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~ refuge pour les dépaysés

Les Cosaques des Frontières

Archives de Tag: Murièle Modély

Le trou

09 dimanche Avr 2017

Posted by lecuratordecontes in Murièle Modély

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Murièle Modély

(c) Bruno Legeai

Elle a toujours aimé s’occuper de son jardin ; c’est une passion qui lui vient de son enfance.

Son père l’amenait le dimanche, et aussi tous les jours où il ne travaillait pas, cultiver le petit potager qu’il possédait dans le jardin ouvrier derrière la voie ferrée.

Cela se passait toujours de la même façon. Après le petit déjeuner avalé en toute hâte, ils finissaient de se préparer vite et en silence : ils ne voulaient pas la réveiller. Il chuchotait ça, il ne faut pas réveiller ta mère.

En grandissant, elle avait compris que cette précipitation silencieuse qui les liait tous deux était aussi un moyen d’éviter de la croiser au réveil. Ils n’avaient pas envie que ce moment d’excitation joyeuse à l’idée de sortir soit gâché par des cris. Cependant si elle était vraiment honnête avec elle même, elle devait reconnaître qu’en réalité il n’y avait pas de cris. Juste des regards tendus. Ils avaient tous les trois pris l’habitude de se mouvoir lentement, d’éviter les gestes brusques, il n’y avait donc pas de cris. Plus de coups non plus.

Elle tentait parfois de se remémorer le temps d’avant. Elle se concentrait très fort, et tout en coupant les branches mortes de ses plants, elle essayait de se rappeler ce qui s’était passé avant. Avant quoi ? elle ne savait pas. Elle était incapable de terminer la phrase, de retrouver le souvenir précis qui avait tout effacé. Sa mémoire était comme une toile remplie de trous : des mites appliquées et furieuses avaient grignoté des pans entiers de sa vie.

Parfois elle arrivait à capturer à travers quelques orifices des mouvements désordonnés contre un ventre. Elle pouvait en posant son oreille sur le tissu, entendre des grincements de dents.

Mais quoi qu’elle voie ou entende, il lui était impossible de reconnaître à qui appartenaient ces bouts de corps.

Elle songeait toujours à son père dans le jardin, à sa mémoire disparue. Lui aurait peut-être pu retisser l’histoire. Mais comment pourrait-il le faire maintenant qu’il ne se souvenait même plus de son propre prénom. Elle aurait aussi pu interroger sa mère, mais celle-ci avait cessé de lui parler depuis quelques années. Là encore si elle était honnête, elle devait bien admettre que c’était elle qui avait coupé les ponts.

Car quand sa mère avait décidé l’hospitalisation du père à cause de sa maladie d’Alzheimer, elle était entrée dans une colère folle. Comment pouvait-elle à nouveau essayer de les séparer ? avait-elle hurlé… À la longue litanie de reproches qui s’ensuivirent, sa mère n’avait pas réagi. Elle avait juste répété doucement sans même la regarder : ce n’est pas grave, ça va passer. Une de ces phrases incompréhensibles dont elle avait le secret.

Cette vision lui revenait souvent en tête. Sa mère droite, fermée, essayant à son habitude de faire comme si de rien n’était. Elle ruminait encore et encore cette même scène, qui lui rappelait combien sa mère avait passé sa vie à s’immiscer entre eux, à focaliser sa jalousie maladive sur son père, jusqu’à l’éloigner définitivement de cette maison où ils avaient ensemble vécu.

Aujourd’hui, c’est Paul qui quitte la maison. Elle pense à ça dans le jour finissant. C’est l’heure pour elle d’aller prendre soin des fleurs, de retrouver l’équilibre de la nature, de tenter une dernière fois d’en faire partie aussi. Elle s’arrête longuement devant les rosiers, devant ceux qu’elle a planté dans l’allée la plus retirée du jardin. Quatre rosiers qu’elle affectionne particulièrement, dont elle veille jalousement la croissance. Elle cisaille quelques branches, arrache des feuilles, ramasse les pétales au sol, comble la cavité creusée juste à côté la veille. Il lui est difficile de faire le point, de démêler les raisons qui l’amènent là, à cet instant précis, à s’occuper d’un trou pendant que Paul part.

