Lustres aux paupières
Les lumières étincellent
En dedans
Tu danses
Dans le dédale
De tes rêves
Oubliés
Eblouie
Par des visages
A l’espoir
Invaincu
Sillonnés de rides
En rigoles profondes
Sur la peau tannée
Lorsqu’un sourire
Apparaît
Comme un oiseau
S’envole
Le palais
Couvert de mousse
Tes paroles
S’étiolent
Jusqu’à expirer
Avant de devenir
Des bourgeons
D’où jailliront
Des mots inconnus
Puisés
Dans un fragment
Du passé
Qui file entre tes doigts
Comme l’eau
D’un ruisseau
Des mots inaudibles
Qu’il faudra
Presser contre ton cœur
Pour qu’ils palpitent
A leur tour
Et leur insuffler
Un peu de vie
Avant de les éparpiller
Aux quatre vents
Tandis que la lumière
Faiblit
Et que tu cherches encore
Le soleil
Au fond d’une malle

Texte : Aliénor Oval

Illustration : Maria Oval