
nuit élimée
par les morsures d’ombres
en partance –
la terre se défigure
dans le lointain de ses yeux
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souffle froissé
par les silences tordus
sur la pierre –
dans l’infini espace
toutes les étoiles sont mortes
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lune rouillée –
le ciel gris en exil
éteint les rêves
où les ombres vieillies
labourent nos mémoires
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fracture de ciel
où les ombres indélébiles
froncent l’ailleurs –
la nuit criblée de silence
écorche des bouts de nous
Textes : Sandrine Davin
Illustrations : Carol Delage
aime tant la façon dont ils correspondent