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~ refuge pour les dépaysés

Les Cosaques des Frontières

Archives de Tag: Au-bord-de-tout

Au-bord-de-tout / 9 (fin)

13 lundi Jan 2014

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Au-bord-de-tout

les bonhommes de glaise

Temps de retrouver le fil du récit. Rouge danse continue à tourner un peu dans ma tête comme le bol de hang dans les mains de Joueur. Caresse d’aile encore dans le creux de mon bras. Le Creuseur et moi avons dansé jusqu’au bord de l’aube. Déjà chasse encore, c’est comme ça.

Temps de reprendre le fil du récit. Temps de repriser les chaussettes de la mémoire. Chausses, chaussettes, chausse-trappes,  mots merveilleux d’un temps passé à la trappe des oubliettes. Temps d’expliquer, de déplier ce qui était plié en quatre ou en huit, in-folio (ou in-quarto ) des zones d’ombre rendues à la lumière. Ces détours que je prends pour retarder les adieux – car nous devons nous quitter – vous l’avez deviné – mais d’abord, promis, j’explique, je déplie.

À l’abri de cette prison, nous nous organisions. Les Rougeoyants hurleurs ne pouvaient y pénétrer. Dangereux, ils étaient mais pas assez fins pour trouver le chiffre qui permettrait de s’introduire dans l’arbre glaise. Le « mur du son » activé de toute façon les tuerait. Ne possédant qu’une centaine de monomatopées pour s’exprimer, ces adolescents combattaient avec acharnement faiseurs de phrases et de discours. Ils tuaient sans état d’âme ceux qu’ils ne comprenaient pas et kidnappaient les enfants afin d’en faire des Rougeoyants.

Nous nous repérions un peu mieux dans les galeries et différentes pièces de cette forteresse. D’abord creusée pour protéger les grands-nommés des Rougeoyants hurleurs et autres communautés ennemies de ces anciens maîtres du monde, elle avait ensuite servi de prison – de nombreux graffiti gravés dans la pierre gardaient la mémoire de ceux qui y étaient morts.

Quand l’ancien système s’était effondré, les grands-nommés avaient eu du mal à s’organiser devant le grand-nombre de ceux qui n’avaient rien que la terre pour porter leurs pas et leur rage ; les grands-nommés avaient subi de nombreuses pertes dans leurs rangs. Les grands-nommés ne transmettaient pas seulement leur patronyme et leur patrimoine mais également leur mépris, leur condescendance, leur haine à ceux qui n’avaient pas leur monnaye et le pouvoir qu’il leur conférait.

Quant à l’autre pouvoir, celui des mots, il avait été combattu avec la même force, car quelques uns s’étaient un peu trop commis à servir les grands-nommés. Tout cela remontait très longtemps au grand par avant, avant même le grand cataclysme de la Terre, avant qu’elle ne se révolte à son tour contre ces animalcules qui ne savaient plus ni lire ni compter les uns sur les autres, qui ne savaient plus s’aimer ni l’aimer, elle qui les avait si bien portés et supportés.  D’or haine avant, règnerait la glace et l’effroi.

Brève, sois plus brève, hâte-toi, me souffle Lautreje, penchée sur mon épaule, une longue mèche de ses cheveux me caressant la joue. Tu n’y arriveras pas comme ça, va à l’essentiel. Raison, elle a. Nous n’avons pas le temps d’expliquer, de déplier. Juste témoigner de nous, de notre passage ici. Nous partons. Le Barbare érudit et le Creuseur de parole ont trouvé le moyen de récupérer les chiens. Vivants. Ils étaient entre les mains des Rougeoyants qui s’apprêtaient à les égorger pour les manger.  Le désert blanc, nous attend.

