Même les murs
Retiennent leurs larmes
Lorsque le ciel
Prend des lueurs d’enfance
Le cœur éponge
Se tarit doucement
Et tu ne sens plus
La pluie
Qui ruisselait jadis
Sur tes joues rondes
Le sourire se froisse
Comme un vieux poème
Qu’on finira par jeter
Sans même y penser
On trouve refuge
Dans les aspérités
D’un jour sans mot
Le silence
Crève l’air tiède
Comme un cri sourd
Perpétuel
Peut-être
Qu’en grattant
Un peu de soleil
Avec ton ongle
Tu retrouverais
La joie
Si longtemps cachée

Texte : Aliénor Oval