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Archives de Tag: Chronique de l’escalier

Chronique de l’escalier /11 : l’homme à tout mal faire

19 mercredi Fév 2014

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Anna Jouy, Chronique de l'escalier

l'homme à tout mal faire

Comme dans les dix épisodes précédents de cette Chronique,  Anna trouve en se réveillant sa paire de chaussures savamment arrangée sur le seuil de son appartement. Qui donc l’a visitée secrètement?
…..
L’homme à tout mal faire… N’est-ce pas explicite ?

Prenez la juste locution et vous vous dites qu’il s’agit d’une erreur.  Mais oui, cet homme est une forme d’erreur. Non bien sûr, pas en tant qu’homme mais en tant qu’acteur détonnant d’un art particulier et qui pourrait avoir été l’apprenti de Pierre Etaix, clown interactif de mon immeuble.

Dès son entrée en scène dans ma vie résidentielle, j’ai compris l’effroyable gâchis. Lui, agissant à sa guise dans les travaux de rénovation de cette demeure vétuste ? Oh ! Mais que n’avait-il été engagé par quelque monteur de spectacle à la recherche d’un gagman.

Il s’est imposé à moi, lourdement irrésistible, de toute sa maladresse.
Je me suis penchée sur cette énigme, agacement sous contrôle, pour me sentir très vite coincée entre le potentiel d’humour de son personnage et le déficit monstrueux d’actions qu’il me semblait pouvoir mener à bien. Fureurs et  amusements.

L’homme à tout mal faire est trentenaire à l’examen de son visage, lisse ciment. Est-il gai, heureux,  las ? Inutile de chercher à le savoir. Jour après jour, je le croise dans cet état de blancheur farineuse du plâtrier, modem de perplexité nerveuse, qui me fait cependant me demander s’il n’a pas un tracas existentiel.

Il m’observe. Je suis sur sa route et lui, tout en gardant un silence buté, semble me charger  d’une interrogation, d’un de ces doutes qui pourraient tenir n’importe qui dans l’inaction des heures durant. Cependant, je ne suis guère la référence dont il a besoin en matière de ravalement de façade et encore moins d’art de vivre.

Il semble quémander, en errant dans la cage d’escaliers, qu’un être le libère du piège del’équivoque. Moi ou un autre, mais que quelqu’un le libère !Dès le premier contact, il a su trouver la zone sensible, celle qu’il ne faut pas toucher, parce que ce serait inévitablement activer toute une série de modes,  fort désagréables, contre lesquels je ne peux rien. Suffit par exemple qu’on veuille profiter de cette stupidité qui a pour nom « ma courtoisie »…

L’homme à tout mal faire est dans mon environnement palpable depuis mon arrivée en ce lieu. Dès la première fois, j’ai compris que nous allions faire une paire d’inséparables au chapitre du « relationnel complexe ».

Le jour de mon emménagement, il songea sans autre forme de considération, qu’il lui serait agréable de repeindre mes murs, chose qui aurait dû être faite une ou deux semaines précédemment, naturellement. Je le revois sans l’ombre d’un questionnement, tenant son rouleau de blanc dégoulinant, me dire que lui peignait et que ma foi, j’avais en quelque sorte l’opportunité de renvoyer mon camion et mes dévoués amis à d’autres tâches.

Maintenant, la peinture est là ; je l’ai acceptée, faite en trois coups de pinceau, aussi peu soignée que si j’avais eu le temps de m’y atteler moi-même consciencieusement. Le corridor est bel et bien blanc et puis aussi, par ci par là, les quelques bavures que je voulais éviter.

La porte d’entrée du logis n’est pas solidaire de son montant.
Une cavalerie de blizzard se glisse là-dessous sans que je puisse y faire opposition.
Ma salle de bain est trouée, d’un espace voué innocemment à faire le circuit sonore et venteux entre tous les étages.
Ma machine à laver ne s’ouvre qu’à moitié parce qu’une latte posée de façon incorrecte en bloque l’ouverture.
Le four nouvellement installé refoule l’air froid de l’extérieur.
Le frigo peine à s’ouvrir et à se fermer aussi, pour n’avoir pas été niché dans un espace adapté.
Et puis, mes Waters laissent pisser la pluie du dehors et le vent et le froid.

Autant d’endroits revisités et restaurés,  nouvelles victimes  de ses frasques, par l’homme à tout mal faire.

