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Les Cosaques des Frontières

Archives de Tag: Anna Jouy

Courrier du jour d’Anna

16 mardi Avr 2019

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Anna Jouy

BBC Notre Dame

Je suis Quasimodo … Paris- Notre-Dame… Tu te rends compte… Je ne sais pas si je pourrais écrire quelque chose pour dire ce qui se passe quand les bornes laissées par le temps sur notre chemin disparaissent et s’effondrent. Ce sentiment que même le temps cesse un jour de vivre et de se tenir debout pour ceux qui vont venir après nous, un temps fait  pourtant pour durer simplement au delà de ce mystère qu’est toute disparition. Savoir que cette église a vu tant de gens, que sur ces mêmes dalles  ce n’est pas une foule qui a marché, c’est le temps de mille vies qui est passé en se gravant dans la pierre… Soudain ce n’est plus là et alors tu vois on devine que tout s’efface, que tout peut sombrer et qu’il est possible que nous nous effacions nous aussi. c’est idiot je sais… Mais je me sens comme ça, en perte de repère. Le futur se fera sans cette superbe cathédrale. Désormais les enfants naitront sans ce gnomon planté sur le monde… Je sais que l’esprit maintenant essaie de comprendre. Il veut qu’il y ait une raison. Ce monde qui se détruit, qui brûle littéralement, cette Église sur un bûcher… Que dire ? Je n’en sais rien.  J’en arrive même à flirter avec des fins de civilisations et l’écrasement terrifiant des valeurs des femmes… Tout cela oui. Mais en fait, c’est un sentiment d’irrémédiable pacotille qu’est tout ce que nous faisons… hélas même ce qui nous semble le plus sacré, protégé par des prières … Tu sais je pense à Quasimodo.  Je suis Quasimodo , pourrais-je dire.

 

Texte : Anna Jouy
Photo : BBC World News

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Vert

26 mardi Mar 2019

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Anna Jouy

Vert_modifié-1

Toutes les rues qui mènent à la mer me reviennent dévêtues et bronzées. Celle-là est blonde, elle aussi. Elle va droit devant elle, se fondre là-bas dans l’eau. Dans la plage de la mer. Et je ne sais pourquoi je crois dans mon souvenir qu’il y a du sable jusqu’au cœur de la ville. Tout est blond et sablonneux. Des grains de lumières, de la dune étalée partout. Sans doute ce n’est pas vrai. Peut-être est-ce arrivé, une fois, un coup de vent et des flaques de rivage sur le sol. Et moi qui toujours pense à la rue blonde. Rien d’autre, que l’idée grenue qui pénètre la ville, une ville allongée sur une grève jaune. Oui, cette rue est dorée d’un bout à l’autre, de la mer au marché qui se tient là et que je fréquente chaque jour. Pourtant c’est autre chose qui domine. Il y a ce bar, qui n’est pas le seul bien sûr de toute l’avenue mais ce qui demeure dans l’image. Le bar des chaises vertes. C’est comme je l’ai appelé, sans savoir son nom. Qu’importe son nom. Au milieu de la rue, quatre tables si vertes, des tables comme des carrés de pré, de l’herbe tondue ras. Dans cette échappée ocre et blanche d’une rue vers la mer, quatre tables taillées dans un pâturage de la Suisse normande. Je n’ai jamais aimé franchement le vert. Cette couleur couvrante, cette platée de chlorophylle pour grands bovins, ce recel de précipitations, ce symbole d’abondance et de vie sans faim. Tout cela m’a maintes fois poussée à rêver du désert. A partir. A fuir. Mais je ne sais pourquoi, moi, venant d’un pays de sapins, je fus cette fois si attirée. Un vert profond, un mobilier criard scié à même ma nostalgie. Un métal sonore, des chaises à clairevoie peintes au jus de gazon. Laides, évidentes et si discordantes, en parfaite harmonie pourtant avec mon ennui. Une simple couleur comme un havre de pays, un bar peint pour moi dans un monde cuivré. Les chaises vertes, là où asseoir mon exil, là où figer un instant ce décor mouvant et fluide qui chavirait mon ventre autant que mon cœur. Je me souviens n’avoir jamais compté autant de brins d’herbe dans le petit pré des apéritifs estivaux.

