Un texte à quatre mains de Cyril Pansal et de Eric Tessier, aux éclats « hallucinogènes « , secouant la narration et langue. Tour à tour drôle, fascinant, déstabilisant. Toujours brillant.

Extrait :

« Vivre son existence sans jamais rien en perdre, voilà de quoi ça parlera. Oui, il faut que ce soit un
peu ambitieux, mais juste un peu… pas trop, car il faut quand même pouvoir apprécier les
transformations des nuages dans le ciel. Ça parlera du bonheur d’être riche à regarder le soleil
monter et descendre, et quand bien même s’il s’agit d’histoires d’été sans lendemain, il faut en
mettre plein la vue à la terre, aux montagnes et à la mer. Bon, le ciel, le soleil et la mer… puis
deux trois bouts de ficelles ramassés dans l’herbe… ah non, celui-là est une vipère. De retour du
jardin nous voilà au salon. Ça va vite. Comme un de ses absurdes morceaux de jazz au piano. Ça
parle aussi du temps. Là, par exemple, le son du métronome commence à prendre toute la place….
C’est effrayant, le temps qui passe. Ainsi, essayer toujours de vivre son existence sans jamais rien
en perdre. »