terre poussière sur un feuilleté de sols anciens,
irrégularité sourdant de l’ordre détruit et petits amas grumeleux,
beiges, grèges et gris se mêlant en une nouvelle unité,
un provisoire qui s’éternise
le temps d’oublier ce qui fut
de ne pas désirer ce qui sera
de prendre évidence
espace à l’écart que l’on contourne
espace devant lequel rester un temps bref
volé à la nécessité de l’action
pour y poser l’idée d’une plage sauvage
au bord des dessous d’une ville
là où elle se défait
un peu miséreuse, très inutile et libre
et les grands sacs blancs
qui contiennent les éléments du futur
ou les gravas du passé
deviennent des animaux amphibies
se reposant, épuisés,
qu’il ne faut pas déranger,
les fers, les rubans, sont des amers
dont on a perdu la signification.
Juste repousser les murs qui bornent notre vue
sur un vide qui attend
comme l’immensité d’une mer grise
qui appelle.
Texte/Illustration : Brigitte Celerier
poésie entre les couches
il reste toujours
sur le bitume
quelques traces de nous
ô marcher dans la forêt
Merci Brigitte –
merci à Yann, merci aux lecteurs
J’aime beaucoup ces coups de … plume magique
qui transforme des bouts de réel
et appelle un ailleurs mystérieux et proche à la fois