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~ refuge pour les dépaysés

Les Cosaques des Frontières

Archives de Tag: Christine Zottele

Chroniques du su et de l’insu | 5 La pouffiasse fait mon miel

24 vendredi Mai 2019

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Christine Zottele

Pouffiasse

Réveillé, l’autre me soufflait de vilaines questions, de celles qui tournent dans la tête comme des mouches dans une pièce aux fenêtres fermées. Elles m’empêchaient de me concentrer sur l’essentiel. Il me fallait pourtant réfléchir sur l’emploi de ce mot, pouffiasse qui avait déplu à Sonia. Qu’est-ce qu’elle croyait ? Moi, non plus, il ne me plaisait pas ce mot. D’abord, ce n’était pas moi qui le prononçais mais Bert, l’une de mes ogresses[1].  Quel autre vilain mot, un mot assez putassier pour dire l’horreur inspirée par quelqu’un qu’on a considérée comme sa fille et qui vous trahit de la plus ignoble des façons ?  Est-ce que j’avais le choix ? Ensuite, il y avait la remarque de Gustavo qui ne cessait de se cogner à la vitre (sale) de mon cerveau. De quoi veux-tu parler en fait dans ton texte ? De la trahison ? Du combat féministe de ces vieilles femmes qui se retrouvent à vivre ensemble sans vraiment l’avoir choisi ? Si c’est le cas, vas-y carrément ! Carrément ? Comment écrire de manière carrée ? Impossible pour moi. Rondement à la limite, mais si j’avais une forme à choisir ce serait plutôt le triangle, mais écrire triangulairement restait assez abstrait. Je préfère employer le terme d’oblique, pour qualifier l’écriture, n’en déplaise à Gustavo. Et puis moi je ne voulais rien, pas parler de quelque chose en tout cas.

L’autre aussi (le narrateur de mon for intérieur), me reprochait d’écrire sans y toucher, de rester à la surface des choses, de ne pas y aller à fond. Mais si je plongeais au fond des choses, je risquais de ne plus rien voir – tel ces poissons aveugles des grands fonds. J’aimais bien me tenir au bord des choses, même si c’était l’abîme, surtout si c’était l’abîme – la vie est un petit trottoir en surplomb d’un abîme,  écrit Virginia dans son Journal, le 25 octobre 1920 – et me pencher un peu, regarder au fond, mais pas plonger, ne pas me noyer, pas tout de suite, jamais si possible, me convenait très bien.

Quand ça voulait pas, ça voulait pas. Il fallait bien l’admettre, je n’arrivais plus à avancer cette maudite pièce. Mes ogresses me traitaient de pouffiasse. Même plus à la hauteur du poète autoroutier. Pourtant, lui aussi n’était pas au meilleur de sa forme. Des haïkus de plus en plus dieu ancien testament dictant en lettres de feu du haut de son nuage :

LA CEINTURE
À TOUT MOMENT
TU PORTERAS

Scrupuleusement, je me les répétais en boucle pour les mémoriser et les noter dans mes carnets dès que je pouvais m’arrêter sur le bas-côté. Parfois ça me polluait le cerveau jusqu’à la maison. Aussitôt notés, je tentais de les oublier en allant marcher sur la colline mais ils revenaient bourdonner comme des mouches.

ROULER TROP
VITE = FINIR
SA VIE TROP TÔT

Celui-ci en particulier me désolait avec ces coupes bizarres, ce signe « égale », et ces capitales – certes le format écran lumineux de l’équipement autoroutier l’exigeait – ce style gravé dans le marbre, ce manque de rythme surtout… mais ce n’était peut-être pas un poème après tout… Quelqu’un  – chef ou narrateur intérieur – lui imposait-il un thème, des consignes précises autres que la contrainte des trois vers ? Serais-je capable de broder sur « vitesse, vie, mort » ? Ainsi me sentais-je acculée à tenter l’exercice à mon tour. À la fin de la promenade, je n’aboutis qu’à deux piètres résultats :

La vitesse grise
La feuille sur son dos savoure l’escargot
Cellule de dégrisement

(Je n’avais même pas réussi un rythme 5/7/5)

Finir un haïku
Trop vite ou trop tôt
Poète tu nous roules

(Celui-là, pastichant celui du poète autoroutier fit mon miel)

Le lendemain, je le fustigeai et fulminai de nouveau.

UN BREAK
TOUTES LES DEUX HEURES
TU T’OFFRIRAS

Si je voulais d’abord ! Si je voulais ! Je garderais pouffiasse pour l’instant. Il me fallait tout reprendre, tout relire, tout réécrire !

