Icare, je parcours ton sol avec une seule aile mais j’ai touché mon ciel.
Il n’y avait pas de soleil, seulement une lueur sur la branche d’un olivier
Elle scintillait comme un murmure
libre chute
L’anse se découvre et laisse transparaître, des fonds agiles,
juste un grain posé sur la pointe extrême de l’île
Chaque pierre posée comme un trait de khôl mauve
Ouvre et lance
les confettis de mes pas,
célèbre la mer comme pour l’oublier,
Les femmes-rochers
En lumière d’eau
s’offrent aux rayons bleus
Des jours sans voile
Partir de l’écume
S’éclairer de lune
Regardant à l’horizontale vers les collines douces
L’île roule
anciennes veilleuses intermittentes
notes liminaires,
Jusqu’à s’évanouir dans la sombre ascendante
jusqu’à rejoindre et contempler le chapeau de feu s’évaporer
Les chants désespérés, sur la langue de sable,
se déplacent, le point en équilibre sur la ligne
Ils déploient leur longue traversée solitaire
Le Bateau renversé
Sur le rêve bleu, je me suis penchée
Entourée des ombres sereines
Les virgules argentées ponctuent
L’air inversé,
Fleur de bruissement
Le creux crayonne le vacarme
Texte : Dorothée Chapelain
Illustration : Dorothée Chapelain
* Fontaine au citrons * Mer Egée
Techniques mixtes sur titre de transport
8×7,5 cm
Tout en douceur apparente.
Une lueur de puissante révolte.
La colère du corps qui gronde.
La lune domine la mer
La nuit domaine des flammes
Les vagues de lames