tant que le cœur dure en or
ne s’éteint pas dans les brumes
c’est une idée en soleil
un papillon idéal


dans le pays des anciennes peaux
on se rappelle aux peines en fleurs
que pouvons nous y faire ?
après tout ce n’est que mémoire


tant que le cœur dure en or
ne vient prendre mes sombres présages
c’est en rappel avec une corde
un serpent idéal


dans le pays ou j’ai gravé tant de montagnes
je flingue ma fugace ascension
que peux tu pour moi amour ?
après tout ce n’est qu’un désert


tant que le cœur dure en or
ne regarde en arrière nos erreurs
c’est une veine en charbon
qui coule en nos abîmes


dans le pays aux temps de ronces
je vois bien que les arbres se taisent
quelle couleur d’écorce ?
après tout il ne restera qu’une larme


tant que le cœur d’or
dure l’immortelle beauté

Texte : Pierre Vandel Joubert

Illustration : Pierre Vandel Joubert – « L’homme Printemps 2 »