Cherchez Je vous donne un indice Dans un rond Un point de supplice Exactement là Comme je le vois Des seins nus Place des Lices
Souffrez moins Que je vous incite Sous la vertu A de tendres sévices Si l’été sera ? Oui, il sera Ad libitum Ad Libido L’été sera chaud
Les diamants se portent A la naissance des gorges Ils tentent des percées Aux langues et aux chats La mode passera Si l’été sera ? Oui il sera Ad libitum Ad Libido L’été sera chaud
Les femmes montrent Qu’elles savent TOUT L’été sera Avant Tout Il sera SAFARI, SEIN et SAUF Oui il sera Ad libitum Ad Libido L’été sera chaud
Je ne passerai plus les portes par les entrechats A la mémoire de nos vertiges je baillerai les fenêtres pour que n’entrent pas Qui nous étions (des zébrures d’or) Tour à tour Anges vagabonds, Ou clochards célestes La froissure du rêve Comme une mémoire Je me souviens de vous Je me souviens de tout Des vertiges au soleil surtout Il en est des défaites qui sont des chants de gloire Comme ces films muets condamnés par l’histoire j’étais fille des nuages En constante métamorphose Je brandissais mon insolence Sous des ciels mauves Qui ne sont plus que fracas Déchiquetés, désinstallés dans ma mémoire Il me reste l’abandon Les orages polaires Les zébrures d’or Et quelques fausses équerres Une dernière ruade Sous des braises…froides Il me reste la froissure du rêve L’écume, l’écume qui roule Qui tourne comme ma mémoire Dans une autre cadence je serai celle qui se souvient de vous Qui se souvient de tout
I dare, I dare not Beyond the mountains I dare, I dare not Beyond the mountains I dare, I dare not beyond the mountains Do you really believe what I’ve just said MIght I be strocked down Do you I dare not speak anymore Might I be strocked down If I tell a lie You might be a little less abrupt You might be a little more smart What don’t you say a word What’s going through your mind Why, why to chase Why to chase after glory Why to chase after money You are goin’ down hill, just down hill I dare I dare not I dare not speak anymore Beyond the mountains
Texte : Catherine Watine
Vidéo : Alain Ries
« La Froissure du Rêve » est une chanson issue de l’album « Disparition » de Phôs (Watine et Intratextures). A découvrir ici :
Comme un jetlag,
tout devient étrangement vague
Comme un jetlag après l’aéroport
les bateaux dans les ports s’évaporent
Et la mer se retire en repliant ses vagues
c’est là que tout devient étrangement vague
Comme un jettlag après l’aéroport
T’est-il déjà venu à l’idée d’entrer dans le désordre de tes idées
La tour de Babel ce n’est rien à côté
Et moi je me demande quel est le courant que l’on dépense
D’où vient cette lumière qui me traverse comme une fulgurance
Le fond du problème, je peux l’évoquer
nous voulons tous l’immortalité
Et Faust de le constater
nous ne chanterons qu’un seul été
A la salle des ventes montent les enchères, la vie m’échappe mais la vie m’est chère
Alors j’attends que là-haut quelqu’un me repère, pour que je forme une autre paire
Dans une espèce de huis-clos à la Dolto
Je me dis que Non l’enfer ce n’est pas les autres
Certes, Sartre disait le contraire mais il avait Beauvoir et il ne voyait qu’elle
C’était pourrait dire comme sa sentinelle
Certes, J’ai des hauts et des bas, mais quand on aime, on ne tombe pas
Et que cela ne reste pas lettres mortes, c’est l’être humain et je n’en démords point
Comme Adam a son Eve, tout homme a son rêve
Je sais, la randonnée risque d’être mortelle
Je sais c’est cruel mais s’il a cru en Dieu
l’homme peut se croire éternel
A la salle des ventes montent les enchères, la vie m’échappe mais la vie m’est chère
Alors j’attends que là-haut quelqu’un me repère, pour que je forme une autre paire
L’enfer c’est la face cachée du paradis, difficile de mourir
La question c’est l’après ? et qu’en dire ?
