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Les Cosaques des Frontières

~ refuge pour les dépaysés

Les Cosaques des Frontières

Archives de Catégorie: Isabelle Pariente-Butterlin

Aedificavit 30

25 samedi Oct 2014

Posted by lecuratordecontes in Isabelle Pariente-Butterlin

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Aedificavit

Sédiments

 Est-il possible de rentrer dans ces lignes comme dans les sédiments de la mémoire ? Est-il seulement possible de considérer que les phrases se sont sédimentées les unes sur les autres, comme les souvenirs, au point qu’il est presque impossible de les disjoindre, et qu’elles en sont venues à former la matière étrange et résistante d’un texte ? Les phrases, une à une, se sont déposées les unes sur les autres, réitération, démultiplication, répétition de cette strate de sens déposée sur une autre strate de sens, jusqu’à ce qu’elle devienne la matière du monde. 

Dans cette opération, il aura fallu le temps. On finit par comprendre que, dans une telle opération, il faut que le temps vienne prendre notre suite, et relayer notre main. Un temps qui n’est presque rien, un temps à l’échelle d’une vie humaine, presque rien, assurément, le temps que ma vie, que j’ignorais, se dessine jusqu’à aujourd’hui, aujourd’hui n’étant pas un terme, du moins pas à ma connaissance, et donc, sans doute, aujourd’hui comme un passage, un moment parmi d’autres. Sédimenté sur d’autres aujourd’hui possibles, et pour combien de temps ? 

Puis le temps passe, à notre échelle, le temps passe, même si ce n’est presque rien, même si on ne dispose de presque rien de temps, on ne fait pas grand chose, que le laisser passer, on ne peut rien à son mouvement, presque rien, le texte se sédimente, sans nous, sans que nous fassions rien, nous l’avons écrit, déposé, sans doute le texte de nous, quelque chose de la texture de nous est là, sans que nous en sachions rien, ou peut-être sans que nous sachions quelle part de nous, de notre passé, de nos attentes, de nos impressions, du contact du monde, nous ne savons pas exactement ce que nous déposons dans un texte. 

Puis le texte s’éloigne de nous, et quand il remonte à la surface de la conscience au hasard du temps, des demandes, des jours, il soulève comme un fond marin de souvenirs en nous. Il se soulève, comme un fond marin de souvenirs. Je crois que tous nos souvenirs se comportent de la sorte, que nous devrions être attentifs aux mouvements tectoniques de nos souvenirs, qui remontent, se plissent, se froissent et puis émergent comme des fonds marins des profondeurs de l’oubli (des profondeurs de notre mémoire, c’est tout un). Les profondeurs de la mémoire, de l’oubli, où le soi se reforme après l’usure des jours. 

Soi. Tissé de langage. Tissant le monde de la langue qu’il invente. Soi inventant la langue qui lui permettra d’inventer le monde et de le tisser. Soi, dans un creux de langage, dans un abri de langage, capable de supporter les mouvements chthoniens de la conscience, parce que déposés dans des phrases. Soudain, de la conscience quelque chose est soulevé par le monde, et il devient vital de le dire, il ne peut pas se faire autrement que de le dire, puis la phrase, une fois dite, retombe dans le silence, dans la conscience, dans l’oubli, c’est tout un, c’est la même chose, mais au moins, elle a été dite. Que pouvons-nous d’autre ? 

Le temps sédimente notre conscience qui nous deviendrait opaque et nous exilerait de nous-mêmes si nous parlions cette langue étrange de nos souvenirs et de nos attentes, et de ce dont le monde, pour nous, est fait. On est incapable de supporter la présence frontale du monde, sans que le langage n’interpose entre lui et soi ses échos et ses déploiements. 

Puis dans les sédiments et les strates de sa mémoire, on retrouve des traces de soi, on remet ses pas dans les siens, comme si, dans cette langue de sable et de silence qu’il y a, au creux de soi, soudain, pour on ne sait quelle raison, on ne sait pas du tout pourquoi c’est redevenu possible, on retrouve des traces de soi, on se tisse soi de langage, on parvient à se tenir au fil fragile de soi, ligne de crête de soi, se dessinant en marchant sur les plaques tectoniques de sa mémoire. 

C’est une étrange expérience où soudain on prend conscience du sens du monde, de la petite portion de signification qu’on a arrachée aux profondeurs de l’oubli. 

Texte : Isabelle Pariente-Butterlin

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Aedificavit 29

18 samedi Oct 2014

Posted by lecuratordecontes in Isabelle Pariente-Butterlin

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Aedificavit

Aedificavit 29

Je me demande ce que serait ce texte si je l’écrivais maintenant. Il est un peu étrange d’écrire un texte qu’on a déjà écrit, de tricher par endroit en recopiant pour que les mots qui sortent du passé ne soient pas trop dissonants avec ceux que j’écrirais aujourd’hui si je les écrivais. Tout cela est un peu de travers. Voyant ces lignes qui sont les miennes, il y a des dérapages que je ne peux plus faire, et des gestes un peu trop brutaux qui ne sont plus les miens, parfois il ne fonctionne plus, et je ne sais pas quand j’ai raison, si autrefois j’ai eu raison d’écrire ainsi, si c’est à présent que relire et réécrire se faisant d’un seul geste, il est juste d’apporter des modifications. On se regarde, on refait, on referait, ou pas, à l’identique, ou autrement, ou en déplaçant un peu le pas, et la silhouette, et si on se déplace, voyons, qu’est-ce que ça change ? Est-ce que ça tient mieux ? C’est quoi : tenir ? Est-ce qu’on tient la note ? Est-ce qu’elle traverse le silence jusqu’à la conscience ? Jusqu’où va-t-elle exactement. 

