
Matin c’est l’heure
À en croire Adonis & Vénus
Par veines et artères
Je sors
Voir le rat l’indice
De Paris l’étron
Celui du sublime
Chemin pur négatif
Je prends la rue de
Bagnolet rue des Bagnoles
Comme dit Pouy
Des caisses qui viennent vont
Celui-ci rongeur sur l’ordure
Tant et tant à Paris
Szafran Sam avait nommé
Son rat Morlanus
La ville pourrie c’est là
Je pense à Frank O’Hara
Qui parcourait N.Y. au matin
Il dit : ombre ombre ombelle
Belle impossible c’est si
Moche Paris à part les rats
Le reste les cons les touristes
Chient partout en regardant
Je m’assieds rue des Pyrénées Café
Je sors Bouffemateube ma rate
Dort-elle dans ma poche que je
Tache de suie coloris le dernier
Entre l’impudeur et le phallus
Pour quelques traits à rouler
De ma gorge à ma main
Comme Picasso une larme
À l’œil le mec à côté
Voyageur en moustache
Affectée je lui fais langue
De rat au chorizo
Il boit en bruit ma rate le
Vomit Bouffe-lui Prends
Je lâche la bête vers son cri
Je suis le destin étrangleur
Mon dessin fait non-tête
Qui sent mauvais qui
Sent rat d’encre noire
Et je pète en buvant mon trait !


Texte/Illustrations : Jacques Cauda