quatorze heures trente huit
déjà le ciel est si bas
sur nos têtes lourdes
où pendent des sourires
écorchés par les silences
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au soleil d’été
sous le cerisier en fleurs
un chapeau de paille
et le souvenir de toi
accroché à mes pupilles
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en bordure de ciel
les nuages filent un à un
dans un épais silence
où mes paupières s’éteignent
une larme au creux des lèvres
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dans le ciel troué
la nuit perfore les silences
obscures
et les insomnies
fanées
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dans les nuits d’hiver
les étoiles percent le ciel
sans laisser de trace
et mes yeux cherchent le visage
pendu à l’ombre des silences
Textes : Sandrine Davin
Illustrations : Yan Kouton
Sublime coordination peinture-texte.