Sur ma couche, les nuits, j’ai cherché
celui que mon cœur aime ;
je l’ai cherché, mais je ne l’ai point trouvé!
« Je vais me lever, et je ferai le tour de la ville

-Dans les rues et places-
je vais chercher celui que mon cœur aime … »
Je l’ai cherché et je ne l’ai point trouvé.

Les gardes m’ont rencontrée,
ceux qui font la ronde dans la ville.
« Avez-vous vu, celui que mon cœur aime ?

A peine les avais-je dépassés,
que j’ai trouvé celui que mon cœur aime ;
je l’ai saisi et ne le lâcherai plus ;
jusqu’à ce que je l’eusse introduit dans la maison de ma mère,
dans la chambre de celle qui m’a conçue.

LUI

Je vous en conjure,
filles de Jérusalem,
par les gazelles, par les biches des champs,
n’éveillez pas, ne réveillez pas l’amour (la bien-aimée)
avant qu’il (l’amour, la bien-aimée) le désire.

LE CHOEUR

Qui est celle qui monte du désert
comme une colonne de fumée,
vapeur de myrrhe, d’encens
et de toutes les poudres du parfumeur ?

Voici la litière de Salomon !
Soixante braves l’entourent
d’entre les braves d’Israël ;
Tous armés d’épée, initiés aux combats.
Chacun porte le glaive au côté,
la nuit en cas d’alerte.

Le roi Salomon
s’est fait un palanquin
en bois du Liban.
Les colonnes sont d’argent,
le baldaquin d’or,
le siège de pourpre ;
L’intérieur paré avec amour
par les filles de Jérusalem.

Sortez, filles de Jérusalem, voyez
le roi Salomon,
avec le diadème dont sa mère l’a couronné
le jour de ses épousailles,
le jour de la joie de son cœur.

Traduction-Interprétation : Carol Delage

Illustrations : Carol Delage