Texte : Christine Zottele

[1] « Les Ogresses » est le titre provisoire de la pièce écrite par la narratrice et qui lui donne tant de difficultés à ce moment-là. Une lettre du 8 mai 2019 adressée à Agathe Lebrun fait état de cette conversation avec Sonia : «… je reprends les dernières scènes des « Ogresses », celle notamment où Nef se fait traiter de pouffiasse par Bert. Sonia n’a pas cessé de me répéter que je n’étais pas obligée de tomber dans ces facilités et ces vulgarités, mais elle n’a rien dit sur profiter qui pour le coup me pose vraiment problème – tellement plus ordurier que pouffiasse…  mais je ne parviens pas à trouver de substitut à profiter, dans profiter de la vie par exemple, il y a bien cueillir le jour mais ça n’est pas toujours possible» voir Lettres, tome 2 de la présente édition, p. 59.

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Chroniques du su et de l’insu | 4 Le souffleur et le brocolis

30 mardi Avr 2019

Posted by lecuratordecontes in Christine Zottele

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Christine Zottele, Chroniques du su et de l'insu

Si, c’était impardonnable ! Qu’elle ne sache pas dire ce qu’était cet objet était inconcevable. I should have known ! Que je ne bouge pas surtout, elle revenait déjà avec un gros registre sur lequel je me penchai à mon tour. Tous les objets de Monk’s House y étaient scrupuleusement répertoriés avec une photo et un descriptif. Nous étions dans la salle à manger et j’avais posé les yeux sur ce drôle d’instrument  – cylindre et feuille de papier sur lequel était tracé un graphique enregistrant des données – au bord de la fenêtre donnant sur le jardin. La bénévole m’expliqua qu’il s’agissait d’une sorte de baromètre enfin c’est que je compris – n’ayant plus pratiqué l’anglais depuis un certain temps.

            Depuis un certain temps, le narrateur de mon for intérieur me laissait en paix. Ce qui pour mon plus grand bonheur laissait le champ libre à Virginia. Je m’étais mise en tête de relire toute son œuvre romanesque en même temps que son Journal, mais j’avais de l’avance sur son journal et du retard sur le romanesque. Après Traversées, j’avais donc sauté Nuit et Jour, pour passer directement  à Jacob et quelques nouvelles telles que « Dans le verger » ou « Un roman à écrire » je relisais Mrs Dalloway après ce voyage à Londres et à Rodmell – un siècle exactement après l’acquisition du cottage de Monk’s House. Parfois, c’était Clarissa qui s’immisçait en moi. Je ne suis pourtant pas une bonne maîtresse de maison. Recevoir me demande un temps disproportionné par rapport à celui qu’exige le ménage, le rangement, les courses et la préparation du repas chez les femmes normales.

            Elle dit qu’elle se chargerait d’acheter les amandes effilées. Insidieusement, telle une éponge capable d’écrire, je pastichais Virginia. Ma maison était un chaos sans nom – peu de différence entre le désordre et la multitude de livres et de papiers divers recouvrant tous les espaces libres de la pièce d’une autrice géniale et d’une autrice qui se croit médiocre mais espère se tromper, existe-t-il un féminin à charlatan ? – et il me fallait immédiatement faire une liste pour ne rien oublier. Je devais passer au marché avant d’aller chez Marcel, ranger le salon au cas où l’on ne puisse pas déjeuner dehors, corriger quelques carnets de lecture – non, je n’en aurais pas le temps, ce serait pour le lendemain – l’urgence était l’achat des amandes effilées pour mon gâteau et le rangement.

            Depuis un certain temps, tout prenait beaucoup plus de temps. Je venais d’avoir 59 ans, l’âge de Virginia au moment de mettre des pierres dans ses poches et d’entrer dans l’Ouse. Moi qui, plus jeune comprenais si vite les choses au point qu’on avait du mal à me comprendre quand je tentais de dire quelque chose à la même vitesse, j’éprouvais quelquefois une totale incompréhension devant des mots aussi simples que souffleur. Ainsi, quand Sonia avait dit à Alex qu’elle lui avait rapporté son souffleur, j’avais trouvé incongru d’apporter une personne chargée de souffler les répliques oubliées mais aucune autre signification de ce mot ne se présentait à mon esprit fatigué. Je fis donc répéter  à Sonia. Un souffleur? C’est quoi ? Et Sonia de me répondre : Le Souffleur et le brocolis, tu ne connais pas ? Je ris avec elle un temps avant de comprendre ce cheveu sur la langue des choux. Mais le souffleur existe, c’est un outil pour souffler les feuilles mortes. Et Virginia n’était pas une feuille morte. Elle vivait en moi. L’idée pouvait paraître folle mais c’était comme si je me devais de poursuivre son œuvre, puisque après tout, j’avais dépassé l’âge qu’elle n’avait jamais atteint. C’est ce moment-là que choisit l’autre pour me dire que j’étais une tordue complètement azimutée et siphonnée – ou chiffonnée ?