C’est un potager levé de dessous les pavés, quelques sièges rhubarbe faits de bois de jardin, des claies où je me barricade contre la venue des marées. Une oasis émeraude dans une rue disparue.

Est-ce un nom pour un bar, Les chaises vertes ? Je ne me souviens pas de l’intérieur de cet endroit. Il reste sur ce plan un grand cadre sombre, peut-être quelques éclats de soleil sur des verres mais rien ne m’assure que je ne fais pas chevaucher des images et qu’en tournant la tête pour entrapercevoir aujourd’hui la salle pleine d’ombre, je ne vois pas un autre souvenir.

J’en parle parfois avec mes enfants. Ils étaient des marmots. Eux aussi ont fabriqué le mythe. Pas un instant ils s’étonnent ou s’interrogent. Eux aussi ont gardé de l’endroit, ces quelques mots jetés « rendez-vous au bar avec des chaises vertes ». On y passe encore, quand on sort nos anecdotes. Ces pose-cul, durs et abominables qui pour toujours sont l’évocation parfaite du bonheur de la mer, d’un été, d’un temps fuyant au gré du sable et de l’enfance.

 

Texte : Anna Jouy

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Récit

14 jeudi Mar 2019

Posted by lecuratordecontes in Anna Jouy

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Anna Jouy

récit-1

Ne pas ouvrir les yeux. Le rêve me fait ses histoires ; il écrit mieux que moi. Toujours ce moment de l’aube, entre fossé et chemin. Il faut me hisser hors de là et chercher à rattraper le livre de la nuit. Le livre d’un rêve inexprimable. Me confronter chaque matin à cette histoire en images, ce récit qui est indicible et qui reste encore quelques heures sous mes paupières mais ne saura jamais apparaitre sur la page. Épuiser le songe en le racontant avec force et rapidité, mettre vite des mots, le scénariser avant de le voir disparaitre. Le film à l’envers en somme. Sentir alors combien les doigts ne savent pas, ne peuvent pas courir, comment les choses tout autour s’en prennent à eux pour les freiner. Comme cet handicapé dont je tente de raconter l’histoire. Des outils qui bafouillent et la langue qui part comme un son, parmi d’autres sons. Se diluant. Essayer malgré tout de tenir le souffle entre les lèvres. Répéter et puis peut-être écrire. Mais le sommeil avec le jour s’ouvre sur une chambre et la chambre sur d’autres pièces encore, sur la cuisine, sur la cafetière et sur ces escaliers. Ensuite la maison ne cesse encore de s’élargir, d’aller faire la gueuse au grand monde, de se vouloir du monde. Cet endroit est trop grand, trop délayé pour retenir le chant de la nuit, le discours confus et formidable qui brasse dans ma tête. L’endroit que j’habite est un enclos bien trop vaste pour écrire. J’y jette un caillou, et c’est tout un étang qui griffonne et je ne suis plus qu’une catapulte et rien d’autre. Je dois me replier. Je dois me rendre dans un espace petit – il ne parait pas toujours si étroit, cela dépend de bien d’autres paramètres que ces murs. Je dois trouver dans cet endroit petit, une niche encore plus fermée et close et impénétrable. Dans cette maison-là, qui pourrait loger une famille, je cherche l’angle mort, je cherche à trouver cette peur du monde qui me referme sur moi et m’isole. Comme tout pareil, quand je suis dans un lieu houleux, dans un café bruyant et sonore, quand je suis dans un train de vacarmes, là où je ne peux que me réduire à l’état d’une mince voix qui balbutie, avec un crayon dans les doigts. C’est le bureau, une petite chambre, l’ordi est posé sur un tableau de Sugnaux, un format affiche protégé par du verre. Il n’y a pas de place là-dessus non plus. Il ne m’en faut pas. Je n’en veux pas. C’est mieux, je resserre l’espace, je le limite. Juste ce chevalet et ce tableau détourné de son usage. La lampe qui me fusille, droit devant. Un point fixe qui brouille la vue. Je rétrécis le champ de mes perceptions. Alors par moments, j’entends que ça remonte ou revient ou émerge, je ne sais pas trop. Quelques mots, souvent comme un épuisement rapide de ce que je voudrais écrire, parfois une plus longue fréquentation de l’ensevelissement. Entre la fatigue du corps qui demande, vieille chienne, qui réclame, que je m’occupe d’elle, et puis cet épuisement de la tête que je veux mais que je ne parviens pas à obtenir… L’absence de forces et la force de ces présences bavardes sous le crâne. En lutte. Je ruse avec mes rendez -vous d’écriture. J’essaie toutes les heures, je me tiens prête. Souvent quand je lâche prise, les mots me narguent et tombent sur la feuille. Je pense à la mer, elle me semble si proche de mon état, plane et pleine de crêtes aussi. Une immense étendue et moi confinée sur un transat, ici dans mon salon. Qui ferme les yeux, qui me dis que la page est pareille à l’étendue, qui me dis que le silence du récit est pareil. Et que je suis aussi à regarder l’horizon quand j’attends un cargo, le début de l’histoire. Au fond, la masse du marché, la foule quoi, c’est aussi cette dissolution de mon bruit dans le bruit. Et cet homme sur sa chaise roulante, comme un rappel de cette nécessité de l’encerclement, de la réduction pour s’imposer à moi. Juste mon être immobile qui écrit, comme lui immobile en lui et si projeté dans le trafic.