Temps pis pour les incohérences. Les mots, ai du mal à les ordonner, les aligner sagement, mais les nombres, c’est encore plus indiscipliné. La chronique dit que huit nous étions, puis se contredit à dix. La chronique ne se relit pas. Elle court jusqu’au-bord-de-tout, puis elle s’arrête. Essoufflée ou apeurée. La chronique se doit – vous doit – leur doit – de les énumérer, de leur redonner vie-gueur, une dernière fois. Sinon, ce serait comme s’ils n’avaient jamais existé, des personnages de fiction.

La Chronique dit qu’il y avait Lautreje, mon amie, ma rivale et mon alter ego, Le Creuseur de parole (parfois avec un « s »mais le souvent sans), mon amour et le père de Pluie, qui aurait dû changer de nom à un moment du récit. La chronique dit qu’Ici et Là étaient les enfants jumeaux de Joueur de Hang et de Tisseuse. La Chronique a souvent confondu Tisseuse et Liseuse de signes. Cette confusion explique qu’au début, l’Arpenteur d’étoiles pose sa tête sur Tisseuse. La chronique aurait voulu donné plus de place et plus de chair à l’Arpenteur d’étoiles, à Tisseuse et à Liseuse. Elle leur demande pardon.

Enfin parmi les être humains, il y a Barbare érudit, qui quantité de choses – de nature et de culture – connaît, et qui est probablement le plus vivant de nous tous bien qu’il ait frôlé la mort. La Chronique dit qu’il y avait onze êtres humains et dix chiens prêts à partir sur le grand désert blanc. La chronique abandonne les majuscules et vous fait ses adieux.

Une dernière chose encore, dit la chronique. Tout ce qui a été dit provient des scories de vos ordinateurs. Vous savez ces bouts d’idées notes éparses vidés dans la corbeille après avoir fait [cmd X] et que vous croyez définitivement supprimés, et bien ils continuent à exister dans les limbes de vos cerveaux ou de vos tablettes. Ils voisinent avec les phrases de vrais écrivains, de ceux qui sont allés jusqu’au bout et que vous avez lus. Ainsi, ces paroles gelées que nous devons à Rabelais Icy est le confin de la mer glaciale…  Le Quart Livre et qu’a reconnues Barbare de même que la citation de Kafka : Le livre doit être la hache pour briser la glace de la mer intérieure.

La chronique se/vous doit encore de préciser que :

Son âme s’évanouissait peu à peu comme il entendait la neige s’épandre faiblement sur tous l’univers comme à la venue de la dernière heure sur tous les vivants et les morts.

est extrait de « Le Mort », in Gens de Dublin, de Joyce (Plon-Nourrit, 1926.Traduit de l’anglais par Yva Fernandez, Hélène Du Pasquier, Jacques Paul Reynaud.)

Temps d’inachever la narration pour de bon, temps d’inaboutir – il n’y a pas de bout j’en ai peur – juste de la glaise avec laquelle je jouais pour faire des petits bonhommes et des petites bonnes femmes auxquels je donnais des noms et des aventures. Temps de reprendre la route blanche sur le grand désert blanc de l’écran…

(à ne pas suivre)

Texte : Christine Zottele

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Au-bord-de-tout /8

06 lundi Jan 2014

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Au-bord-de-tout

Glaise

Si un roman j’écrivais, Pluie se jeta dans mes bras aurait ouvert l’épisode, le lecteur aurait souri, ma plume aurait rebondi vers d’autres aventures et le sourire du lecteur disparu, on aurait tous suspendu le souffle à côté du sourire du chat du Cheshire. Mais non.

Pluie ne se jeta pas dans mes bras. Blottie dans ceux de son père, elle me regardait avec une  bienveillance amusée. Creuseur, lui, savait déjà la colère au bord de mes lèvres. J’allais exploser. Ils étaient là tous les deux à l’extérieur. Car oui, nous étions à l’air libre. Barbare avait trouvé une ouverture étroite, et nous étions sortis. Mais ce n’était plus l’étendue de glace à laquelle nous étions habitués. C’était de la glaise, détrempée collante et spongieuse, qui s’attachait à la semelle de nos bottes, ralentissant tout déplacement.