 

Souffleur 2

Cabane d’écriture de Virginia

Texte et image : Christine Zottele

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Chroniques du su et de l’insu | 3 La portion congrue du congre

21 dimanche Avr 2019

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Christine Zottele, Chroniques du su et de l'insu

portion congrue

Le narrateur de mon for intérieur est un dictateur qui m’impose ses diktats. Il exige que j’écrive chaque jour au moins une page. Je soupire. Même si ça ne vaut rien ? Surtout si ça ne vaut rien. C’est la fonction décrassage que tu actionnes. J’inspire et j’expire. Et après la page, tu me laisses tranquille ? Silence éloquent. Je commence par relire la colonne de gauche dans laquelle sont inscrits des titres qui n’intituleront probablement que des fantômes de textes : L’outremesure, L’aboyeuse aux chiots tristes, Il n’y a rien et ça me remplit, L’Inachevée, Son of a witch, La portion congrue du congre, Et caetera, etc. J’ajoute la différence entre une grenouille et un crapaud, apprise hier sur France culture, que je barre d’un trait noir ; je la reporte sur la colonne de droite avec entre parenthèses (grenouilles : peau lisse et grandes pattes postérieures de sauteuses/ crapauds : venin derrière les yeux) et me promets d’observer plus attentivement batraciens et batraciennes dès que l’occasion se présentera.

Il fallait donc que j’écrive à son insu si je voulais vraiment écrire (comme par hasard, je ne cessais de tomber sur cette locution au cours de mes lectures). La première mesure que je pris fut d’abandonner ce système de colonnes. La difficulté était d’agir à son insu (à l’époque il était encore bien vivant/vigilant) aussi y allais-je progressivement. D’abord, les colonnes devinrent des pages entières : celle de gauche consacrée à l’insu et celle de droite au su. Puis, je pris deux cahiers (un pour l’insu et l’autre pour le su). Enfin, je me mis à gribouiller ou à coller des images sur le cahier de l’insu, ce qui provoqua (comme je l’escomptais) le désintérêt progressif du narrateur iconoclaste (pointilleux sur la précision de la langue, il me fichait une paix royale pour le choix des images). Pour tester ses réactions, je commençai alors à glisser quelques mots incongrus, des définitions et des phrases loufoques. Je marchais sur des œufs sans faire d’omelette. Je tentai la même chose sur l’autre cahier mais les oreilles m’en chauffèrent.

Le cahier du su (que j’intitulai « Plein Gré » avec pour résultat un hochement de tête approbateur de mon narrateur) était devenu le cahier du leurre. J’y inscrivais une prose tenue, serrée mais parfaitement indigente au milieu de laquelle je glissais quelques expressions éculées telle « une beauté à couper le souffle » et si je n’entendais pas aussitôt  « Mazette, celle-là je ne l’avais jamais entendue ! Tant d’originalité ! J’en ai le souffle coupé, les bras m’en tombent… » (je vous épargne le reste – le narrateur de mon for intérieur était un rien hyperbolique), bref, je m’empressais de rayer le cliché pour revenir à ses petits papiers, obtenir son silence, son ennui jusqu’à son sommeil… Car même lui s’endormait à la lecture de ce brouet insipide, sans chair ni os… Je saisissais alors le cahier de l’insu pour écrire de la manière la plus débridée possible ! Ça prenait du temps, certes, mais tant qu’il dormait j’avais la paix. Je n’avais pas encore projeté de l’éliminer. Définitivement.

 

 

Texte : Christine Zottele

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Chroniques du su et de l’insu |2 29 points

