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Wei Ying wu 韦应物 (737-792) baissa la voile de sa vie sociale pour s’embarquer dans une vie d’ermite et des escales d’écritures sans sommeil.
baisser la voile enfin une escale dans la Ville sur la Huai
je descends de la jonque et me dirige vers le relais isolé
les eaux ici abondantes en flots avec le vent qui se lève
le soleil couchant a disparu déjà la nuit est sombre toute
aucune âme dehors avec les montagnes et les remparts
les oies sauvages rentrent vers leurs abris de roseaux
seul je songe au vieux pays de Chin
sans sommeil avec la cloche au loin
Wei Ying wu 韦应物 (737-792)
Notre ami vit le jour à Jingzhao, près de la capitale des Tang soit Chang’an (l’actuelle région archéologique célèbre pour son armée de statues de soldats sculptés debout dans des galeries sous terre par milliers à Xi’an). Dès l’âge de 15 ans, il devint membre de la garde personnelle de l’empereur Xuanzong et fut à son service entre 751 et 755. Il profita de sa fonction pour mener une vie complètement dissolue en ivresse débauche luxure et corruption. À la mort de « son » empereur, il fut très affecté et changea radicalement de vie: il se mit aux études, se consacra à la calligraphie et devint un simple fonctionnaire civil. Son œuvre poétique comprend plus de 500 poèmes. Il y faisait écho dans certains aux problèmes politiques sociaux, en particulier la révolte d’An Lu shan en 755. Mais notre ami s’est surtout consacré à une poésie dite de paysage, un écrivain qui « peignait avec ses mots » et ses calligraphies. Il devint un poète de renom faisant partie de « l’école des ermites » et fut même comparé à l’illustre Tao Yuan ming. La forme poétique qu’il utilisait était le wugu, un style en vers de cinq syllabes.
En 788, il fut préfet de Suzhou dans la région de Jiangsu où il mourut vers 792.
Transcription et photo : l’apatride
Beau poème « paysager »…
oui il peignait vraiment avec ses mots
Chacun de leurs poèmes une nature morte vivante…
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