L’accumulation des adjectifs avait étouffé la rage bouillonnant en moi et je me contentai de lui dire froidement : « Ainsi, tu n’es pas mort. Tu as trouvé ce que tu cherchais ?

–       Je ne veux pas attiser ta colère, pourtant je ne te répondrai pas tout de suite, me répondit-il puis se tournant vers l’Arpenteur et Barbare : tu mesures toujours la distance qui te sépare des rêves et des étoiles, l’Arpenteur ? Quant à toi mon vieux Barbare, tu as bonne mine. Pourtant, tu reviens de loin, me semble-t-il…

–       Tu l’as dit ! répondit-il d’abord avec bonhomie avant de reprendre soupçonneux, mais comment le sais-tu ? Où sommes-nous ? Qu’est-ce que c’est que ce bâtiment ? Est-ce à toi que nous devons d’y être emprisonnés ? Comment as-tu atterri ici, Creuseur ?

–       Tout doux, tout doux. Le temps des explications viendra, je vous le promets. Mais pour l’instant, il vous faut urgemment rejoindre le groupe, vous êtes encore en danger.

–       Vous, dis-tu ? Tu ne te considères plus des nôtres ? Dans quel clan es-tu ? Et Pluie ? m’énervai-je.

–       Ne t’inquiète pas, je ne vais pas te soustraire ta fille. Tu as raison, c’est toujours l’éternel conflit clanique qui est en jeu dans cette histoire. J’étais un grand-nommé, et si je vous ai quittés, c’est parce que…

Le Creuseur n’eut pas le temps de finir, le filet s’abattit sur ses paroles en même temps que retentissaient des cris de joie sauvages et terrifiants. Dans les mailles du filet, comme des poissons, incapables de réagir, nous étions ! Autour de nous, des adolescents au visage peint en rouge sang, brandissaient lances, bâtons et armes rudimentaires. Des Rougeoyants nous étions les proies !

Heureusement Barbare ne se séparait jamais de son suisse. Une lame jaillit, trancha les cordes, tandis que l’Arpenteur jetait de la poudre stellaire aux yeux de nos prédateurs. Aveuglés quelques instants, ces derniers titubaient, en se frottant les yeux. Ayant gagné de précieuses minutes, nous en perdions d’autres à soulever les pieds de cette boue grisâtre. Et cependant de nous hâter d’emboîter le pas du Creuseur – Pluie dans ses bras. Mais nos poursuivants nous rattraperaient bientôt. Nous entendions encore leurs hurlements et  onomatopées de rage et d’impuissance.

Creuseur bifurqua sur la droite, empruntant un sentier escarpé. Après avoir gravi une centaine de mètres, nous nous retrouvâmes sur une sorte de plateau au milieu duquel se dressait un arbre de glaise. Creuseur déposa Pluie, s’agenouilla et fureta dans les racines. Soudain, il s’immobilisa, actionna un mécanisme qui eut pour effet d’ouvrir une porte dans l’arbre. Derrière cette porte, un toboggan, une glissade qui ne semblait jamais devoir finir…

Temps d’inachever le récit, il est. Temps de retirer la glaise de nos bottes. Temps de nous laver de nos émotions fortes et géantes. Temps de retrouver le groupe, et de nous retrouver entiers. Temps de nous abreuver et de nous nourrir – la bonne odeur d’oignons grillés et de gingembre me chatouille le nez – se peut-il qu’un nez rêve ? Pas temps de nourrir le récit, vous dis-je. Pas temps de traquer les incohérences – et nombreuses elles jouent à cache-mouton-sous-le-tapis. Pas le temps d’expliquer. Temps de la joie. Temps de la danse de la fête – Joueur fait vibrer le bol de hang, les pieds de Lautreje et Tisseuse martèlent le sol, chacun a trouvé ustensile à percussions. Sur le vieux tempo du bien-être retrouvé dansent de nouveaux temps. Temps d’inachever le récit, vous dis-je.