26 mardi Fév 2019

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Christine Zottele

29 points

À soixante ans, je me retrouvai une nouvelle fois à l’école à jouer les bonnes élèves. Celle-ci ressemblait à une grande colonie de vacances et vaguement à la Maréchale, l’école de L. de ses trois ans à ses dix ans, pédagogie Freinet. Une école à la périphérie de la ville, dans les quartiers ouest. Cette école était constituée d’un bâtiment en forme de « U » et de plusieurs petits carrés plantés sur une vaste et verte étendue d’herbe. Je devais y effectuer un stage ou un remplacement de quelques mois et l’on me montra ma chambre, assez classique donnant sur la rue, avant de me faire visiter les autres lieux. La chambre-arbre – un lit fait de troncs d’arbres coupés en deux, une table-souche à cent cercles et un coffre du même bois m’aurait peut-être plu davantage mais dans le doute, on avait préféré m’attribuer un lieu plus impersonnel. Après la visite, les enseignants donnèrent quelques consignes aux enfants qui se répartirent dans des petites pièces – impossible de les qualifier de salles de classe ! –  pour travailler en autonomie, laissant les adultes entre eux. Comme dans toutes les réunions de profs, les sigles et les acronymes du jargon enseignant fusaient de toutes parts. Venant du secondaire et me sentant un peu noyée, je levai la main pour demander de me rappeler la signification des CAT. Je ne compris pas la réponse et me désintéressai de la réunion jusqu’à ce que l’un des « animateurs » dise qu’il était temps de se choisir un personnage. Je vis des brouettes de costumes amenées par les enfants et quelques adultes et fus tentée de choisir la magnifique robe en tulle noir d’Annie Lennox (quand elle chante « Under Pressure » avec David Bowie et Queen à Wimbledon en 1992) mais en la saisissant je me rendis compte que c’était la robe de Blanche Neige et qu’elle était beaucoup trop petite pour moi.

Le rêve permet parfois de passer de la colonne de gauche à celle de droite. Mais pas celui-ci. Trop limpide (en vacances depuis la veille, la mauvaise nouvelle du complément de service dans un autre collège à la rentrée prochaine, la vidéo du « Freddie Mercury Tribute concert » …) pour y lire des signes. Le précédent, en revanche, celui qui m’avait réveillée en sursaut à 5 heures, était plus énigmatique : il y était question d’une main coupée. Une main à couper plutôt. La main à couper d’un ami, en guise de bonne foi, blessure horrible (telle celle de ce gilet jaune) que je voulais absolument éviter, mais l’affaire paraissait compliquée. En outre, je ne parvenais à me souvenir que de bribes, un voyage en voiture, une discussion animée et cette injonction : Écris l’essentiel en 29 points. J’inscrivis « 29 points » dans la colonne de gauche, celle de l’insu, au-dessus de « sortie sèche » et « ultra-petita ». Dans cette colonne figurait aussi le concert de Freddie Mercury et David Bowie chantant ensemble « Under Pressure » auquel je n’avais pas assisté et qui n’avait jamais existé. Le clip était un montage de deux concerts (celui de Queen à Wimbledon en 1986 et le « Freddy Mercury Tribute » du 20 avril 1992 avec les membres survivants de Queen) et je n’avais appris que depuis peu la supercherie. Annie Lennox dans sa belle robe en tulle noir avait été supprimée purement et simplement. Je barrai proprement « Under Pressure » Bowie + Mercury et inscrivis les mêmes mots dans la colonne de droite. Restaient sept points à produire pour atteindre les vingt-neuf de l’injonction.

Le narrateur acariâtre de mon for intérieur, très mécontent de mes piètres performances de lieuse, recommençait à me prendre la tête. De mes liens décousus ou cousus de fil blanc ? C’est ça fais la maligne. Au lieu de jouer des heures d’affilée à Spider Solitaire et d’en tirer des conclusions hâtives tu ferais mieux d’observer les signes, de faire des mots avec les signes et de donner du sens à ces mots en évitant les phrases. Certaines phrases avaient du sens, objectai-je.  Pas comme cette dernière, tu as pourtant atteint le 29e point loin d’avoir résolu ton irrésolu, ce texte rejoindrait les titres de la colonne de gauche aux fins ignorées, ces si nombreux commencements voués dès l’origine à l’inabouti, à l’inachevé et ç’avait si peu d’importance, un point c’est tout .

 

[Venelles, le 10/02/19, consigne narrative de 29 points donnée par Claude]

 

Texte : Christine Zottele

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Chroniques du su et de l’insu | 1 jour S

08 vendredi Fév 2019

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Christine Zottele

lettre S

« Sortie sèche ». Frappée par l’allitération racinienne (ces serpents qui sifflent sur ces S), je notai mentalement l’expression. La radio grésillait et je ne parvenais plus à suivre le sujet sur le devenir des enfants placés en foyers ou dans des centres d’aide à l’enfance. La plupart se retrouvaient à la rue du jour (de leurs dix-huit ans) au lendemain (qui chante rarement).

