à Paul Auster


c’est en fuite que je te perds
insignifiant posé
et de la langue morte
j’ai falsifié les ordres
l’ouverture et mon dédain
à moitié rangé quand j’allais
sous les lumières des peines
c’était un pays lointain quand je conversais
de mots et de phrases avec toi
c’est en fuite que j’apprends ton départ
par les routes je m’habille de vide
oubliant les étages du monde
au cimetière tu verras le signe
c’est en fuite que ta fin m’habille de mon présent


une fuite vers les fantômes

Texte : Pierre Vandel Joubert