(à suivre)

Texte : Christine Zottele

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Au-bord-de-tout /7

30 lundi Déc 2013

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Au-bord-de-tout

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Bien là, Ici et Là étaient. Accrochés à mi-hauteur de la caverne. Le bras coincé dans l’anfractuosité de la roche, Ici tentait de s’en extraire avec toute la force de ses sept ans, mais ne réussissait qu’à s’écorcher davantage la peau. Là, lui, arc-bouté à la taille d’Ici, tirait en arrière la fillette en ahanant. Tout en sortant de sa besace une fiole d’huile de lin, Tisseuse apostropha Joueur : « Aide-moi à me hisser à leur hauteur ! »

Ce qu’il s’empressa de faire. Le bras enduit de gras, Ici parvint enfin à le sortir de la fissure de la roche. L’ouverture plutôt. Les jumeaux se blottirent dans les bras de leurs parents. Pressentant ce qu’il s’était passé,  j’interrogeai les enfants néanmoins. Ceux-ci confirmèrent mes craintes. Pluie avait suivi les jumeaux dans leurs pérégrinations mais de suiveuse, elle devint au bout d’un moment la suivie. Quand elle avait aperçu le filet d’eau s’écoulant par le haut de la paroi, elle avait voulu y voir de plus près. Plus jeune et plus menue que les deux autres, elle était parvenue à se glisser entièrement par l’ouverture.

Incapables de l’imiter, ils avaient bien essayé de l’appeler mais elle avait voulu suivre son « nain Stain », comme elle disait, son bon conseiller. Je tressaillis. Cette appellation me ramenait encore au Creuseur de paroles. Elle avait promis aux jumeaux de revenir très vite. Je tentai à mon tour de m’engouffrer dans la fissure : en vain, bien sûr.

Comme d’habitude, Barbare prit les choses en main. Trois d’entre nous iraient de l’avant pour chercher d’autres ouvertures et retrouver Pluie. Après tout, si elle n’était pas revenue, c’était peut-être parce qu’après avoir trouvé une issue vers l’extérieur elle s’était perdue. Il y avait d’autres passages sans doute. Les filets d’air ou d’eau feraient notre destin. Tisseuse et Joueur hissèrent les jumeaux épuisés sur leur dos et revinrent en arrière pour se reposer dans la première pièce. Lautreje resta dans la caverne avec Liseuse devant l’ouverture guettant le retour éventuel de Pluie.

Munies de torches et de couvertures elles s’installèrent tant bien que mal dans une cavité surélevée. Au moins, n’avaient-elles pas les pieds dans l’eau. Tandis que nous, l’Arpenteur d’étoiles, Barbare et moi, pataugions dans une eau noire et froide qui ralentissait notre progression dans les galeries. La plus large se sépara bientôt en deux : préférable de ne pas nous séparer quant à nous ! Bien nous prit de choisir celle de droite, car insensiblement le sol s’élevait et nous pûmes bientôt marcher pieds secs. Sentant un filet d’air sur le cou, l’Arpenteur tendit le visage dans cette direction et aperçut le jour. Nous étions dans la bonne direction.

Pendant que nous marchions, je repensais au « nain Stain » de ma fille. De notre fille. La première fois qu’elle avait prononcé ce mot, son père ravi, lui avait dit qu’il fallait toujours suivre ce nain-là. Certains l’appelaient « ami imaginaire » ou « sens sixième » mais chaque enfant avait le sien – quelques adultes également -, plus ou moins grand, plus ou moins fort. Il prodiguait toujours de bons conseils, que lui-même, le Creuseur de parole avait toujours suivis. Pour sa survie. Mais parfois il arrivait que le nain Stain devienne tout jaune et tombe malade, alors il était muet dans le meilleur des cas mais parfois vous trahissait…