 

 

Texte et image : Anna Jouy

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Heures de février

20 mercredi Fév 2019

Posted by lecuratordecontes in Anna Jouy

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Anna Jouy

février

 

Jours neufs. La lumière tourne, comme le vent, comme la chance. L’aube m’échappe ; elle recule dans un coin de montagnes, à l’Est. Elle se rétracte dans les lisières de la nuit. Elle parvient désormais à ma fenêtre quand je dors encore. Ce sont des aubes décroissantes, des aubes de cachette, de calice, dans un nectar d’étoiles et de lune. Ces aubes de dessous les paupières, tandis que mes rêves deviennent clairs ou colorés, traversés des premiers rayons. Je dors sereine dans des aurores secrètes et furtives qui frôlent l’oreiller dès février.

Dans la haie, le murmure enfle aussi. L’amplitude des lueurs résonne entre les branches, comme si la clarté nouvelle offrait aux oiseaux des gorges plus rouges, plus lyriques encore. Et je perçois ces bourgeons, ces tétons de feuilles qui attendent d’éclore et d’envelopper les arbustes de doigts verts. Mon corps cherche lui aussi la sortie. J’habite une coque trop étroite. Mes bras, mes jambes, mes recharges de souffle, mes pupilles ouvertes comme celles d’un chat qui veille l’instant de bondir.

Jours neufs. Février est un mois de devantures, d’enseignes aux néons, de trailers ; il fait la pub du film de l’année, il vend le futur, engage les paris…Ce sera une belle histoire en 12 épisodes.

C’est trop tôt pour le printemps. Ici ce ne sont que des filages, des séquences, des extraits. On essaie la saison nouvelle par moments, on goûte, on apprécie, on teste le scénario de vie et d’amour de cette nouvelle année. Une année de lumière, d’apesanteur, une année douce et pleine, aux volumes renfloués de plaisir et de beauté. On teste par brèves et senteurs, la prochaine saison. L’hiver lève le voile sur nos envies, il entretient le désir et la patience qui va avec : bientôt je dormirai moins, bientôt je ne serai plus grise, bientôt je saurai à nouveau pépier et fleurir.

