CHŒUR

Où est allé ton bien aimé,
ô la plus belle des femmes ?
Par où est-il parti, ton bien aimé,
que nous le cherchions avec toi ?

ELLE

Mon bien-aimé est descendu dans son jardin,
aux parterres embaumés,
pour y paître son troupeau
et pour cueillir des lis.

LUI

Tu es belle mon amie, comme Thirsa,
charmante comme Jérusalem,
terrible comme une armée en bataille.

Détourne de moi tes yeux, car ils me troublent.
Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres dévalant du Galaad.
Tes dents sont comme un troupeau de brebis qui remontent du bain,
chacune a sa jumelle,
aucune ne manque.
Tes joues sont comme des moitiés de grenade derrière ton voile.
Il y a soixante reines,
quatre- vingts concubines
Et des jeunes filles sans nombre.
Unique est ma colombe, ma parfaite ;
Elle est l’unique de sa mère,
La préférée de celle qui l’enfanta.
Les jeunes filles l’ont vue et l’ont félicitée ;
Les reines et les concubines l’ont vue et l’ont louée.

Qui est celle-ci qui apparaît comme l’aurore,
belle comme la lune,
resplendissante comme le soleil,
terrible comme une armée en bataille ?

ELLE

Je suis descendue au jardin des noyers,
pour voir les jeunes pousses de la vallée,
pour voir si la vigne bourgeonne,
Si les grenadiers fleurissent.
Je ne savais pas … mon cœur m’a placée
dans les chariots de mon noble peuple.

Texte Traduction : Carol Delage

Illustration : Carol Delage