Nain jaune vous poussait à agir inconsidérément. Ou disparaissait à jamais de votre vie. C’est pour cela qu’il fallait en prendre soin. Le cacher aux autres. Ne pas en parler. Cultiver son invisibilité. Le garder secret. La veille de la disparition du Creuseur de parole, ce dernier avait eu une discussion avec Pluie. Il l’avait avertie à sa manière de son départ. Et moi, pauvre idiote, je n’avais rien entendu. Il lui avait demandé des nouvelles du nain Stain. Lui, le Creuseur n’entendait plus, ne voyait plus le sien. Il était inquiet pour lui. Est-ce que Pluie le comprenait ? Le croyant malade, il devait lui trouver un remède de toute urgence. Pluie, après s’être entretenu avec son nain Stain, lui avait donné sa bénédiction. Le lendemain matin, Creuseur avait disparu dans la tempête de neige.

Tout le monde le croyait mort. Moi, la première. Ayant laissé les traîneaux et les chiens, il ne pouvait avoir survécu dans la bourrasque, même équipé contre le froid. Quand j’avais annoncé sa disparition à Pluie, son absence de réaction m’avait un peu choquée. Ma fille était-elle à ce point insensible ? Avait-elle hérité de l’infirmité de son père ?

Creuseur devait en effet ce surnom à son handicap. Très jeune enfant, une grave maladie l’avait laissé à moitié sourd. Et ce, au moment-même de l’apprentissage de la parole. On avait attribué ce déficit de la parole à un retard mental. Au lieu de cela, son cerveau avait dû changer totalement de stratégies d’apprentissage. N’ayant plus seulement recours à l’oreille, mais aussi aux yeux, et surtout à son instinct, Creuseur avait développé petit à petit une compétence supplémentaire : faire émerger la parole de l’autre que l’autre ne se savait même pas vouloir dire.

Quant à sa parole, à lui, enfouie au plus profond de son être, elle avait mis du temps à remonter et émerger. Devenu adulte, c’était encore le cas. Creuseur, silencieux la plupart, prenait toujours le temps de dire ce qu’il avait à dire mais sa parole était toujours une parole forte et mûrie.  J’avais été séduite par cette parole. De là à dire que c’était un homme de parole. Ne m’avait-il pas promis de toujours veiller sur sa fille et moi ? Plongée dans mes souvenirs, je sursautai en entendant le cri éveilleur de Barbare.

(à suivre)

Texte : Christine Zottele

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Au-bord-de-tout /6

20 vendredi Déc 2013

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Au-bord-de-tout

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« Tu as entendu ce que j’ai entendu ? me demanda Lautreje.

–       Non, tu te trompes, ce ne peut-être…

–       Je veux dire « qui »,  tu l’as entendu comme moi ?

–       Je ne sais de « qui » tu veux parler, lui répondis-je durement. Et la question c’est « quoi » pas « qui », qu’est-ce que tu as entendu exactement ?

–       Qu’est-ce qui te prend de me parler sur ce ton ? C’est lui qui… » répliqua-t-elle avant d’être interrompue par le cri tonitruant de Barbare précédant de peu son entrée dans la pièce.

–       J’ai dormi longtemps ? Que se passe-t-il ici ? Où sommes nous ? Sommes-nous prisonniers ? Pourquoi collez-vous tous vos oreilles contre les murs ? D’habitude c’est l’inverse, ce sont les murs qui nous écoutent ! tonitrua-t-il, apparemment recouvré toutes ses forces il avait.

–       C’est une sorte de mur…du son, expliqua prudemment l’Arpenteur d’étoiles.

Et Liseuse de lui raconter tout ce que chacun d’entre nous avions entendu en écoutant aux murs. Tournetroublées, Lautreje et moi, restions sur notre quant-à-soi. L’irruption de Barbare avait interrompu notre dispute mais pas notre colère l’une envers l’autre. Nous réagissions différemment  à la peur engendrée par la voix du Creuseur de paroles. Il me fallait bien l’avouer : de sa voix, chaude et vivante, tressaillir… l’une et l’autre… ne plus conjuguer verbes, mots à lier folie, à re-susciter rivalité décédée, pensions-nous. Sans voix. Défaillance de la plume. Avant défaillance du corps. Liseuse me rattrapa avant que je ne heurte le sol.

