aux heures de l’océan lunaire ton rêve m’aspire encore parfois
un technicolor sans corps
la nuit la blanche brute m’égorge
le vent de mon orage se brise
et des tranchées les mots s’écroulent
l’éclipse semble éternelle
tous ces mots gravés sur les murs
mon sac sur l’épaule
les images bien en tête des années passées
je regarde une dernière fois le jardin dévasté
puis avant de sortir je mets le feu à la maison
il est temps de rejoindre l’autre bout du monde
la nuit a parlé
j’ai tenté increvable ici ou ailleurs
j’ai cramé
Texte : Pierre Vandel Joubert