vous aurez la colère de vos mômes
sur vos paupières invalides
vous chuterez
par l’absence des regards
un homme s’est déguisé en homme
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il n’y a que du lourd
nos légers manques d’air
qui plombent notre poids
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ô les gens
dans le simplement vivre
cette rivière
à délaisser les rives
et préférer les courants
j’ai l’émotion de l’eau
cette chaleur liquide
qui rend les sucs et l’eau
redevenir poisson
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comprendre
ce n’est pas par le vocabulaire
c’est par l’image et la trace que laissent les mots
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dans la fatigue du lire
la chaleur diluée
et la sueur des mots
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sur une scène
presque perdue
derniers sourires d’enfants
ils vont veiller
sur mon été
pacifié
mélancolique aussi
j’attendrai l’automne avec
présence
sans être là
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l’aube
et toutes ces belles absences ébauchées
comme le silence des flammes
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à nos propres pièges
enchâssés
les fers mordant
les mots sincères
l’homme sans bouche
seules les lèvres
assiégées de mensonges
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qu’il n’y a que le temps
qui digère l’espace
le reste est superflu
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c’est ainsi qu’il peut geler
au début de l’été
dans un autre cœur comparse
mais ce n’est pas le froid
le révélé
le nécessaire instruit
la chaleur sous la glace
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Texte : Zakane
Photo : Aneta Lis-Marcinkiewicz
toujours le questionnement de l’essentiel…