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Archives de Tag: Les carnets du Major Syvorotka

Les carnets du Major Syvorotka 6 ⎮ un ami particulier

02 lundi Fév 2015

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Les carnets du Major Syvorotka

Aller en Jan 1968avec Aller, 1968, Seria, Brunei

Après cinq épisodes de ses carnets, le Major nous a invités pour une interview. À notre consternation, il a annoncé qu’il ne voulait pas continuer cette série.

“À quoi bon?”: s’exclama-t-il. “Ces anecdotes n’ont aucun intérêt, même mes enfants n’en étaient jamais intéressés, la seule mention de mon passé les fait bâiller et taper sur leur iPhone ! Ces bidules n’ont aucune valeur littéraire, j’ai l’air ridicule parmi vous «literati»”, ma réputation en souffre. Bidule rime avec ridicule !

Il va sans dire que nous avons protesté avec véhémence en l’accusant gentiment de n’avoir peut-être plus du ‘matériel’.

“Ben oui!”, a-t-il tonné, “je pourrais continuer, moi qui ai fait faux bond à un garde du corps Intourist à Moscou pour pouvoir manger parmi les Georgiens-en-costume-Armani dans un caveau illégal – pendant les jours de Gorbachov – , moi qui ai dormi près de Yasser Arafat à Abu Dhabi, qui ai pêché des Dolly Vardens au coeur de l’Alaska où mon hôte participait annuellement à l’Iditarod (les chiens aboyaient toute la nuit), qui ai chassé des alligators au Lac de la Peur (Laguna de Miedo) à Colombie .. . quel ennui… qui a eu un dîner chic sur une roche en pleine mer aux Lofoten, à 24:00  heures au jour de juin où le soleil ne se couche qu’à moitié sous l’horizon et puis se relève sans avoir dormi…   (tous les habitants de l’île à quelques kilomètres du rocher n’avaient pas dormi non plus, ils fêtaient toute la nuit et dormaient, paisiblement, le doux sommeil des gens ivres sur les trottoirs et chaussées, quand je rentrais par bateau. On m’a dit que neuf mois après Midsummer Night, il y a toujours une hausse de naissances aux Lofoten – où la vie normale se joue principalement entre des grand tas de poisson séché,  pendant le reste de l’année) …     .

Le Major resta intransigeant.

“Mais vous ne pouvez pas arrêter la série ainsi soudainement, sans dire ‘bouh ou bah” (expression hollandaise)”, avons-nous protesté.

“Okay,” dit-il avec un accent américain, “d’accord, un tout dernier carnet, sur Aller, mon ami de quarante-huit ans. Son nom est frisien, ça rime un peu avec alleur, mais pas du tout avec aller. Sa femme s’appelait Truus, ça rime avec puce.

Il continua :

La famille arriva à Seria, en 1967. Lui, ingénieur de pétrole, elle pianiste et chanteuse classique avec diplôme de conservatoire. Avec une fille de trois ans et un bébé de quelques mois. Au début, on ne voyait pas beaucoup d’Aller car il travaillait sur des plateformes dans la mer de Chine méridionale. Truus s’ennuyait en son absence. Elle s’établit bientôt comme ange gardienne en faisant des travaux bienveillants spontanés. D’en haut, de sa petite maison en bois sur pilotis, elle regardait les environs avec des jumelles. Un jour, vers la fin de l’heure du déjeuner, elle vit que des policiers se cachaient derrière des buissons près d’un carrefour, ayant installé un radar pour prendre en flagrant délit les collègues qui viendraient bientôt se précipiter du camp de résidence vers les baraques de travail. Elle était dans son jardin comme un flash, avec un grand panneau sur lequel elle avait écrit : “Watch out, speed trap”. Il n’y eut que des bruits de freins, quelques presque-collisions, mais aucune amende.

Ayant entendu qu’un missionnaire catholique néerlandais qui n’avait besoin que de son allocation amicale et mensuelle de genièvre et de cigares hollandais, désirait avoir un petit orgue pour son église dans la jungle, elle bloqua l’entrée du camp avec sa voiture et exigea un don des automobilistes pressés avec tant de charme, que vers la nuit elle avait rassemblé la somme entière soutirée à des musulmans, hindous, bouddhistes et animistes et à bien peu de chrétiens. Elle était très frileuse, elle participait aux fêtes tropicales en pull de laine, col roulé, parfois avec une étole de fourrure noire, style Juliette Gréco.