Dans le jardin, des souvenirs affleurent, vont, viennent, s’incrustent peu à peu dans le plus grand désordre. La douleur est violente au milieu de son front. Dans le noir, les images se mélangent.

Des cris de colère.

Un homme doux qui lui ressemble, qui la ceinture.

Des mains, des pieds d’enfant qui frappent.

Le corps lourd d’une femme, qui lui ressemble aussi, à terre.

Les carreaux de la cuisine.

Du liquide sur ses cuisses.

Des serviettes tâchées de sang.

Le blanc de la faïence de la salle de bains.

Un bébé qu’on perd. D’autres qu’on dissimule.

Paul face au congélateur, elle enfouissant de ses mains les rosiers dans la terre.

Et toujours au fond, tout au fond, sa mère qui dépose en boucle les mêmes mots dans le trou de sa tête, ce n’est pas grave, ça va passer.

 

Texte : Murièle Modély
Photo : Bruno Legeai

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Matière

12 lundi Sep 2016

Posted by lecuratordecontes in Murièle Modély

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Murièle Modély

la-fente

le séisme ne fend pas la terre en deux
c’est ton corps
ton corps seul qui propage les déflagrations
tes angoisses coulent des fentes
quand tes mains peinent à suivre les fourmis
où poser ton regard aujourd’hui
si ce n’est dans le creux de l’arbre
le vide n’est pas rien
apaise

ta bouche
figée depuis la foudre dans un grand O
voilà une lettre qui promettait bien des choses
le plaisir clôturant la peau
dans le cerclage, la ligature des mots
quand tu te regardes dans le miroir
tu vois en ton reflet cette blessure nette
qui pose son ombre sur la page

les coups de feu t’ont fourragé l’oreille
tu n’as pas entendu la mort, tu as senti
l’odeur brève, puissante
du sang
tu as senti
sous la toile de ta robe, au niveau du pubis
l’écoulement de la matière

la décomposition annoncée d’une époque
dans la poussée organique des phrases
voilà ce qui a pendant des jours
et des jours arrosé la planète
et toujours le O de ta bouche mutique
qui flotte pendant que montent les eaux

combien sommes nous maintenant sur la grève
totalement tétanisés par le grondement sourd
de paroles qui s’emballent
le silence se profile dans la seconde vague
elle balaiera tout

la catastrophe fera table rase
te laissera nue
sur la plage
tu devras réapprendre
– ne l’avons nous pas fait ?
à faire sourdre du O
gémissement sauvage
un nouvel alphabet

 

Texte : Murièle Modély
Photo : Bruno Legeai (copyright, http://autredi.blogspot.fr/ )

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Tête vide

10 dimanche Jan 2016

Posted by lecuratordecontes in Murièle Modély

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Murièle Modély

Bruno Legeai

 

Parfois, tu portes ta chevelure rousse comme un casque
dans la rue, rien ne te touche
et les dagues coupantes qui fusent de leurs yeux
finissent métal mou dans le feu de ta bouche
plus le temps passe, moins cela marche
ta langue est inaudible, tes lèvres sont muettes
tu es seule, ils sont de plus en plus nombreux
quand tu arrives enfin à atteindre une porte
tu es totalement nue
crâne rasé

D’autres fois, tu poses un voile
sur tes branches de kératine pour avoir la paix
dans la rue, rien ne te touche
tu vaques, vagues, tes pensées secrètes confinées
mais plus le temps passe, moins cela marche
car il y a toujours d’un côté ou de l’autre
une accumulation oppressante de soies
des mots acérés comme des épées

Tu es seule, ils sont de plus en plus nombreux
les uns découpent ce que les autres cousent
que pourrais-tu dire les mâchoires couturées
l’un parle pour toi
l’autre sait à ta place
tu te tais

Texte : Murièle Modély
Photo : Bruno Legeai , voir http://autredi.blogspot.fr

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