Tankas
18 lundi Jan 2021
Posted Sandrine Davin
in18 lundi Jan 2021
Posted Sandrine Davin
in16 lundi Nov 2020
Posted Sandrine Davin
inle ciel se gangrène
par de lourds nuages noirs –
la larme de grand-père
roule sur sa joue ridée
où mon baiser vient mourir
dans l’ombre du soir
la lune à travers ses pas
gagne du terrain –
un bruit sourd crève le ciel
qui déchire sa toile
la lune ricoche
sur un tapis de brume où
son corps n’est plus qu’ombre
à l’abri des silences
emmitouflés de noir
Textes : Sandrine Davin
Illustrations : Yan Kouton
06 mardi Oct 2020
Posted Sandrine Davin
insoleil métallique –
dans le jardin d’autrefois
la terre fleurit
entre les fils barbelés
où ton sourire se froisse
******
nuit écarlate
le ciel siffle sous les balles –
sa main dans la mienne
à l’aube du dernier soir
où l’enfer tape à la porte
sous le lampadaire
la nuit passe son chemin –
quatre heures trente-cinq
le ciel avale les ombres
qui rampent sur le trottoir
******
entre terre et ciel
les silences cognent forts –
route sans issue
où les frontières fissurent
sous une pluie de comètes
Textes : Sandrine Davin
Illustrations : Yan Kouton
02 mercredi Sep 2020
Posted Sandrine Davin
inquatorze heures trente huit
déjà le ciel est si bas
sur nos têtes lourdes
où pendent des sourires
écorchés par les silences
****
au soleil d’été
sous le cerisier en fleurs
un chapeau de paille
et le souvenir de toi
accroché à mes pupilles
****
en bordure de ciel
les nuages filent un à un
dans un épais silence
où mes paupières s’éteignent
une larme au creux des lèvres
****
dans le ciel troué
la nuit perfore les silences
obscures
et les insomnies
fanées
****
dans les nuits d’hiver
les étoiles percent le ciel
sans laisser de trace
et mes yeux cherchent le visage
pendu à l’ombre des silences
Textes : Sandrine Davin
Illustrations : Yan Kouton
17 mercredi Juin 2020
Posted Sandrine Davin
in
Lettre d’un soldat
Sur un sol nauséabond
Je t’écris ces quelques mots
Je vais bien, ne t’en fais pas
Il me tarde, le repos.
Le soleil toujours se lève
Mais jamais je ne le vois
Le noir habite mes rêves
Mais je vais bien, ne t’en fais pas …
Les étoiles ne brillent plus
Elles ont filé au coin d’une rue,
Le vent qui était mon ami
Aujourd’hui, je le maudis.
Mais je vais bien, ne t’en fais pas …
Le sang coule sur ma joue
Une larme de nous
Il fait si froid sur ce sol
Je suis seul, je décolle.
Mais je vais bien, ne t’en fais pas …
Mes paupières se font lourdes
Le marchand de sable va passer
Et mes oreilles sont sourdes
Je tire un trait sur le passé.
Mais je vais bien, ne t’en fais pas …
Sur un sol nauséabond
J’ai écrit ces quelques mots
Je sais qu’ils te parviendront
Pour t’annoncer mon repos.
A cet homme …
Des godasses un peu trop grandes
Un chapeau de paille, troué
Il n’en avait que faire
Sa vie, c’était la terre.
Des mains aussi noires qu’un mineur
Mais tant d’amour dans le cœur
Jamais un mot de travers
Il en voulait, à son père.
Qui était-il ?
Un Vieux Bonhomme au regard clair
Un homme qui aimait la terre.
Les années ont passé,
Il a succombé.
…
Il n’en avait que faire,
Sa vie, c’était la terre.
A mon grand-père.
Textes : Sandrine Davin
Toiles : Yan Kouton