Quand finalement Aller obtint un boulot sur terre ferme, on était très curieux de savoir qui pouvait être l’époux de cette femme particulière. On découvrit que le couple avait importé un grand piano à queue, qu’il y jouait le jazz bien mieux que moi, activité pour laquelle j’étais donc en chômage – ce que me fit apprendre à jouer de la clarinette en un temps record. Il parlait ses langues, inclus l’anglais avec un accent américain de New England impeccable, et le Malais, car Truus avait insisté pour rejoindre pas seulement le club pour les cadres supérieurs (européens) mais aussi le club de cadres subalternes, locaux.

Bientôt, lui et moi devinmes très actifs dans un combo de jazz et, surtout, sur scène, en écrivant des textes et mélodies pour les revues. Aller était inépuisable. Nous avons organisé, par exemple, une fête ‘Mafia’ basée sur le film ‘Some like it hot’. Les hôtes entraient dans ma maison dans le séjour converti , comme dans le film, en pompes funèbres. Au milieu un vrai cercueil, avec un vrai corps (‘dormant’, une bouteille de genièvre et un verre à côté pour réanimer le défunt). Au pied du cercueil un orgue, joué solennellement par Truus, lourdement voilée. Les arrivées payaient leur respect au ‘mort’ avant d’entrer dans le ‘speak-easy’ (bar clandestin) où on servait le whiskey en tasse à thé.

seven-lonely-days-1

‘seven lonely days make one lonely week ,
seven lonely nights make one lonely me … , 1968

Le couple partit déjà en 1970, vers le Qatar. Le départ reste inoubliable. Une foule d’amis se rassembla autour de leur maison pour les adieux. Un container maritime énorme avec leurs effets personnels se trouvait semi-submergé dans le jardin, c’était la saison de pluie, le sol trempée, en attente du prochain bateau (le piano arriva plein d’eau). Quelques minutes après leur départ émotionnant en taxi, l’amah (servante chinoise) stupéfiée émergea de la maison, avec un bébé d’un mois dans les bras. Aller et Truus avaient oublié leur nouveau-né… ça dura bien quinze minutes avant que le taxi rentra au camp à haute vitesse,  avec les parents oublieux.

Cette période a cimenté notre amitié. On travailla ensemble à nouveau à Sarawak à Bornéo 1975-1978 et entre 1978 et 1987 je l’ai visité pendant mes voyages de travail, à Sevenoaks près de Londres, Lagos à Nigéria et New Plymouth en Nouvelle-Zélande. Partout on trouvait un moment pour faire la musique et relativiser la vie. Entre-temps il avait acquis un orgue électronique gigantesque Yamaha avec des haut-parleurs de la dimension ‘d’un grand frigidaire’ et une batterie électronique, positionnés à côté du grand piano. On levait le toit de la maison!

Aller en Jan 1978

avec Aller, Miri, Sarawak, 1978

Truus, très bohémienne, n’aimait pas l’Europe. Donc quand finalement ils arrivèrent en Nouvelle-Zélande, un paradis, elle dit: “on ne part plus d’ici”. Au transfert prochain, Aller démissionna de la “Firme” et débuta avec sa propre entreprise d’ingénieur-conseil. Toute la famille, assise sur un canapé, apparut en photo pleine page à la Une du journal de New Plymouth, sous le titre en capitaux : “Oilman opts for quality of life”.

Aller me visite chaque fois qu’il est en  Europe, venu  des Antipodes , et ça n’est pas trop souvent, tous les trois ans au maximum. Pourtant, il m’a rendu visite dans chaque maison dans laquelle j’ai vécu ici et toujours par surprise. Le téléphone sonne. “Jan, c’est Aller.” “Aller ! où es-tu ??” “Devant ta porte”.

Truus décédait en 2010, à cause d’une maladie très grave, à New Plymouth. Aller était dévasté longtemps. Ils avaient été inséparables dès l’âge de douze ans.

J’attends son appel. Il est l’heure.

