
que dire de ces jours passés en pente raide
d’une usure infinie des heures
étrange été de ne plus en être
couper les ponts de la saison
alors que la mousson fait rage
que dire de mon cœur qui battait pour toi
et qui chaviré se trouve en haute mer
sur la nuit de l’équateur
mon esprit s’est abandonné
aux drogues dorées des illusions
je sonde les profondeurs
bien loin de toi et de ta surface
je m’écarte des tempêtes
pour une nouvelle route d’écume
dépassant le cap Horn
en vue d’une terre affable
Texte/Illustration : Pierre Vandel Joubert