Et puis le cher artiste, empli de sa pleine volonté et de sa maladresse, poursuit sa vie partout, spectacle de catégorie grandes tournées  des galas Karsenty. Ainsi, fait-il en sorte que quelque chose gèle dans un endroit de la maison, que la porte d’entrée ne puisse plus s’ouvrir, que les escaliers restent humides des heures durant faute d’aération. Ainsi, le voilà coupeur d’eau, puis coupeur d’électricité. Si parfaitement efficient dans la nuisance, mais subtil bateleur du ridicule tout de même.

Je dors et n’est-ce pas la manière la plus appropriée de me défendre de son génie clownesque ?  Il sonne à ma porte  et je ne suis pas là, ailleurs, dans une réalité plus douce dans laquelle il n’existe aucun robinet fuyant, aucune panne d’ascenseur, aucun coup de pinceau, rien à transformer.

L’homme à tout mal faire stationne, maladroitement sûrement, sur mon palier, désireux de porter quelque sombre retouche à mon intérieur. Bloqué devant cette paire d’escarpins lui faisant la nique, le provoquant dans ses pulsions les plus intimes.

Que faire d’autre alors que de les saisir, que de les déplacer, de les construire en petit muret, que de les bétonner en dallage, de les cimenter l’une dans l’autre et de m’écrire ainsi un message invisible, hiéroglyphique, me poussant à la plus exigeante introspection :

Peut-être oui, l’homme à tout mal faire a-t-il alors un accès à l’intérieur de moi… ?
Je vois ces chaussures.

Parfois je pleure de ce qu’elles me racontent de la solitude et de l’isolement. Et puis, grâce à lui, de cette grâce bouffonne, cette têtue volonté de faire malgré l’échec, pourrais-je en rire, alors que je reste dans l’impossible, dans le non résolu, dans l’inaction et le laisser venir ?

Me signifie-t-il en négatif la vérité sur mon état de pensante ? Est-il là pour souligner en contre relief la nécessité de ma patience, d’une longue patience, destinée à cesser d’agir à la légère ? Est-il de ces anges à revers, mis sur la route pour vous repousser constamment jusqu’à ce que vous preniez votre propre voie ?

L’homme à tout mal faire est à l’image de moi, miroir rayé dans lequel je vois bien que si cela m’agace tant, c’est que c’est tout comme moi.

Texte: Anna Jouy

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Chronique de l’escalier /10 : Le témoin

08 mercredi Jan 2014

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Anna Jouy, Chronique de l'escalier

le témoin Jehova

Devant ma porte ces chaussures, qui ne cessent d’interroger mes divinations. Qui donc les a ainsi posées en quinconce sur le palier ? Je ne sais. Rien vu, rien entendu. Sans doute, je dors.

Je peux en témoigner. Certificat de l’ombre, du revers doux de mon oreiller, de l’impasse régulière du bout du jour.  Parce que je suis de celles qui en reviennent, qui ont eu leur part d’obscurité, leurs rendez-vous avec les anges, ce petit goût chouette parmi tous les hiboux. Je peux en témoigner. Oui, dormir existe. D, majuscule à Dormir ?

Dans ces éclipses, j’apprivoise la nuit,  ce qui est une autre paire de manche, la face Nord de la vie, un éperon tordu avec des voies de mèches et de pitons et des dévissées possibles où vous mourrez petit,  où vous vous fracassez  contre l’écho, façon sherpa ou cor des alpes.

Je dors. Pas que la nuit. Il y a des jours qui s’affalent aussi dans la sieste. On les voit s’écrouler, lessives de serviettes détachées du cou ; le repas fut divin et le vin comme une messe.  Et l’occulte  culte se fait partout, turbo ou langoureux, crapuleux ou raisonnable, l’expression du service « siestal »est de droit tout simplement canon.

Dans cette modeste perte de contrôle, la bouche reste fermée, les bras  croisés et les jambes à peine recroquevillées. Vous faites un test d’anti-contrôle, à peine endossez- vous le dormir…En fait, vous vérifiez les paramètres, la bonne taille, la tendance. Comme si le soir même, il allait falloir vraiment  la vivre, cette nuit, et signer la noce.

