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I.
A ce travers porté comme un jean ajusté, venant rompre le droit fil et qui confère cette élégance cassée. Un rivage au gris délavé par le trop plein de lumière et de langue morte. Un clair profond, autant que ce boulevard élancé, qui tremble sous la blancheur et les pas renaissants. Tous les feux comme un orage cruel, brûlant, recrachant l’inutile aux courbes laides. Pour un effluve parfait dans ses cassures.
II.
De quel geste, son repentir sur la peau, sommes-nous les vies ? D’aller et venir en nos êtres profonds, ombres douces qui s’unissent là sur un mur, comme l’humble humeur de notre feu. De cet office que l’on célèbre, guidés par de pures et simples aumônes de nous-mêmes. Quand nos triomphes, quelque chose comme cette lumière, pôle affranchi des sommeils en péril, s’annoncent. Cet éveil enfin dans l’irradiance de ta chair.
III.
De « Birds in the
Night » je retiens
Que l’on se tord
Dans l’enfer jusqu’au
Seuil de ton regard.
Que même pendant ton
Absence, j’échappe
Aux complices de mes
Silencieuses descentes.
Il ne s’agit pas d’une
Trêve, d’une percée,
D’une certitude lavée,
Comme une encre, par
Les premières pluies.
Mais sur le visage
D’un signe, peut-être
Le travail de la nuit,
De ces textes, où
Il est question de
Coups de feu…
Ensuite il y a
Le vide, dans le
Corps, et la brûlure.
Mais sur le passé
Qui n’a pour toit
Que le ciel gris,
Et cette colère, il
Etait temps d’en
Finir. Sous l’emprise
Enfin de tes tremblements
A peine réprimés. Ces
Vagues régulières
Qui me ramènent
Sur une terre.
Texte et photos : Yan Kouton