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PARTIE # 30 – fois –

– en cours de route sans le temps d’une distance –

1 Il y a des/ces matins où/desquels on ne parvient pas à se réveiller de sa vie/nos vies, de sa nuit/leurs nuits. On était parti en diverses parallèles si/trop loin, par ailleurs pas sans aucune raison, ou alors rien n’a de sens alors. Il y a les matins avec lesquels être là ne va pas de soi, ni ne va là-bas ce qui s’y passe – un bruit de bottes – entre autres – revenant et l’amenuisement silencieux du vivant-.

Dedans me dit que : je n’y arriverai pas.

Puis un en dehors s’immisce dans la conversation pour dire comme un morceau de soleil fait apparaître une ombre sur le sol, apparaître mon adhésion aux ombres PRESQUE entière. Dit comme une brise, un bruit, un son de carillon, le cri du gecko – sept fois précisément -, une confiance. Me rappelle que : dedans n’est pas toujours naturel.

Alors dedans se souvient et répond que : dedans comme en dehors cela suppose de belles ombres pour distribuer, essaimer tant et tant de lumière.

(Imagine alors : comme je peux me réveiller sans toi).

2 Puis j’ai lu ce matin que :

« La parrhésie, substantif féminin, vient du grec pan » tout » et rhema « ce qui est dit ».

À ce moment-là je me suis sentie comme parlée, comprise au cœur d’une confidence, je me suis alors disposée – bien arrangée tout comme il faut – à m’approcher m’éloigner de près de ce matin-là. PRESQUE réveillée.

C’est aussi que : (toi comme moi, nos désirs et nos désordres étaient sans limites à combler les distances qui manqueraient). C’est que : de toute évidence ce temps d’une distance oui il aurait fallu/ il faudrait.

Et – en secret en vérité – une définition d’un autre en dehors ou dedans pourrait suffire.

J20, Ko Tao Mae Haad Bay, 20/02/2020 – sans plan, sans googlemaps –

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PARTIE #31 – fois –

– dans la perspective d’une pensée extrêmement positive ¿ –

– Ne pas chercher pas à annexer, à indexer. Ni l’en cours en voyage, ni l’amour. Ce que l’on ne saurait circonscrire ni user.

– Eviter les renvois, notes de bas de pages, etc. Ne pas se retourner, me retrouver statue de sel.

– Éviter les appartenances, figements qui n’ont pas grand chose à voir avec le vivant.

– (Re)commencer à petite échelle je veux dire tenir dans la durée. Et dans l’excès du réel ne pas trop proliférer ce qui est humain. (Ta vie mon amour et ma vie m’ont excédée. Dépassée je reste en partie derrière et des PARTIEs de l’ensemble m’attendent).

– Continuer se concentrer partir/rester :

je ne sais pas quel jour on est

comme chacun au jour d’aujourd’hui j’ai le temps

je n’attends rien en retour pas même de ma part. (Tu m’as si souvent amenée, enjointe, guidée à faire sans, sans moi. A annexer/indexer. A ce que je me lie à toi élément de référence à en devenir dépendante)

– Remercier khoop khun krap beaucoup encore la totalité et/en chacun.

– Me relever en même temps que les pêcheurs et les oiseaux, penser au compte-gouttes, penser à garder les petites pailles, les petites baguettes en bois et les petits élastiques, on ne sait jamais ce qui attend d’arriver.

J20, Ko Tao Mae Haad Bay, 20/02/2020, – sans cartes en main, sans googlemaps –

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Texte/Illustrations : Corinne Le Lepvrier