Sur ma table de cuisine, un oignon finement peluré. Deux ou trois couches de feuilles sèches autour de la noix blanche. La robe tient à peine. Seule la dernière étoffe s’accroche à la neige qui fait pleurer. J’enfonce mon opinel, je déshabille le bulbe de l’hiver.

Ma grand-mère disait que l’on pouvait prédire la durée de la mauvaise saison aux fanes des oignons. Celle-ci devrait être courte mais tenace. Je paie mon écot en pleurs. J’aère mon faux chagrin. Le ciel de ce midi est doux, prometteur et savoureux. Par touches, février m’offre ses amuse-gueules. J’entrevois le menu principal. Délicat, bleu, à déguster.

 

 

Texte : Anna Jouy

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Un visage dans le mien

05 mardi Fév 2019

Posted by lecuratordecontes in Anna Jouy

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Anna Jouy

couple-1

C’est un visage, un homme, je crois. Il ne ressemble à rien. C’est le visage composite d’autres humains. Des yeux, une façon de bouger les lèvres ou les sourcils, un visage mosaïque qui ne ressemble à personne. Je le regarde. Il me dit quelque chose, il ne ressemble à rien et me dit tout, en même temps. C’est juste le visage qui prend part à ma nuit. Celui que j’ai construit de milles rêves, ou de quelques rencontres dont j’ai gardé les miettes, les petites traces qui causent.

La nuit, je casse le visage, l’urne qu’il est, une jarre contenant l’huile du temps, les graines de ces êtres qui, un instant, un jour entier peut-être, une fraction d’heure se sont assis dans ma mémoire et se sont rangés dans les images précieuses. Ce grain de peau, ce sourire qui dit chut, cet éclat de colère, cette vergogne, cet épi de cheveux. Ce sourcil qui bouge.

Je te dis j’ai rêvé, je ne sais pas qui c’était, un inconnu. En était-ce un, pour de vrai ? Ou alors, l’ai-je croisé, dans une rue, une salle, une gare ? Et il serait entré en moi ? Une part de lui aurait franchi mon regard pour dormir sous mes paupières ? Un feuillet détaché de cet homme et que j’ai plié dans le livre des rêves avec ce qu’il me semblait être, le fou, le furieux, le doux, le triste… L’émotion de son visage qui m’a pénétrée et que j’ai ajouté à ma collection d’invisibles.

Je casse le visage sans souvenir, il tombe entre mes mains, l’homme que j’ai construit, l’homme que j’ai gardé du temps qu’il s’est infiltré en moi. Il se brise. Mais parfois, je vois se recoller les figures des gens oubliés car certains reviennent.

Je me souviens de ce que j’ai cru voir. Un homme est seul sur le trottoir de la place. Il est vieux. Porte des habits d’hiver. Il tient ses mains dans ses poches. Il regarde dans le lointain. Il attend quelqu’un. Il frappe parfois ses mains l’une contre l’autre. Il est là. Déjà, il entre en moi, moi qui bois mon café dans le restaurant en face et qui le regarde. Il est étrange. Puis, je m’en vais faire un tour, je pars. Je l’oublie. Mais beaucoup plus tard je reviens à cet endroit et il est toujours là, fixant le bout de l’avenue, cherchant toujours son quelqu’un. Ses cheveux blancs, son visage vieux et angoissé. Il entre en moi. À nouveau. Je me dis. Je devrais lui parler, lui demander : vous m’avez attendue ?… Mais je ne fais rien, que le laisser pénétrer dans ma tête, dans la nuit de ma tête.

Alors quand je rêve de l’attente, quand je rêve de ceux qui espèrent, quand je songe à mon impuissance mesquine, mon esprit sort les débris de cet homme qui ne ressemble à rien et à tout à la fois. Il colle les mille pièces de ce visage et je comprends alors ce qu’il m’a donné, ce que je lui ai pris : la gêne honteuse de ne pas l’avoir rencontré.

 

 

Texte et dessin : Anna Jouy

 

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