Je me sais aussi lâche à certaines  heures. Me prend alors une sorte de « Hé ! vous exigez bien trop de moi, vous n’êtes jamais contents !  Attendez donc que je disparaisse, que je me fonde dans l’impermanence et vous verrez ! Ensuite, grande diva de théâtre, je meurs à l’essai comme on retient son souffle et murmure à l’étouffée…ben puisque c’est comme ça, j’arrête de respirer…

Je témoigne de la nuit, de l’absence, de la petite mort et même  de l’évanouissement temporaire. Religion nyctalope avec offices horaires ; je pratique le 3×8 sans distinction. Mais  quid du témoin du jour ?   Celui- là qui réalise, qui vient à la maison vous remettre l’estafette… ?  Grand veneur des ostensoirs et des processions prosélytiques, sa trompette sonnante sous les murs de Jéricho.

Est-il passé devant chez moi ? Avec  son costume repassé, sa chemise blanche, son pli sous le bras et le sourire de lune montante remontée.  A-t-il tenu la rambarde du précipice infernal, – oh ! Que cet escalier est haut, étages  des vices et d’eaux troubles- dont il  veut à tout prix m’extraire ? Gracile âme du Grand Dieu, du Vengeur, de l’Arpenteur des déserts poignardés, mormon, jéhoviste ou scientologue.

A-t-il traversé les tentations, les ruelles diaboliques, depuis ce MacDo pestilent à ce  Mama Mia  Miam Miam dans mon Google Street,  la faim de l’essentiel comme unique bagage ?

Est-il monté, du bout de ma rue, en tenant l’échelle de Jakob, grimpant le rêve, la hanche démise, à la conquête de mon songe malpropre, pour mener le combat contre mon aveuglement, ces jours entiers à fermer l’œil – ou les deux- sur la vérité ?

Quelque chose en lui est solide temple hissé comme un Sinaï.  La foi lui a amidonné le costard et rien ne froissera ni sa mise ni son inexpugnable certitude. Il croit et il vient m’en témoigner.

Va-t-il attester, gargouille grimaçante de postillons divins et m’inonder de prospectus car le ciel est électoral et publicitaire ?

Il me connait. Je suis de l’ouaille égarée, de la précieuse laine dont on fait son mouton gras. Il me veut. Le témoin, qui me connait comme sa poche, mieux ! comme sa bible  et dont il a référencé sagement tous les chapitres me concernant. Oui, Jéhovah s’est exprimé tant de fois tout spécialement pour moi.

Le témoin rentre alors un pied dans la porte, il hume mon petit deux pièces, fin de règne Choufleurs 1er, début Coco Chanel. Il a déjà saisi. Il me perce à jour (ô que ce soleil est éblouissant et qu’il me brûle, sale enfer !)

Premiers verset géographiques
–       C’est Sodome et Gomorrhe, ici ! ll recule, il avance. Entre répulsion et sens du devoir, posture missionnaire.

Seconds versets épidermiques
-… le stupre et la fornication… !  S’inquiète-il en  pleine enquête. Me toise, m’envisage, narines palpitantes pincées, révulsion du bien nez.

Troisièmes versets thérapeutiques
-.. un peu de myrrhe, un peu d’encens….  Chapitre rois mages, grands témoins en vadrouille comme lui, persistant caravanier de la bonne parole.

Il m’invite à mettre les sandales du pèlerin, à prendre la route, à me mettre en marche…

A-t-il pour cela, trouvant ma porte close, agencé mes chaussures comme des aiguilles de boussole faisant leur conversion ?

Je ne sais,  je l’ignore. Je retourne à mes brumes, je remonte le duvet. J’attends la manne et le coup de bâton de Moïse, séparant mes eaux troubles.

Mais qu’est-ce donc que cette lueur qui dérange mes ombres… ?

Texte: Anna Jouy

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Chronique de l’escalier /9 : le représentant

02 jeudi Jan 2014

Posted by lecuratordecontes in Anna Jouy

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Anna Jouy, Chronique de l'escalier

l'Homme aspirateur

On dit que le représentant n’existe plus. Mais quoi de plus inexact. Il a même une vertu nouvelle à mettre à son curriculum : il est … spécialiste.

Ne pas confondre le représentant-spécialiste avec cet être, issu du croisement d’une porte d’entrée avec une prise de téléphone, qui vous tape sur le système sans faire un pas, et qu’on appelle le démarcheur téléphoniste.

Le colporteur du temps présent a lui toujours une offre exceptionnelle à vous soumettre. C’est-à-dire qu’il serait vain de la croire accessible par un autre intermédiaire : l’offre exceptionnelle lui appartient, spécifique et unique !

