Elle était pressée, elle courait toujours, si vite qu’elle n’avait temps de dire pourquoi, ou vers quoi, ou peut-être de le penser.
Elle voulait sembler vive, et preste, et efficace, et sollicitée, et tellement tellement occupée.
Elle semblait plutôt éperdue, et brusque, et fatigante, et… brouillonne c’est ça, brouillonne.
Une femme brouillonne pour un brouillon de vie.
Parce qu’à vrai dire on ne savait pas trop à quoi elle pouvait bien se consacrer, de si urgent, de si important…
A quoi elle pouvait bien se consacrer.. tout court.
Un brouillon de vie, oui, c’est ce que pensions.
Et la regardions passer, et restions dans le courant de nos jours, régulier, avec des à-coups quand nécessaires, mais alors maitrisés autant que le pouvions, et vaquions, et parlions.
Parlions de ce que nous faisions, et de ce que nous allions faire, et de ce que les autres, ceux avec qui parlions, faisaient, et la regardions passer en courant.
La regardions passer en courant, et pensions courant dans le désespoir de sa non-vie.
Et l’aimions bien, pour sûr, l’aimions bien mais avec un peu de fatigue et une trace de dédain.
Et je me demande, maintenant que sommes chenus, elle et nous, si nous n’étions pas très sots.
Texte et photo : Brigitte Celerier
désolée Jan de te proposer si faible chose
Brigitte…. ce n’est pas faible du tout !
ben tout de même,, plus encore que pour les derniers, tes stats croulent avec moi 🙂
hooo elles s’écroulent partout en vacances vous savez ..et on n’écrit pas pour quelques points google analytics …j’aime!
CINQUANTE lecteurs…. pas mal pendant les vacances … j’aime ton texte
merci