Se voiler la face n’efface pas les traces du doute
Alors vendre son âme au diable ou la mettre sous les clous pour la mise en bière
La mise en doute ne date pas d’hier
Faust n’est pas à ranger dans les méchants, je veux juste essayer de rester sur le banc
Pour laisser venir à moi les petits penchants pendant qu’il est encore temps
La vie m’échappe mais la vie m’est chère
Rien n‘est plus clair, quels que soient les parades, les artifices, les traversées du désert
La vie m’échappe mais la vie m’est chère
Alors j’attends que là-haut quelqu’une me repère pour que je forme une autre paire
Pour que je forme une autre forme,
Sans norme, ce serait énorme
Comme une farce faite à l’homme, ce serait énorme
C’est là que tout devient étrangement vague
comme un jetlag, tout devient vague
A la salle des ventes montent les enchères, la vie m’échappe mais la vie m’est chère
L’enfer ce n’est pas les autres, non, l’enfer ce n’est pas les autres
C’est la face cachée du paradis, mais c’est si difficile de mourir
C’est là que tout devient étrangement vague
comme un jetlag
Je sais, la randonnée risque d’être mortelle
Je sais c’est cruel, mais s’il a cru en Dieu
l’homme peut se croire éternel
Aujourd’hui est un jour de boue
A s’y mettre sous terre
Six pieds n’y suffisent
Ni même les éclairs
À la paroi je dévisse
Jusque dans la bière
Mais je ne suis pas Clovis(se)
pour te faire la guerre
Tu n’es certes pas le roi des francs
pourtant devant toi, les armes je rends
Devant toi fier Sicambre
Ne sachant renaître de mes cendres
La passion jamais ne s’use, sauf dans la durée
Ne plus être adorée me fait le sang brûler
Il y avait pourtant,
Tant d’ors sous les flammes
Mais ici, au point rendu,
Tout fait désordre et je rame
Je suis mains nues et cœur en larmes
Jusqu’aux cernes sous les yeux
Enfoncées tels des pieux
Tout s’est tordu sauf l’espoir
Au pied de l’abattoir
De me faire chien lécheur à vie
De tes plaies et de tes non-dits
De la coupe aux fièvres
je tremperai mes lèvres
Il y en aura encore des erreurs
Des frayeurs
Mais aussi des lueurs
Et puis encore aussi des leurres
Il y aura encore cette douce douleur
Aujourd’hui est un jour de peur
A s’y mettre sous terre
Six pieds n’y suffisent
ni même les éclairs
Cette route n’allait nulle part
Pas même entre ses cuisses
Elle le savait
Elle lisait Flaubert dans le texte
Lui,
Tout de cuir collé aux fesses
Il chevauchait une Harley
Immatriculée en Suisse
Rien qu’un motard, pensait-elle
Rien à part qu’elle
Elle sortait d’un bar
Jamais avant,
Elle n’allait dans les bars
Les guitares hurlaient leur concert
Les fumées bleues, les bières
Les coins où l ‘on se serre
La tête qui part au feu
Le corps qui se perd
Un bar,
Un bar à deux balles
Au fond, une arrière-salle
Il fallait qu’elle se barre
Elle le savait
De la sorte
A la porte
Vivante mais morte
Elle le savait
Dehors
On est la nuit
Après le jour d’hier
La mort ressemble à un blizzard
Se disait-elle
Elle, froid dans la nuque
Sous les cheveux la perruque
Lui, carré dans ses bottes
Devant ce faux Blue Note
Minuit un quart
Pour elle, si tard
Elle lit Prévert sans le texte
Lui allume ses phares
Faux prétexte
On est dans les quartiers
Affamés de vie en rose
Les néons claquent sur leurs bouches fauves
C’est l’heure où
Les talons bavards ont froid
Sur les trottoirs de non-droit
Elle le savait
Cette route n’allait nulle part