« Oh ! Que se passe-t-il ? Qu’avez-vous toutes les deux à vous éloigner du mur aussi bien que  l’une de l’autre ? Qu’avez-vous entendu qui vous effraie autant ? » Profitant de mon mutisme, Lautreje répondit :

–       C’est le Creuseur de paroles… il est vivant … Nous l’avons entendu toutes les deux…

–       Non, c’est impossible ! Il ne nous aurait jamais abandonnées, Pluie et moi… Je ne sais pas comment ce mur fonctionne mais ce sont des sons factices, des illusions, en aucun cas la réalité…

–       Ça, c’est certain, approuva Joueur, on ne sait pas comment ça marche mais apparemment, nous avons tous entendu ce que nous voulions entendre…

–       À bon entendeur, sourit Barbare, ne serait-ce pas plutôt le mur des lamentations ? avec ces deux-là qui jouent les pleureuses…

Du regard, je ne parvins pas à le faire décéder, mais cherchant Pluie du regard, je m’aperçus soudain qu’elle avait disparu.

–       Pluie, quelqu’un sait où elle est ? Et les jumeaux ? parvins-je à balbutier.

–       Ils ont dû s’éclipser à l’arrivée de Barbare. C’est de leur âge ! Explorer un lieu qui offre de telles surprises est un don du ciel.

–       Du ciel je n’en suis pas certain, répliqua Barbare – entre-temps il avait approché son oreille du mur avant de s’en écarter aussitôt – il faut quand même les retrouver, cet endroit ne me dit rien qui vaille. »

Avant de nous séparer en petits groupes, Lautreje réussit à s’isoler avec moi quelques minutes. « Tu ne peux plus nier l’avertissement de Creuseur !

–       De quel avertissement veux-tu parler ?

–       Dans le mur, je l’ai entendu distinctement me dire de ne pas perdre de vue Pluie à l’arrivée de la barbarie. C’est ce que j’aurais fait si tu ne m’avais pas parlé aussi méchamment.

–       Nous n’avons pas entendu la même chose : Creuseur – oui, tu as raison, c’était lui – m’a dit: « ne perds pas la vie de Pluie, elle est rivée à l’eau de là, Barbare a ri. » Maintenant, hâtons-nous… On verra ça plus tard, ne perdons pas de temps.

Nos appels résonnaient dans cet étrange bâtiment : Pluie ! Ici ! Là ! Répondez ! Où vous cachez-vous ? Allez ça suffit maintenant ! Nous avions de nouveau exploré les deux étages supérieurs, en vain. C’était vers le sous-sol – encore inconnu – que nos pas nous conduisaient, à notre corps défendant semblait-il. On aurait dit les galeries d’une ancienne mine de charbon, ou d’un minerai aussi noir. Plus profondément nous descendions, plus l’angoisse me submergeait. Le sol spongieux devint nappe d’eau. Nous avions de l’eau jusqu’aux chevilles quand les voix d’Ici et Là nous parvinrent, assourdies : On est là ! On est coincés venez nous aider !

(à suivre)

Texte: Christine Zottele

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13 vendredi Déc 2013

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La fièvre était tombée mais il délirait encore, notre Barbare. Il disait que tout le Livre tenait sur un grain de riz. De quel livre parlait-il, de quel grain de riz ? Nul ne le savait, le savait-il lui même ? Il s’était rendormi et c’était à mon tour de le veiller.