Quantité d’aspirateurs d’une puissance inouïe et d’une maniabilité fabuleuse échappent à la population parce qu’objets d’une mise à l’étal sous conditions que seul le représentant peut lever. Quantité d’outils divers, de matériel hors pair, de produits essentiels ne sont abordables que par le bon rapport que vous allez entretenir avec le représentant frappant sans crier gare à votre porte.

Cet homme est venu. Je dormais aussi ai-je perdu une occasion de m’enrichir. J’ai pourtant de lui une image, une formule type devrais-je dire.

Personnage amène et parfois obséquieux lors de l’entrée en matière. Il sourit et d’un cillement du sourcil vous signifie que vous êtes à son goût. Il lui faut tout de suite et immédiatement établir ce contact charnel qui mettra sa cliente en intérêt, si ce n’est en attente de lui.

Il cherche un prologue, quelque chose qui le situe dans la catégorie visiteur de premier choix.  En général, il feint un bonheur substantiel de vous avoir rencontrée, de vous avoir sur son chemin. Parce qu’à vous, personnage rare et privilégié, il trouve formidable d’annoncer cette chose stupéfiante : un outil révolutionnaire est entre ses mains et il est prêt à vous le céder.

Dès lors qu’il est là, vous connaîtrez en l’espace d’un temps conséquent, l’entier du développement d’une incroyable relation… tout aussi fausse que les vraies.

D’abord il vous séduit, excite vos besoins et se montre seul capable de les assouvir. Il sait parfaitement activer en vous la nécessité. Et il apparaît alors qu’il a justement la solution. Première étape qui le voit vous démontrer en termes et en actes, combien sa présence ici arrive à point nommé.

Il est capable de saccager votre salon, d’y secouer des sacs de poussière, d’y verser des tombereaux de merdreries de toutes sortes. Pour vous prouver qu’il est l’homme de la situation. Abrutie par l’état consternant de votre intérieur, réalisant le peu que vous y aviez investi, éveillée enfin à ce que serait la vie si… vous ne demandez qu’à lui laisser le champ libre.

Ce qu’il prend aussitôt pour une invitation à faire un bout de chemin avec vous. La machine est là entre ses mains et il vous initie en génie de la communication à sa manipulation. Chaque étape du rangement programmé, vous donne la satisfaction incommensurable d’être au top et au mieux de vos capacités… de nettoyage certes mais c’est à l’intérieur de votre petit ego que les connexions se feront en sa faveur… Cette machine est extraordinaire…peut-être bien, mais c’est surtout vous qui l’êtes. Jamais jusqu’à ce jour, vous n’avez à ce point maîtrisé l’époussetage, récurage et autre lustrage du parquet.

Le sol est brillant ; vous êtes magnifiée !

Jusqu’à cet instant-là, une lune de miel et de charme baigne votre maison d’une douceur magique. Tout est allé jusqu’à la perfection, sans poser problème.

Mais voilà que débute la phase nouvelle. Instant pathétique où le prince donc redevient un représentant. « Cet appareil est à vous, chère madame, pour la modique somme de … » Ici, entendez toujours un chiffre exorbitant. Trois, quatre fois plus cher que le plus cher se trouvant sur le marché, mais naturellement… spécialité oblige ! Pour de telles performances, ce prix reste un cadeau que vous fait le représentant en personne et en sus l’entreprise qu’il tient à bout de bras.

De grandes discussions débutent. Vous tenez à faire valoir certains arguments contraires ; vous ne voulez pas le laisser gagner sans lutter. Tous les éléments présentés sont valables mais qu’en est-il des vôtres forgés par le bon sens, la vie, et votre connaissance étonnante de votre compte en banque. Il ne se laisse pas démonter, préparé qu’il est à cette tempête de laquelle il va sortir vainqueur s’il sait négocier finement cette partie du jeu relationnel.

Vous apprenez alors que la chose est garantie quasiment à vie, que les pièces défectueuses vous seront remplacées dans un temps record, que la maison ouvre des crédits, uniques eux aussi, en leur genre et que cette opportunité ne se représentera pas de sitôt …

Maintenant, il s’agit pour le représentant de ne vous laisser qu’un minimum de temps de parole. Plus il envahira la discussion, moins vous y pourrez placer vos quelques remarques pertinentes. Enrobée dans un usage subtil du superlatif, la causerie vous conduit immanquablement à l’idée que vous seriez bien bête de ne pas comprendre que voici pour vous le moment du changement. Vous allez plier sous le poids des arguments,  mais vous trouvez le courage de refuser cette offre alléchante, d’une voix un peu tremblante peut-être mais sans concession.

