le ciel se gangrène
par de lourds nuages noirs –
la larme de grand-père
roule sur sa joue ridée
où mon baiser vient mourir

dans l’ombre du soir
la lune à travers ses pas
gagne du terrain –
un bruit sourd crève le ciel
qui déchire sa toile

la lune ricoche
sur un tapis de brume où
son corps n’est plus qu’ombre
à l’abri des silences
emmitouflés de noir

Textes : Sandrine Davin

Illustrations : Yan Kouton