Aller en Truus NZ 1987

Aller et Truus, New Plymouth, la Nouvelle-Zélande, 1987

Texte et photo prise à New Plymouth : Jan Doets
Les autres photos: le pilote Captain John Randall et Truus

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Les carnets du Major Syvorotka 5 ⎮ le célibat conserve

30 vendredi Jan 2015

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Les carnets du Major Syvorotka

JungleJohn

Pendant ses randonnées autour du monde, le Major Syvarotka a séjourné onze années le long de la mer sud-chinoise. Il a vécu dans un soi-disant ‘camp’, une sorte de goulag inoffensif. Ces goulags existaient tout autour du monde et étaient standardisés. Des maisons groupées selon les ‘échelons dans la hiérarchie’. Un club pour les cadres supérieurs, un club pour les cadres subalternes et un club pour les ouvriers, tous avec des piscines, chaque club situé dans la zone de résidence propre à chacune de ces classes.

Tout près du club supérieur se trouvaient les petits bungalows des célibataires, comme les enseignantes de l’école et les hommes seuls. Pratique par plusieurs aspects. Par exemple, ces célibataires pouvaient aller à pied prendre leur repas dans le restaurant du club, ou nager clandestinement la nuit, nus, sans perturber les résidents mariés. Il fallait le faire avec prudence. Une fois, une belle physiothérapeute chinoise surnommée ‘Steel Fingers’ (“Doigts d’acier’) voulut exercer son métier en soignant les problèmes musculaires d’un jeune ingénieur dans la piscine de son club; la direction n’a guère apprécié.

Parmi les célibataires masculins il y en avait trois qui sont restés amis du Major jusqu’au moment où, à un très grand âge (le célibat conserve), la mort les sépara (il était beaucoup plus jeune qu’eux). Et puis, ce quatrième sur lequel ils avaient fait beaucoup de commérages, un hobby de célibataires.
Dans ses carnets, il écrit :

Un de ces célibataires, un Anglais, fut surnommé ‘Jungle John’. Travaillant dans les Ressources humaines, il passait tous ses week-ends et vacances dans les jungles de Bornéo, chez les Dayaks ou Ibans, dans leurs longues-maisons abritant maintes maisonnées appelés bilek. Il pouvait parler leur langue et danser, en ornat authentique, leurs danses de guerrier.

Iban

En entrant dans son bungalow près du club, on était frappé par la vue de deux crânes pendus au plafond, avec de petites lumières au-dessous. En recevant ces crânes, une haute distinction, il avait été élevé au rang d’ “Iban d’honneur”. À ses intimes, comme moi, il raconta qu’au début de la guerre avec le Japon, les Anglais avaient temporairement levé l’interdiction de la chasse aux têtes et que selon toute probabilité ces crânes avaient appartenu à des soldats japonnais. “Improbable qu’ils aient pu se séparer de têtes de leurs ennemis traditionnels!”, dit-il. Pour chasser les esprits, je pris maints tuaks avec lui (l’alcool de riz).

Son voisin, un aborigène des Pays-Bas, passait quant à lui presque tout son temps dans la jungle pour y faire des consultations séismiques de la terre. Lui aussi était très ami des peuples du long des rivières. Sa passion était les céramiques très anciennes venues de la Chine, du Vietnam et de la Thaïlande il y a plus de 500 ans, en échange de produits de la jungle, comme le camphre. Il en avait une grande collection. À l’âge tendre de 45 ans, il prit volontairement sa retraite pour s’établir comme antiquaire ayant des clients importants tout autour du monde. Insomniaque, il s’était préparé à ce futur en lisant la littérature mondiale sur ce sujet pendant la nuit, s’endormant tout habillé dans son fauteuil vers 4h30 du matin. Il dormait pendant la journée, peut-être. Plus tard, je l’ai visité plusieurs fois dans son ‘cottage’ sur un ‘acre’ dans un lieu très chic, près de Londres. Homme simple, je vous réfère au Curator de contes

KenBlog

À côté de lui vivait un homme merveilleux, docteur en géologie, également intéressé par les céramiques. Il était très courbé et avait un peu de difficulté à marcher. C’est beaucoup plus tard, en Europe, qu’il me raconta, après une grande consommation fraternelle de whiskey, qu’il avait été frappé durement en Theresienstadt. Pendant la guerre, il n’avait pas pu convaincre ses parents juifs de s’enfuir d’Amsterdam vers la France avec lui. Ils avaient dit qu’il fallait obéir aux autorités sinon ils seraient punis. Donc il quitta le pays seul. Ainsi, il ressentait une grande culpabilité de n’avoir pas pu sauver ses parents, massacrés à Auschwitz. Cet ami avait traversé la France, mais avait été arrêté dans les Pyrénées, trahi juste avant la frontière espagnole. J’admirais son courage et son sens de l’humour. Avec l’autre ami ‘céramique’ nous dinâmes une fois dans nos très précieuses assiettes, en céladon Song et en bleu et blanc Vietnamien Nhà Lê sơ, assiettes que chacun lava personnellement après le repas.

