Il y a un portable dans l’orchestre. Il me croque la note. Un casseur de mer, un joueur de grelots, refoulant sur la plage ses frelons.
Quoi de la musique ou du téléphone s’est mis à voler ?
Est-ce une partition pour une poche revolver ? Est-ce un acouphène de civilisation, une incrustation contemporaine dans l’interprétation de l’air ?

Je n’en sais rien, sauf cette question qui met la musique sur le qui-vive et rend inquiet.


Parfois on vit ainsi dans les cernes d’une photo floue.
Une coque et puis la matière, les à-peu-près du corps ;
Je marche, je filme le hiatus. Je suis le voyeur, un poète de lentilles.

Je ne me rejoins jamais.


Le poème d’aujourd’hui rentre après avoir bu le rire des camarades
Il tient les murs comme un corbeau sans augures
Proches les murs, petit l’oiseau
Il est d’une ivresse déroutée, il me cherche entre les cuisses, sous le corps, sous le fluide des désirs ancrés.
Il ne vole pas, ce sont des plumes ordinaires, dégriffées sans portance.
Ailes appuyées sur le béton des joues dures.
Écartant la presse des voyelles, le sifflet des consonnes,
Un poème de gorge.

La soif, quant à elle, finit toujours en pirouette dans l’éther du sommeil


Tout se réalisera.
Cacher des tabelles entre deux pierres, qu’aucun mot qui veut sortir, qui cherche l’étendue, ne s’en aille mettre au monde sa prédiction !
Je voudrais quand même mille fois crier d’amour.
Gaspiller la floraison des camphriers. Couvrir ma tête de saveurs.
Je voudrais dire cette émulsion légère du bonheur.

Mais je mentirais et ne poussent que les herbes véritables.
Alors ma tristesse, qui est juste et essentielle, s’envole essaimer l’abandon dont elle résonne.

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