Obstacle
Signalé
Soyez vigilants

Le haïku autoroutier m’en donna confirmation : c’était bien un jour « S », S comme Signalé, comme Soyez vigilants. Dès lors, il ne me restait plus qu’à guetter les signes pour tenter de les interpréter. Un jour Si peut-être bien, avec un peu de chance. Ce jour-là au collège, je commençai avec les 4e3 endormis. Je leur demandai de prêter attention à si,  ce petit mot si important et si l’air de rien cependant ; il pouvait renforcer l’intensité des adjectifs faiblards ou désigner les hypothèses les plus folles, les conditions à la réalisation de nos rêves les plus échevelés – C’est quoi, Madame, échevelé, ça veut dire quoi ? Ça ne veut rien dire, ça dit, c’est comme ça que sortent les rêves, en cheveux, comme disait ma grand-mère modiste, sans chapeaux, mais revenons au si – qui peut affirmer avec force ou caprice un oui dénié.  Les élèves bâillaient à qui mieux mieux : le si auquel ils devaient s’intéresser ce jour-là (et qui ne les intéressait que très modérément) était le subordonnant des interrogatives indirectes. Exemple : Après cette introduction beaucoup trop longue, le professeur demanda à Lilou : « As-tu compris ? » devient Après cette introduction beaucoup trop longue, le professeur demanda à Lilou si elle avait compris. Le hochement de sa jolie tête offrit à la classe un silence réparateur. Ils firent semblant de travailler à l’exercice n°3 p. 217 et je fis semblant de corriger des copies. En réalité je notai ceci : Si, Souci, salsifi, secret, sabordage, sensation… « Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers/Picoté par les blés, fouler l’herbe menue… » (non noté, juste fredonné dans ma tête) … Soir, sentier, sens…

Depuis quelques temps, je ne trouvais plus de sens à mon métier, à ma vie, jusqu’à mes lectures. Seules quelques lettres de l’alphabet surnageaient. Initiales de mots à trouver, à déchiffrer, à lire pour pouvoir continuer et tenir jusqu’au bout de la journée. Et puis recommencer. Certaines lettres offraient un passage permettant de traverser les apparences. Le « U » en faisait partie. Ubac, Ubuesque, Une et Unique, ululer… Il y avait de beaux mots en U mais aussi de très vilains comme cet Uxorilocal, ale, aux – dernier mot des douze pages du petit Robert consacrées à la vingt et unième et cinquième voyelle de l’alphabet. Le « U » était une porte qui ne m’appartenait pas – mais une porte appartient-elle ? Et si oui, au dehors ou au dedans ? Ce « U » me ramenait sans cesse Dans le leurre du seuil de Bonnefoy et Bonnefoy à mon amie C.  et à sa cicatrice. Je ne l’avais pas vue (la cicatrice) mais elle (C.) m’en avait parlé. Le turban blanc noué lâchement autour de sa tête lui allait diablement bien. Quelques mèches de ses magnifiques cheveux s’en échappaient crânement et je l’écoutais me parler d’une autre lettre que l’on avait trouvée sur son téléphone, un début de texto commençant par « H ». J’avais bêtement interprété ce « H » comme un « Help ! » sans Beatles. « H » comme hôpital en tout cas pour elle. Quant au « U », j’avais dit « l’Unique » qu’elle n’avait ni rejeté, ni adopté.   Depuis, ce « U » m’obsédait, devinant qu’il avait à voir aussi avec moi – avant sa chute dans les couloirs du collège et la découverte de sa tumeur, C. ne trouvait plus de sens à ce qu’elle faisait, tout lui pesait, elle se noyait davantage encore que moi protégée par ma jeune folie – et l’adverbe Ultra-petita me fit soudain de l’œil. « Au-delà de ce qui a été demandé » : la définition me convenait également. J’ignorai superbement le Dr. pour droit, m’octroyant le droit d’employer le terme sans juge ni vice. La petite cicatrice porterait pour moi le nom d’Ultra-petita car C. avait traversé le seuil des apparences au-delà de ce qui avait été demandé. D’ailleurs, personne ne le lui avait demandé. Elle avait payé le prix fort et avait eu le courage d’en revenir.

Et dorénavant le « S » tentait de me dire quelque chose. Devais-je composer un mot aussi court fût-il ? Il était temps de corriger l’exercice de réécriture. Je notai encore : S+U= SU. Le su et l’insu. À mon insu, quelque chose se travaillait, me travaillait et qui émergerait d’une manière ou d’une autre. La foudre de la révélation s’abattrait-elle sur moi aussi violemment ? Pouvais-je me ménager une sortie sèche et indemne ? Le temps pressait avant le jour « J » mais peut-être n’avais-je pas tiré toutes les lettres du chapeau…

 

Texte :     Christine Zottele

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