Assiettes

Mes trois amis m’ont raconté une histoire sur leur voisin, très célibataire. C’était un gentleman anglais classique, naïf, qu’on ne peut guère imaginer dans les tropiques mais plutôt dans un club de Londres, et qui était le principal de l’école anglaise dans le”goulag”. De surcroît, il maîtrisait le ‘Haut Malay’, la langue royale non usitée hors du palais et traduisait ou écrivait des lettres officielles au Sultan.

Il avait offert à un collègue en vacances en Europe de prendre soin de son chien. Après quelques jours, en le promenant dans la nuit, il nota que peut-être c’était une chienne, car ils étaient poursuivis par une meute d’une dizaine de chiens de kampong (village local). Les amis lui ayant expliqué la source du problème lui offrirent une bouteille de ‘No-Mate’ (‘Pas d’ Accouplement’) importée d’Australie. Il lut les instructions pour appliquer la substance sous la queue de l’animal avec les doigts ou un chiffon mais il était si nerveux qu’il laissa tomber et casser la bouteille de verre sur le sol, rendant ainsi son bungalow infréquentable.

Victor Hugo a dit : “Le chien a son sourire dans sa queue”

Texte et photo assiettes : Jan Doets

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Les carnets du Major Syvorotka 4 ⎮ “on n’est jamais trop prudent”

23 vendredi Jan 2015

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Les carnets du Major Syvorotka

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Le Major Syvarotka est un nul pour le cinéma. Ça ne le gêne pas du tout. Il a toujours été trop occupé à vivre sa propre vie pour regarder des films. La lecture de romans lui suffit. Tout se joue dans son imagination sans l’aide d’images extérieures. Les seuls films qu’il a vus (tous avant la trentaine) sont les suivants : Le Salaire de la Peur, Some like it Hot, The Apartment et Mondo Cane. Il aurait pu en avoir vu un autre encore, mais il n’a jamais vu la fin de Docteur Jivago.

En effet, le regardant, dans la jungle torride de Bornéo, et au moment où Julie Christie arrivait en traîneau devant une maison gelée, une note tapée à la machine apparut toute au travers de l’écran panoramique du petit cinéma. Elle disait : “Arnaud a une fille”. Cette nouvelle motiva quelque soixante-dix pour cent des spectateurs, lui inclu, à se lever et à quitter le théâtre avec empressement. On allait fêter chez Arnaud, père de quatre garçons, homme têtu “qui avait fait un dernier essai” pour avoir une fille en suivant le conseil de ses amis : porter des chaussettes en laine pendant ‘l’acte’. Quel succès! La surprise était totale, car à cette époque on ne pouvait pas savoir le résultat de tels conseils pratiques avant que le bébé fut bel et bien là et la fille était arrivée plus tôt que prévu.

Le souvenir de Mondo Cane, montrant des habitudes culinaires choquantes, voire terrifiantes, d’autour du monde, fait appel à sa mémoire associative.
Dans ses carnets, il écrit :

C’est en Allemagne que j’eus mes premières rencontres avec certaines nourritures pour moi inhabituelles. J’y ai mangé avec une régularité un “Münstersches Töttchen” (un vrai test de prononciation). J’adorais ce ragoût plein de petits morceaux délicieux. Donc quand on me dit que c’était des fressures de veau, avec une description détaillée des organes immentionnables d’un tel animal, je n’ai pas sourcillé. J’étais ainsi bien préparé pour les testicules d’agneau qui allaient venir plus tard, déguisés et portant des noms créatifs comme “huîtres des prairies” ou le très fin mot français: animelles. J’ai toujours dit que si l’on préparait un morceau de carton avec une telle sauce, je le mangerais aussi.