Quand il avait vu ce que nous lui ramenions de notre exploration, il avait immédiatement identifié les paroles gelées du Quart-Livre de Rabelais : Icy est le confin de la mer glaciale… et il avait poursuivi… sus laquelle feut, au commencement de l’hyver dernier passé, grosse et felonne bataille, entre les Arismapiens, et les Nephelibates. Lors gelerent en l’air les parolles et crys des homes et femmes…

Quoi qu’il en dise, Barbare Érudit portait bien son deuxième nom. Par le cœur et la mémoire, il connaissait plusieurs livres ; il avait reconnu aussi la citation de Kafka que Lautreje avait mémorisée : Le livre doit être la hache pour briser la glace de la mer intérieure… Il n’était pas parvenu à identifier les autres paroles gelées, mais familières elles lui paraissaient.

La parole de Rabelais, une fois dégelée et introduite entre les lèvres de Barbare – Hang avait fait du feu avec les débris de bois trouvés – l’avait revigoré. Paisiblement il dormait, le sourire aux lèvres. Comme si boire l’eau de ces paroles apportait force et réconfort. Dès lors, nous entreprîmes de cueillir d’autres stalactites et dans les jerricans d’en conserver l’eau dégelée. Les paroles, une fois l’auteur identifié, je consignais.

Les autres n’avaient trouvé aucune issue, aucune sortie. Il fallait bien l’admettre : nous étions enfermés (emmurés ?) dans cet étrange bâtiment, promis à une mort aussi lente qu’atroce. Hang avait examiné l’embouchure de la cheminée dont nous étions tombés. Large de deux ou trois êtres humains, l’ouverture prolongeait un toboggan cimenté très incliné. Nulle possibilité de ressortir par là. Cependant, nous refusions de l’admettre.

Nous organisâmes le campement. L’exploration n’avait pas permis d’identifier  précisément l’usage et la fonction de cette bâtisse de trois étages, mais assurément, il s’agissait d’un ancien lieu de détention : hôpital psychiatrique, monastère religieux ou maisonnée de téléréalité – Creuseur de Parole m’avait parlé jadis de ces expériences faites sur des êtres humains volontaires pour être enfermés, vivre en commun et être filmés en permanence avec pour seul objectif de tenir le plus longtemps possible et d’empocher ce monnaye aussi mystérieux que désirable – ou tout simplement prison. Le troisième étage était en effet constitué d’un couloir central flanqué d’une trentaine de cellules de part et d’autre. Chacune d’entre elles contenait encore couchette table chaise et sanitaires.

Le deuxième étage était plus intéressant : outre la pièce aux paroles gelées, nous avions découvert une salle noire dont les parois souples, fines et poreuses s’enflaient, se creusaient, respiraient comme des membranes vivantes. La merveille, c’est qu’en approchant l’oreille on entendait des sons plus ou moins assourdis. Les enfants Ici et Là, inconsolables de la perte des chiens, sans se lasser, y passaient le plus clair de leur temps. Ils y entendirent d’ailleurs les aboiements de nos chiens – ils les reconnurent à n’en pas douter – et  Hang et Tisseuse en furent un peu soulagés.

Liseuse ouït dire oui dit en toutes les langues, oïl, oc, oui, ouais… Chacun d’entre nous percevait des sons différents. Pour Arpenteur, ce fut le silence feutré de la neige qui tombe. Hang entendant klaxons, moteurs, crissements de pneus, accent ulcéré et cris des gabians, reconnut l’ancienne ville de Marseille. Tisseuse, le flux et le reflux de l’océan de son enfance. Quant à Pluie, ce fut l’averse dansant claquettes sur les tuiles des toits. Délaissant Barbare, Lautreje et moi les rejoignîmes,  pour comprendre la cause de leurs exclamations de surprise.

À peine eut-elle approché l’oreille de la membrane que Lautreje s’en écarta avec effroi. Incapable de parler, elle tendit l’oreille de nouveau vers la peau murale, m’invitant à l’imiter. Je n’en crus pas mon oreille. Incrédule, je tournai mon regard vers mon amie. Les yeux envahis par les larmes, elle vit ce que j’entendais…

(à suivre)

Texte : Christine Zottele

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