Dès lors, la guerre est déclarée. Le représentant ne comprend pas. Il a fait le ménage chez vous, est venu jusqu’à vous, a sorti de lui des trésors d’empathie pour vous et voilà donc le résultat ?

Mais enfin cela ne se peut ! Il doit y avoir une erreur de réflexion de votre part. Une étape de la démonstration a pu vous échapper, il est prêt à recommencer, à ressortir le mode d’emploi et les modalités de paiement, de même. Vous devriez être raisonnable et accepter : c’est ce qu’il vous assène comme un couteau au milieu de votre spongieux cerveau.

Et dès maintenant, un flux de ressentiments vous court sur le méridien central. Quelle tronche donc que celle de ce colporteur ! Quelle allure et quelle impressionnante arrogance ! Mais comment donc a-t-il fait pour investir les lieux, pour entrer dans votre maison, de quelle façon de malappris s’est-il conduit dans votre salon ! Et finalement qui est-il donc pour se permettre de juger de vos besoins, de votre art ménager et de votre intelligence ?

Le débat intérieur est là. Présent, pesant et il ne vous lâchera plus. Vous êtes entrée en lice, vous vous battez point par point pour faire sortir l’intrus sans lui laisser un sou vaillant.

Et c’est la chute irrémédiable de votre histoire, chute en forme de couperet : dehors !

Texte : Anna Jouy

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Chronique de l’escalier /8 : le voisin

26 jeudi Déc 2013

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Anna Jouy, Chronique de l'escalier

le voisin

Que sais-je de mon voisin ? …Mais rien naturellement. Qui peut se vanter, car il s’agirait en fait d’un exploit digne d’admiration, qui peut se vanter donc de connaître son voisin ?

Le mien d’abord n’est pas aussi voisin qu’on pourrait l’entendre: il loge un étage en dessous du mien. Et un étage n’est pas le palier ! Il vit quelque part dans les profondeurs de la maison et ne perçoit donc le monde ni de ma position, ni de ma hauteur. Pour lui, le sol est nettement plus proche et le ciel nettement plus lointain. Ironiquement dit, pensez-vous et pourtant… Il est simplement évident que nous ne recevons ni la même lumière ni les mêmes informations sociales. Je vois en dessus de ma rue. Lui ne perçoit que l’immeuble d’en face.

Ensuite mon voisin entend le bruit, voire le boucan, de son propre voisin situé plus bas encore et qui semble particulièrement sourd puisqu’il met radio ou télévision à fond. Mon voisin vit ou survit, dans une bulle de murs, planchers et plafonds, bulle sonore dont il ne maîtrise nullement les effets larsen et autres joyeusetés.

Mon voisin arrive à n’importe quelle heure, de jour comme de nuit. Il vient et se met brièvement à son piano. Un instrument désaccordé et qu’il maltraite, comme d’autres maltraitent leur belle-mère ou leur caniche, à grands coups de paluche et de violence extramusicale. Il claque la porte de son appartement et puis claque sa colère, son ennui, tout en vrac, sur ce pauvre machin qui en tremble jusque sous mes pieds.

C’est un original probablement, un type de catégorie surchoix, faisant dans l’inapproprié, l’inadéquat. S’escrimer pareillement à jouer d’une manière si fausse et d’une façon si rugueuse tient pour moi de l’exercice de la musique en tant que performance, selon le même procédé qui sied au théâtre contemporain.  C’est tout ce que je peux lui accorder.

Il entre chez lui et je sais le thème de son humeur. Mélancoliques tentatives de blues agencées comme autant de poussives toux de bar. Extases romantiques sur fond de Bob Dylan ou orgasmes suprêmes, des envolées patriotiques avec levées de drapeau et d’hymne national. De temps à autre, pour combler peut-être un déficit de compagnie, affine-t-il encore pour moi le geste en y mettant de la voix. En suisse allemand, la musique prend des formes cubistes ou destructuro-pictogrammiques des plus croustillantes, pour ne pas dire crispantes.