Lors de ma première visite à un médecin dans la jungle de Colombia, celui-ci me dit “have an ant” en m’offrant de grandes fourmis grillées, enrobées de chocolat. J’aimais son approche directe et en mangeai quelques-unes – et oui – elles étaient délicieuses.

Sarawak 1980

À Sarawak, j’ai mangé les vers de sagou, frits ou vivants directement du palmier (photo ci-dessus) – et les oeufs de cent ans – mais là-bas je suis tombé une fois dans un piège. Je me trouvais à Sibou, une ville chinoise au centre de Sarawak entourée par la jungle, au bord d’une rivière. Avec un ami chinois je fouillais dans les magasins de céramiques antiques (les meilleures j’ai trouvé dans un magasin de lingerie et chez un boucher.) On prit le dîner dans une ancienne ruelle. On avait mis les tables au milieu du chemin, comme en Chine. L’homme et sa femme se parlaient en anglais, car lui s’exprimait en cantonnais, et elle en Fouchow ou Hokkien, je ne me souviens plus exactement. En tout cas une langue chinoise impossible à comprendre pour un Chinois de Canton. On servait un plat délicieux, sizzling venison, “venaison grésillante” sur une plaque en fer forgé chauffée au rouge :

venaison grésillant

C’était délicieux. J’observai de loin mon ami tandis qu’il payait le restaurateur, les deux s’amusaient. En rentrant à la table, il dit : “Nous avons mangé du chien.” Je répète: c’était délicieux.

Depuis cet incident, je me méfie un peu des restaurateurs. Par exemple dans la jungle marécageuse que l’on appelle les Pays-Bas, les autochtones mangent du hareng cru en le laissant glisser dans la gueule. Pas grave. Mais il mangent aussi un objet cylindrique étrange que le plus souvent ils ‘tirent du mur’. Un tel objet s’appelle un “kroket”. Aucun boucher n’a jamais voulu me révéler les détails du contenu. J’ai un fort soupçon qu’il s’agit de fressures indicibles. Mémoire associative.

Tirer du mur

Ma grand-mère m’a toujours dit: “mon petit, on n’est jamais trop prudent”

 

Texte et la photo des vers de sagou (agrandissable) : Jan Doets

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Les carnets du Major Syvorotka 3 ⎮ une soirée vietnamienne

16 vendredi Jan 2015

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Les carnets du Major Syvorotka

Ce site des Cosaques aspire à offrir un refuge aux dépaysés. C’est ce qu’explique l’ À propos ci-dessus.

Il n’y a pas besoin d’émigrer pour se sentir dépaysé. Le monde le plus proche autour de soi peut dépayser, son propre pays ou sa propre famille. 

Pourtant, il y a des dépaysés au sens littéral. Le Major Syvorotka en a rencontré plusieurs autour du monde. La plupart d’entre eux semblait vouloir oublier leur origine le plus vite possible, aux États Unis par exemple, le ‘melting pot’, le creuset des races. Mais il y a aussi les apatrides,  des personnes qui continuent de se sentir fortement liées à leur culture et terres natales. Bien que réussissant avec grand talent, tenacité et succès à s’établir dans un pays inconnu, elles ne se sentent jamais coupées de leurs racines. Selon l’expérience personnel du Major Syvarotka, ces gens viennent souvent de pays où le culte des ancêtres est transmis d’une génération à la suivante; c’est dans le sang.

Le bonheur de compter parmi les Cosaques trois auteurs d’origine vietnamienne, Lan Lan Huê, Sabine Huynh et Anh Mat, lui ramène d’heureux souvenirs. Par exemple quelques uns de son premier ami vietnamien : Monsieur Ha Thuc Can.  Dans ces carnets, il écrit:

Ha 1982-7

Pendant mon deuxième séjour le long de la mer sud-chinoise, je passais plusieurs fois par an par la ville du lion, Singapour, en transit pour l’Europe ou Bornéo, m’y reposant pendant quelques jours. Un de mes lieux favoris était le Ming Court Hotel avec sa petite terrasse sous le drapeau français où l’on pouvait prendre des vrais croissants, son portail d’entrée gardé par des Cosaques orientaux, ainsi que le petit Tanglin Shopping Centre, bâti au début des années 1970, juste à côté.

