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FCT1933 CdF

VergetenSchrijvers

Le Condottiere, que je vais reprendre demain, était un des premiers écrits en prose d’un de mes auteurs néerlandais favoris: F.C. Terborgh, diplomate, écrivain et poète. Sa petite oeuvre n’a jamais été sur la liste de bestsellers mais est encore beaucoup appréciée par les gourmets de la littérature aux Pays-Bas et, en particulier, en Belgique. Pseudonyme de Reijnier (Régnier) Flaes (1902-1981).

Né d’une mère allemande et d’un père néerlandais, il arriva d’Allemagne aux Pays Bas à l’âge de quatorze ans pour y intégrer le lycée et l’université, finalisant avec un doctorat en Droit. De 1930 à 1967 il était diplomate.

Ses postes : Bern (1930-1932), Madrid (1933-1938), Pékin (1938-1942), Londres (1942-1943), Lisbonne (1943-1945), Varsovie (1945-1950), Oslo (1950-1953) et puis, ses derniers postes furent Ambassadeur du Royaume des Pays-Bas en l’Argentine, au Mexique et enfin au Portugal, où il se bâtit une maison et passait sa retraite à partir de 1967. Dans toute sa vie de 79 ans, il n’a vécu aux Pays Bas que pendant quatorze années, de 1916 jusqu’au début de 1930. Parlant l’allemand et  le français couramment, il parlait aussi l’espagnol et le portugais, dans un mélange particulier que son fils appelait : l’Ibérien’.

Terborgh se sentait une personne ‘déplacée’ toute sa vie, aliénée de son propre pays et  même de sa langue paternelle qu’il dut conquérir quand il était adolescent. Dans une interview pas longtemps avant sa mort il se qualifia de cosaque des frontières. Le thème du ‘Condottiere’, the lone rider, rentra d’ailleurs de plusieurs manières dans son œuvre d’après.

C’est en hommage à lui et à son fils du même nom, mon cher et sage  ami polyglotte, frappé récemment par un AVC, que je vais reprendre sur ce blog,  après Le Condottiere,   mes traductions deux de ses short stories ,  La bague et Diaspora.

Moi aussi, ayant vécu à l’étranger longtemps depuis 1963 avant de rentrer aux Pays-Bas, ayant cinq enfants vivant en quatre différents pays inclus la France, ayant parmi mes belles-filles une italienne, une française et une belge, me sens un cosaque des frontières.

Texte et photos : Jan Doets