  • Écoute Simon, ce n’est pas parce que tu n’es pas parvenu à entrer dans mon rêve que tu dois remettre en question la réalité de mon rêve ! Tu peux aussi dormir et ne plus m’écouter…

Simon marmonna un vague « C’est bon continue, c’est juste que… » avant de se taire devant la grise mine de Garance. Il préférait la Garance éclairée de l’intérieur lorsqu’elle racontait ses songes ou mensonges. Elle prenait de plus en plus souvent la parole. De mon côté, j’observais mes jeunes élèves avec tendresse. Non seulement, ils n’avaient plus besoin de moi pour arbitrer leurs conflits mais les récits de leurs rêves gagnaient en intensité et en force. Les élèves ne tarderaient pas à dépasser le maître. Je me contentai de demander à Garance s’il ne s’agissait pas du Chat de Cheshire qu’elle avait aperçu.

  • Oui, maintenant que vous le dites… Nous avions étudié Alice au Pays des merveilles en sixième et déjà ce sourire apparaissant et disparaissant avant la forme même du chat m’avait impressionnée ! Bon, je continue… Ce sourire s’est levé comme une lune au-dessus de l’arbre à pipes. Je me suis assise dans l’herbe avec d’autres spectateurs et le spectacle a commencé. Le sourire à dents et à moustaches a murmuré : « Sans piper mot, les pipes fument une histoire, font feu de tout bois et brûlent la chandelle par les deux bouts ». Les pipes se sont toutes mises à fumer de la fumée blanche, épaisse, s’élevant en longs panaches jusqu’au sourire. Certaines pipes se contentaient de faire des ronds de fumée, d’autres dessinaient des volutes plus sophistiquées. Une phrase s’est formée : Une pipe en écume des jours s’est cassée… À ces mots, à moins que ce ne fût la fumée de plus en plus dense, les pipes se sont mises à tousser en chœur ainsi que les spectateurs. Ce n’était plus que cacophonie et écran de fumée. Ulcérée, je me suis levée en hurlant : « Bande de fumistes ! On ne fume que les jambons, pas les histoires ! Ça ne veut rien dire, votre spectacle ! D’abord ces pipes ne sont pas des pipes !
  • Tiens donc, nous avons dans l’assemblée une vilaine raisonneuse pour laquelle je n’aurai servi à rien. Pourtant vous n’avez pipé mot pendant le spectacle et vous semblez apte à faire feu de tout bois…» C’était derrière moi, un homme en costume gris foncé, avec un chapeau melon et une cravate rouge, qui m’avait adressé la parole. Il croquait une grosse pomme verte et m’examinait en souriant. J’ai remarqué que son sourire ressemblait vaguement au sourire à moustaches mais le temps de me retourner pour vérifier, tout avait disparu : sourire, pipes, arbre, fumée…
  • C’était moi, Garance !
  • Quoi ?
  • Je te dis que c’était moi, l’homme au chapeau melon…
  • N’importe quoi ! J’ai bien reconnu Magritte, nous avons vu sa photo et en avons parlé pas plus tard qu’hier pour l’histoire des arts…
  • Justement, j’étais là moi aussi. Je savais que tu serais plus attirée par ce peintre surréaliste que par l’invisible Simon.
  • Tu veux dire que tu as réussi à entrer dans le rêve de Garance ? étais-je intervenu.

Simon nous expliqua qu’il était assis à côté d’elle quand le spectacle avait commencé. Au lieu du sourire à moustaches, c’est Dali, dans son rêve, qui avait dit : « Sans piper mot, les pipes fument une histoire, font feu de tout bois et brûlent la chandelle par les deux bouts » Exactement les mêmes mots, Simon était formel, avec la voix caractéristique de Dali. Cependant, le visage mou du peintre ne cessait de couler et celui-ci était obligé de le ramasser à la petite cuillère et de le remodeler rapidement avant de recommencer l’opération. Il cassait des branches afin de les utiliser comme béquilles au masque mou que formait son visage. Quant aux pipes et aux signaux de fumée, le récit de Simon confirmait celui de Garance. Interloqué, ébloui par son exploit, je lui demandai comment il avait procédé. C’était grâce à l’épreuve d’histoire des arts justement qu’il préparait avec Garance. La veille du rêve, il avait repéré les reproductions des peintres surréalistes sur lesquelles Garance s’était le plus longuement arrêtée. Mais alors que son explication n’était pas encore terminée, Simon s’endormit d’un seul coup, sa tête heurtant lourdement la table.