Ming Cosaques

TanglinSC

Au Tanglin Shopping Centre, je retrouvais mon contact d’antan pour accéder au monde des céramiques orientales antiques, monsieur Goh KT, propriétaire du ‘Moongate’ = La porte de la Lune. Je l’avais visité pendant les années 60 dans son magasin merveilleux et mystérieux sis dans une ancienne maison coloniale à Orchard Road, ceci avant que des bulldozers y arrivent afin de border cette avenue de gigantesques hotels. À l’Orchard Road, il avait un jeune assistant Loh Teh Soon, qui est encore mon ami. Je lui ai parlé au téléphone hier. Les deux étaient liés en amitié à mon ‘ami céramique’ Ken dont a écrit autre part le Curator de contes.

Vous vous demandez déjà : “Pourquoi dois-je lire tout ceci?” et je réponds: “Entre les dépaysés, on aime se raconter, écouter n’est pas obligatoire”.

Ce petit “Shopping Centre”, totalement démodé déjà en 2015 – car à Singapour tout est sacrifié au ‘fast buck’ – avait et a encore tout ce dont a besoin un visiteur en transit et culturellement intéressé: une librairie, plusieurs magasins d’antiquités, plusieurs galeries de peintures modernes et anciennes, un magasin d’électronique, le cabinet d’un médecin généraliste, un tailleur chinois qui pouvait me faire quelques pantalons dans une seule nuit (un costume en quelques heures de plus) et un restaurant Dim Sum dont je rêve encore trente ans après ma dernière visite. Je les ai fréquentés tous entre 1976 et 1982 et même quelques fois après. Mon ami Loh y a depuis les années 1970 son propre entreprise superbe, KenSoon Asiatic Art et il me garde au courant.

C’est Monsieur Goh qui en Tanglin SC m’a introduit auprès de Monsieur Ha Thuc Can (photo d’entête), qui avait justement ouvert sa galerie Funan. Cette photo a été prise peu d’années après qu’il avait été évacué par le dernier hélicoptère partant du toit de l’Ambassade américaine à Saigon. Un grand Monsieur. Longtemps, il avait été cameraman au Viêt Nam pour la NBC, la chaîne américaine. C’était aussi un grand connaisseur des arts orientaux, de l’art vietnamien, l’art de Champa et en particulier leurs statues.

J’étais très intéressé en l’art de Champa. Le livre de George Cœdès: “Les États hindouisés d’Indochine et d’Indonésie  – Champa (zone centrale du Viêt Nam moderne), Sriwijaya (sur Sumatra) et Majapahit (centré à Java), des grandes civilisations – était mon livre de chevet longtemps. C’est des territoires de ces royaumes d’il y a plus de six cents ans que venaient les céramiques antiques et d’autres artéfacts les plus belles que je voyais chez mes amis.

Monsieur Ha avait pu évacuer une grande partie de ses collections à Singapour et à Paris où vivaient sa femme et deux enfants qui recevaient, là-bas, une éducation française. J’ai fréquenté sa galerie pendant quelque cinq ans et nous sommes devenus amis.

En août 1982, passant par Singapour alors que j’étais en transfert final vers l’Europe, Ha Thuc Can m’invita pour une soirée à sa maison, la veille de mon départ.

Ha 1982-1

Ha 1982 -2

Une soirée inoubliable. Il avait invité un guitariste classique vietnamien qui avait étudié chez Andrés Segovia. Ayant consulté le web, je pense que son nom est Trịnh Bách. L’ hôte au milieu de la photo était le médecin géneraliste chinois du Tanglin SC, Goh Poh Seng. J’étais bien étonné de découvrir qu’il était un poète connu. Il declamait des poèmes de son recueil sorti quelques mois avant, “Bird with one Wing” (Oiseau à une aile).

Ha 1982 - 4

La dernière fois que j’ai rencontré Ha Thuc Can était en 1983, quand j’étais de passage lors d’un voyage de travail. Dans sa galerie, il avait beaucoup à raconter. Il avait ouvert un deuxième magasin, à Hong Kong, mais son projet chéri était de réaliser son rêve: rentrer au Viêt Nam, sa terre, ses contemporains et ses ancêtres. Il ne voulait plus suivre sa famille en France. Il y avait bâti une maison déjà avant sa fuite en 1975, près de Saigon, avec l’aide d’artisans qui taillaient sur les murs des motifs typiques de la grande civilisation Cham. C’était perdu. Maintenant il était en train de bâtir une maison à Thu Duc et il allait conseiller le Ministère Vietnamien de Culture pour préserver le héritage de sa patrie.