Mon voisin. Je pourrais imaginer qu’il est venu jusqu’à mon étage prendre de l’altitude à cause d’un problème de séminaire non accepté, ou alors d’un trou dans sa salière, éventuellement d’un urgent besoin de crème savon. Ou en cherchant mieux, est-il venu, taraudé par l’exigence d’avoir enfin une réponse à la question existentielle de savoir qui sont ces femmes cinquantenaires, comme maman…

En peu de temps cependant, je me suis formée à sa nature. Je le crois organisé, structuré, agencé en quelque sorte. La simple méthode qu’il applique au débarras de ses détritus me le prouve. Son palier se couvre lentement aux abords de la période des grandes poubelles, de sacs divers, bien ficelés, propres en ordre et alignés comme des scouts en partance pour un camp. Les verres vides sont empilés soigneusement, les papiers arasés sur les côtés, les ficelles nouées d’un identique nœud de pêcheur, le PET écrasé en quinconce. Tout un art de composter la vie du mois rigoureusement.

Non. Je le soupçonne en fait d’être monté pour un autre motif : celui de m’avertir de quelque nuisance future.

L’étudiant par principe étudie. Lapalissade certes. Mais pour parvenir au développement de contacts intellectuels ou charnels fort nécessaires à son curriculum, l’étudiant festoie également. Festoie en termes de souper de compagnie, de tête à tête, ou de beuveries colossales durant lesquelles il est possible qu’il en vienne à perdre la notion élémentaire du voisinage.

Mon voisin aussi rigide puisse-t-il être en apparence se plaît de temps à autre à déplacer la barre des convenances dans des sphères si évasives qu’il faudrait longuement en chercher les limites.

La fête ne commence pas, comme on pourrait s’y attendre, en début de soirée. Elle débute au mieux quand vous songez à mettre un terme à la vôtre. Dès cet instant vous percevez en vous les effets négatifs du vieillissement, celui-là même que vous supportez en temps normal la tête haute.

Parmi ces jeunes lurons, il en est toujours un qui a ce soir-là son anniversaire. Hors de question de passer outre l’émission de quelque couplet sur l’heureux jour dont il s’agit !

Mon voisin lui, a instauré le rite ethno de me faire entendre toutes les versions du dit chant… Probablement veut-il me faire apprécier sa maîtrise des langues étrangères. Chanté de plus dans la cage d’escaliers pour lui donner les effets de reverbe si jolis-jolis, le chant d’anniversaire est un must dont je n’ai pas fini de profiter.

Puis survient en général un silence. La première fois que vous y êtes confronté, vous soupirez d’aise. Vous pensez avoir traversé la crise avec élégance et quelque chose en vous se détend et vous ramollit.

Je l’ai compris après quelques expériences : ce silence correspond à ce que nous appelons communément le repas. Chez moi, l’entier d’une telle soirée se déroulerait autour de la table. Discussions et échanges se font la bouche pleine en quelque sorte. Chez mon voisin, certainement pas. J’imagine ses invités se remplir une assiette et partir se l’engloutir en solo dans un coin de l’appartement.

Rien ne transparaît qui me permette de tirer cette conclusion, mis à part une odeur bien connue de saucisse et de choucroute me signifiant très clairement que l’heure de la bouffe a sonné. Et le silence servi en sus.

Le ventre dodu, il doit leur venir des idées. Une demi- heure plus loin, le démon du jeu les prend. Les portes claquent, les rires fusent, les gloussements, enfin tout, absolument tout, ce qui peut faire du bruit est mis en action. Pour que l’étudiant s’amuse et festoie. Les machines se mettent en marche, le bain coule, les parois tremblent sous les danses. Et comme ils sont nombreux, les fumeurs se donnent rendez-vous sur l’escalier qui mène à mon chez moi pour y cloper en paix Instants qui me permettent d’évaluer sans difficultés la quantité de bronco-insuffisants reçus par mon adorable et néanmoins estudiantin voisin.

Mon voisin est donc venu. Pour me dire gentiment mais fermement qu’il a projeté de recevoir ? Je ne l’ai pas entendu, ne l’ai pas vu, lui et son air de bonté, accomplissant sa démarche de vertueux colocataire de la meilleure façon possible. Moi, absente, il a dû éprouver un besoin primaire de ranger mes godasses sur mon palier, non pas pour me faire connaître son degré de poésie mais son sens du bien fait…

Texte : Anna Jouy

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Chronique de l’escalier /7: l’inimaginable

18 mercredi Déc 2013

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Anna Jouy, Chronique de l'escalier

Une petite fille-blog

Couchée ou ailleurs…

L’inimaginable est venu, sans que je puisse lui donner une forme ou un visage. L’inimaginable… qui échappe à mes anticipations, mes projections. Je ne sais pas et ne saurai donc jamais l’inimaginable ?

