20h15 à la pendule
pendu aux morts
accroché aux festivités
ce mot dégueulasse qui ne dit rien

20h15 je reprends un Pastis
ignorant les peines du monde
et la beauté inscrite
dans le corps qui ne dit rien

20h15 les gibets sont d’arbres
et attendent les chairs
cette vie dégueulasse
n’est qu’un prêt

ce qui dit et qui n’est rien
20h15 comme un oubli

Texte : Pierre Vandel Joubert