Ha 1983

Ce n’est que récemment que j’en appris beaucoup en plus sur cet homme modeste. Son nom est bien présent sur l’internet. Pour les journalistes américains qui couvraient la guerre à Viêt Nam, il reste légendaire. Le journaliste Américain Morley Safer a écrit un livre sur le massacre de Cam Ne par les Américains (1965), dans lequel il mentionne le rôle héroïque de son cameraman Ha Thuc Can lors de cet événement. Leur rapport était très gênant pour le gouvernement américain de l’époque. Récemment le correspondant fameux Peter Arnett, Néozélandais, a aussi écrit sur Ha Thuc Can : “he had a unique feel for the cultural dynamic of his homeland”, il avait un sentiment unique pour la dynamique culturelle de sa patrie”.

Il n’a pas pu profiter de son rêve longtemps. Il mourut en 2007, des suites d’une grave maladie. Je pense à lui souvent, en regardant mes ‘pots’ de porcelaine dont les exemplaires vietnamiens me viennent de lui.

Sur Goh Poh Seng, homme très modeste aussi, j’en appris également beaucoup, mais plus tard. Lui aussi était un dépaysé . Né à Kuala Lumpur dans une famille d’Overseas Chinese, Chinois d’outre-mer,  ayant étudié dans sa ville natale et à Dublin, Irlande, il pratiquait la médecine à Singapour pendant quelque vingt-cinq ans. Durant cette époque il était très actif dans la vie culturelle de cette ville . Après l’indépendance de Singapour il fut leur premier Ministre de la Culture. Il publia avec succès plusieurs romans, des recueils de poésie et des pièces de théatre. Il émigra à Canada en 1986 et s’établit à Newfoundland, Terre-Neuve. Il mourut à Vancouver en 2010 après une longue lutte contre Parkinson’s. Il y a plusieurs vidéos sur lui sur Youtube – un long interview et une biographie en photos. Sur l’internet on trouve aussi un site web dédié à lui ainsi qu’un article informatif sur Wikipedia.

Des chaînes de rencontres dues au hasard ont marqué ma vie. Le beau hasard. Des rencontres qui suggèrent des retrouvailles avec des hommes et femmes que l’on a bien connus dans une autre vie. Ces amis ne sont pas morts, ils vivent en moi et j’aime bien vous les presenter.

Texte : Jan Doets

je suis l’oiseau qui n’a qu’une seule aile
ignorant comment rentrer de la nuit
façonnée de malveillance
portant les paranoïas des temps
où les tribus et les nations
se disputent leurs caveaux
pleins de squelettes

Une des strophes de “Bird with one wing” de Goh Poh Seng, 1982, trad. Anna Jouy

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Les carnets du Major Syvorotka 2 ⎮ En odeur de sainteté

04 dimanche Jan 2015

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Les carnets du Major Syvorotka

Seria 1969

Généralement, il n’est pas encore connu – sauf de quelques femmes – que le Major Syvorotka (alias le vieux Cosaque) est en possession d’aptitudes psy, c’est-à-dire qu’il est à l’aise avec les perceptions extrasensorielles, converse couramment avec d’autres psychés sans sortir de sa maison, mais arrive également à se manifester et s’incarner en dehors de lui-même. Un exemple révélateur : il est le vrai Saint Nicolas.

Il visite chaque année les enfants de quelques pays d’Europe, étant reçu avec un enthousiasme particulier aux Pays-Bas et à Fribourg, Suisse, la ville dont il est le patron parce que là-bas vivent les plus doux enfants. Il arrive sur un cheval ou sur un âne, prononce des discours moralisateurs et fait aussi des cadeaux. Il est accompagné par des hommes appelés Pères Fouettards (aux Pays-Bas: Zwarte Pieten, Pierrots Noirs), des hommes blancs noircis de suie pour avoir fait de nombreux aller-retours par les cheminées afin d’y déposer les cadeaux et, en cas de nécessité, pour séquestrer de vilains enfants, les chenapans. Récemment, les Nations Unies ont fait une gaffe énorme en commençant une enquête officielle pour savoir si le Pierre Noir néerlandais n’est pas une insulte raciale faite aux Africains.