Texte: Christine Zottele
Image : Dali’s pipe, par Beyzayildirim77

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Ralentir passage de rêves | 8 : les sept dormants

20 jeudi Nov 2014

Posted by lecuratordecontes in Christine Zottele

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Ralentir passage de rêves

les sept dormants d'éphèse

Rien ne se passe jamais comme on le souhaite. Nos premières tentatives de nous retrouver dans un rêve commun échouèrent faute de technique. Ni Simon, ni Garance ne réussirent à retourner dans la rue de la Galaxie. Quant à moi, j’y parvins mais sans retrouver l’immeuble ni la fenêtre à l’étage. Aucune trace de mes élèves non plus (je me souviens avoir eu conscience de les chercher). En revanche, un berger suivi d’une quinzaine de moutons en file indienne surgit au bout de la rue. Quand il me croisa, il me fit un clin d’œil sous son grand chapeau noir. Me mêlant au troupeau, je le suivis.

Nous marchions dans la campagne, traversions parfois des routes, d’un pas tranquille et les bêtes étaient muettes, pour mon plus grand plaisir. À un moment, apparut une grande place circulaire, éclairée par le soleil, au milieu de laquelle se dressait une sorte de mât d’une vingtaine de mètres. L’ombre longue et droite, telle la grande aiguille d’une horloge, marquait moins vingt. Le berger, toujours suivi des moutons en file moutonnière, se mit à faire des cercles autour du poteau. Cela durait, durait sans jamais devoir s’arrêter. Devenu spectateur, j’observais le dernier mouton du troupeau qui sautait régulièrement au même endroit. Je réalisai que c’était un film en noir et blanc qui avait été monté pour tourner en boucle indéfiniment. Je ne sais pas pourquoi, cela me mit en colère.

La marche avait repris. Je me retrouvai dans une ville nouvelle, très laide et fonctionnelle. Je cherchai un appartement bien précis, celui de mon ami B. qui n’allait pas bien. Les gens auxquels je demandais mon chemin se méfiaient de moi. C’était prévisible avec ma dégaine de pâtre errant. Je ne sais comment, j’avais hérité du bâton noueux, des sabots ainsi que de la blouse, du pantalon et du chapeau noirs du berger. J’étais un santon vivant échappé de la crèche (seulement la Toussaint et déjà les catalogues de jouets, les illuminations annonçant Noël).

Le petit appartement de mon ami est empli de monde : sa femme, sa famille, ses amis l’entourent pour ses derniers moments. Alité, vieilli, maigri, il est méconnaissable. Tout le monde mange, parle fort, échange des plaisanteries. Comme si de rien n’était. Comme s’il n’allait pas mourir. Ulcéré, je ne parviens pas à l’approcher. On me tend un verre avec le sourire, on m’invite à m’asseoir, on m’intime de me calmer. Peine perdue. Je veux le voir et il ne me voit pas. Je finis par m’asseoir à son chevet. Il ouvre un œil vif et pétillant comme avant, comme celui du berger et me dit en souriant : « Ne t’inquiète pas, je te ferai signe le moment venu ». Il se lève et plaisante avec tout le monde. Je le perds à nouveau.

Je marche de nouveau. Quitte la ville sans regret. Apercevant une montagne, je soupire à l’avance. Mais pas le choix. Heureusement, je me suis trouvé un compagnon, un chien noir et joyeux, qui me précède. De temps en temps, il se retourne pour s’assurer que je ne lui ai pas faussé compagnie. Nous croisons le berger avec ses bêtes. Je lui demande si c’est encore loin. Il me répond que lorsque je n’aurai plus d’espoir, mais alors vraiment plus d’espoir, je serai arrivé. Ne comprenant pas ce qu’il essaie de me dire, je me mets encore en colère. C’est le chien qui découvre la caverne abritant sept hommes squelettiques, qui semblent dormir depuis des siècles. L’un d’eux est mon ami. Il ouvre un œil malicieux : « Encore toi ? Ne veux-tu pas me laisser tranquille ? Je viens à peine de m’endormir.

  • Désolé mais je suis inquiet…
  • Rien de nouveau sous le soleil, tu es toujours inquiet… Et pour quoi cette fois-ci ?
  • Pour toi… On m’a dit que tu… Tous ces morts autour, ces décapités, cette violence, ces virus… Je ne comprends plus rien…
  • Tu as peur, me dit-il alors très doucement, il faut que tu te débarrasses de la peur… Tiens, prends ce caillou aux arêtes tranchantes, fais-le rouler dans ta main tous les jours… Quand il sera devenu comme une bille, je te promets de me réveiller… et de t’expliquer. Maintenant, laisse-moi dormir. »

Je n’eus pas le temps de répliquer : il était à nouveau profondément endormi. Le lendemain matin, j’appris sa mort par sa femme au téléphone. Elle me demanda de passer la voir pour me remettre un petit livre. Cela avait été une de ses dernières volontés. Je savais de quel livre il s’agissait : il s’agissait d’une version de la légende des Sept Dormants d’Éphèse que je lui avais offert. En me chaussant, je sentis un petit caillou sous la plante du pied. Ce n’était pas le caillou du rêve mais cela me fit prendre conscience que j’avais rêvé une nouvelle version de la légende. Curieusement, c’est presque sereinement que je me rendis au collège.

 

Texte : Christine Zottele
La Légende : Les Sept Dormants d’Éphèse
 

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