Est-ce un homme, une femme ? Un ange de passage, un gueux, un poète ou un président en quête de soupe ? Est-il venu à la recherche d’un kilo de sucre, d’une signature, d’un éclaircissement ? Voulait-il me demander quelque chose ou m’en proposer une autre ?

Qu’est-ce que l’inimaginable, quand on dort ou se promène et que la solitude est la présence la plus sensible de l’existence ?

L’inimaginable,  possible que l’on fait  naître d’un coup de crayon, d’un clavier galopant et de l’obsessionnel travail d’excaver puis de remplir les petits vides, les interstices où s’écoule le froid, le bruit ou votre rêve en proie à des fuites…

Inimaginable dresseur de serpents assis en tailleur sur mon paillasson, jouant d’une flûte mystique pour des élévations reptiles.

Inimaginable esquimau pêchant pour moi le phoque et la baleine dans un sourire inuit.

Inimaginable danseuse du ventre portée par des eunuques et taillant gracieusement l’air de ses mains boudineuses.

Tzigane, mormon, témoin de Jéhovah. Architecte, fumiste ou gypsier. Chanteur de rue, moine, mendiant, clown triste. Fermier, oiseau migrateur, cheval de Troyes. Curé, politicien, dresseur de chien. Flibustier du passé ou du futur. Caravanier, percepteur, mannequin.

Tous, qui ont déjà traversé les couloirs de mon inconscient et qui s’y sont  installés. SDF  de l’imaginaire, personnages au lointain dans les décombres de la scène.

Voici une petite fille aux tresses nouées sur la tête suçotant son carambar en me demandant comment je m’appelle…

Voici de vieux enfants oubliés au paradis des cafouillages et des fausses couches.

Un nègre noir, nègre blanc.

Et ce fumeur d’opium et voyageur au long cours…

L’inimaginable dont je rêve est-il capable de se mettre en quatre, en huit, en pied, en buste pour réaliser mon vœu ? Peut-il me surprendre et éclater d’évidence à ma vue ?

Présence irréelle qui a pour nom espérance. Dont je ne sais rien et dont je veux tout. Projection de désirs vaporeux, venus de là où je ressens, sans comprendre et où d’ailleurs je n’ai aucun accès à la capture. Monde sans définition et sans matière. Chose ou être. Solide, liquide ou sublimé. Poussière ou planète. Lumière ou néant.

Derrière la porte, que personne d’autre que moi-même, ne peut ouvrir, derrière l’unique passerelle de mon désir à la réalité, oui, se tient l’inimaginable.

L’interrogation creuse et prospecte la visite, veut dessiner les contours de la quête, ne cesse de repousser encore plus loin l’instant du contact convoité et impossible pourtant. Echafaudant en permanence de nouvelles hypothèses, elle prolonge en longs corridors les limites de l’espérance, la rend infinie,  inatteignable. Toujours plus lointaine, toujours moins palpable, elle a alors vertu d’éternité.

En haut de mon escalier, devant ma porte close, là où je dors peut-être, c’est un nain colossal se gonflant ou se dégonflant d’air; un arpenteur intemporel; un pêcheur à la mouche ; un marin au long cours ; le jardinier de mon corps ; le semeur d’esprit et d’âme ; l’explorateur ou le  conquérant….

Oui bien sûr, jamais je ne toucherai ce que j’espère, l’inimaginable retenant dans son filet toutes les suppositions ou alors les abolissant

Qu’importe, je crée…Ectoplasmique projection en recherche d’humanité. Catapulte de chair et d’esprit censée un jour atteindre un but.

Alors tout se transforme et prend corps dans ce verbe en caravane, en interminable écho.

Il s’incarne dans le mot, la ligne ou le paragraphe. Se déguise de paroles, de discours. S’enroule de comparaisons, d’interrogations et de formes passives…

Il se compose, se travaille, se gomme, se remodèle, se déforme aussi. Court, versifié ; long et romancé ; acide et discursif ; pamphlétaire ou élogieux. Il calligraphie ses apparences, se grave, s’encre et s’imprime.

L’inimaginable de mon esprit se dilue dans mes mains et coule sur la page. Récit et le fil tiré sur lequel j’écris funambulesquement une idée de la vie.

La mienne.

 

Texte: Anna Jouy

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