Le 5 et 6 décembre, Saint Nicolas est présent partout dans le monde entier simultanément (sa tâche est allégée par le fait qu’il y a les différences horaires autour du globe). Parfois Saint Nicolas visite les enfants néerlandais et fribourgeois dans les lieux tropicaux où leurs parents ont trouvé du travail.
Dans ses carnets, il écrit:

De toutes mes apparences, je me souviens avec une nostalgie particulière de celles prises aux bords de la mer sudchinoise, Seria, Brunei, Bornéo – et à Lagos, Nigéria, Afrique.

La visite à Seria était importante, car l’année précédente un imposteur amateur avait joué mon rôle. J’ai pu lui pardonner car il était inconventionnel et bienveillant, avec un grand amour des enfants. Pendant sa séance, il avait grimpé sur son trône, hissé son tabar, révélant des jambes poilues et un short minuscule, puis avait sorti de sa poche un paquet de tabac pour rouler une cigarette. À un enfant assis sur ses genoux, après avoir consulté une note de la mère l’exhortant à admonester son fils et à le transférer au père fouettard pour une punition appropriée, il dit: “Je suis omniscient, donc je sais aussi que toi, tu connais beaucoup de mots sales. L’admets-tu ?”

“Oui, Saint Nicolas”.

Le saint homme imposteur lui dit: “Bravo! Apprends m’en quelques uns, je le veux bien”. Les deux en échangèrent ainsi plusieurs avant que Saint Nicolas lui  encouragea de ne les pas oublier . Oui, c’était un vrai ami des enfants comme moi, mais je préfère la tradition et après un an il semblait nécessaire de remettre la situation en ordre. Sur les photos en entête et ci-dessous, on peut voir ma réception en style correct.

Pourtant, j’eus l’occasion de penser à mon prédécesseur avec une touche de sympathie. Dans mon livre saint, moi aussi je trouvai quelques suggestions parentales que je devais convertir à l’improviste immédiatement, les transformant de réprimandes en doux compliments. Je me souviens qu’il y avait de nombreux cas d’énurésie encore à l’âge de plus de cinq ans et qu’on voulait punir.

Seria 1969-3

Seria 1969-2

Seria 1969-4

Mon arrivée à Lagos fut extraordinaire. Il est regrettable que je n’ai pas de photos de ce moment. Je parcourus les rues chaotiques de cette grande ville africaine dans la Mercedes Benz 300 SL ouverte d’une personne néerlandaise travaillant dans l’immobilier (au volant) avec mes deux Pierrot-Noirs assis sur le coffre de la voiture, pieds sur la banquette-arrière. Ma mitre bien fixée avec une corde.

J’agitais ma main solennellement pour la population, ce qui était reçu avec une grande joie car on pensait que j’étais le Pape. Cependant les Pierrot-Noirs produisirent un grand effroi. Sans le savoir ils prouvaient qu’ils n’ont rien à voir avec de la discrimination raciale. Les gens voyaient bien qu’ils étaient des blancs peints! Mais ils les interpretaient sous la panique comme des fantômes juju… en faisant des mouvements exorcisant de leurs mains, les doigts écartés, en direction de mes associés… Un jeune homme perdit le contrôle de son vélo chargé de bière et tomba dans un drain le long de la route.

On m’a reçu dans la grande brasserie Heineken/Star Beer (slogan : “You’re brighter by far on a Star”). À ma consternation, je trouvai à nouveau quelques notes terrifiantes dans le livre saint que l’on m’avait préparé. Je les ai toutes modifiées vers le positif joyeux qui est ma routine habituelle et les enfants étaient bien contents.
Puis je suis parti en odeur de sainteté, avec le  chauffeur de notre 300 SL.

Je lui fis remarquer : “les grands arbres attrapent beaucoup du vent”, ce qui le mit en état de confusion, ne connaissant pas l’argot de nous les évêques.

Lagos 1973-1

(à suivre)

Texte: Jan Doets
Photos: prises par des parents gentils. Les photos sont toutes bien agrandissables par cliquer dessus

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