Et puis toujours cette impression, de n’avoir entre les doigts que du sable, que des questions à offrir, rien que cela.  Qu’est-ce qu’on a d’autre que des questions ? Est-ce que quelqu’un ici a la réponse ? 

Reprendre un texte, et ne pas le trahir, tenter autant qu’il est possible de ne pas le trahir. Je me souviens de cette certitude qu’il essayait de communiquer : le premier jet est toujours le meilleur parce qu’il a une tension que toutes les autres versions n’auront pas. À réécrire, on abime. On perd la tension. Ce qui comte dans un texte, c’est la tension : je suppose qu’elle exprime la nécessité dans laquelle on est de l’écrire. Ce qui compte dans un texte, c’est la tension. On réécrit, on abime. Qu’est-ce qu’on abime, de soi, en réécrivant ? 

Il y a cette exigence : de la tension. 

Il faut apprendre à la supporter. On s’avance. On va jusqu’au point extrême : de tension. C’est un exercice difficile. On n’y a jamais pensé avant mais il est terriblement difficile. On ne sait pas trop où se tenait Hamlet. Il faudrait pouvoir tenir sa main. Mais ce sera pire encore, les déséquilibres seront pires. 

Si on avance un peu trop, on tombera, on le sait, mais on ne sait pas quel est le point exact qu’il ne faut pas dépasser, et j’en viens à me demander si Hamlet ne se déplaçait pas juste là, à ce point extrême : de tension. On éprouve en soi la tension : comme une corde. On tend la corde en soi, elle rend un son, on écrit une phrase pour que ce son ne reste pas en soi, ne continue pas de se répercuter sur les parois de soi, pour qu’il arrête de se répercuter sur les parois de soi, de vibrer, et dans cette chambre d’échos que nous sommes devenus, de se répercuter jusqu’à atteindre des vibrations insupportables. Alors on écrit, on ne peut pas faire autrement. 

On ne devrait jamais écrire autrement que sous l’effet : de cette tension. On ne devrait jamais écrire une phrase qui n’ait pas en elle cette tension. Jamais. 

On demeure comme on peut, on se tient comme on peut, en équilibre, en équilibre instable, comme on peut, dans les rivages du point de basculement, celui auprès duquel Hamlet s’avance et ne s’avance pas. On n’est pas comme lui. On n’est pas tous comme lui. On a du mal. Avec cette tension. On a du mal. À rester là. Ne pas bouger. Continuer de s’avancer et de ne pas s’avancer. On a du mal. On fait comme on peut. On traverse le quotidien, le monde, le jour comme on peut, on ne peut pas rester : à ce point de tension. Il faut aller, venir, revenir, faire des allers, les annuler, repartir, on prend des assurances annulation, on prévoit des voyages, on fait des réservations, on n’arrive pas à rester là, demeurer, à ce point de tension où toutes les forces se rencontrant s’annulent. Toutes les forces se rencontrent et s’annulent mais n’annulent pas la tension, rien à faire, au contraire, bien au contraire, la tension gagne en intensité, jusqu’à être à la limite exacte et non outrepassée du supportable, et là seulement : 

il faudrait commencer à écrire une phrase. De ce lieu seulement. Nul autre. 

Texte : Isabelle Pariente-Butterlin

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Aedificavit 28

04 samedi Oct 2014

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Aedificavit

Aedificavit 28

Pourquoi ressort-il de la nuit ? C’est à n’y rien comprendre. Il aurait été plus simple qu’il ne pas. Assurément, il aurait été plus simple. Surtout qu’il ne pas. Surtout pas.

J’y pense. Il aurait été plus simple qu’il ne pas. Jamais. Pourquoi pas “jamais” ? Jamais était plus simple. Il ressort de la nuit et je compare ce qui est / ce qui était , ce qui paraissait possible / ce qui paraît possible, ce qui semblait : rêve, qui est est devenu : impossible. Il ne faut pas comparer. Pourquoi ressort-il du passé ? Il ne faudrait pas, je ne voudrais pas comparer, il ne faut pas se souvenir de ce qui était, des nuits d’été, de la douceur du vent, du souffle du vent, il faudrait ne pas : s’en souvenir. Surtout pas. Cela éviterait – de mesurer – l’écart (indicible) entre ce que nous voulions et cela. Qui est.

Nous voulions. Nous voulions si bien. Si souvent. Si parfaitement. Et cette lame d’acier trempé qu’il y avait : en nous. Mais non pas blessure. Affirmation. C’était une lame d’acier en soi mais non pas : blessure. Pure résistance au monde. Nous avions une façon de l’inciser que nous avons perdue. Pourtant : Hamlet alors s’avançant ne s’avançant pas, que pouvait-il de plus que nous ? Il ne pouvait rien, se heurtait, au bruit du monde, à sa douleur, Hamlet ne pouvait rien, et nous non plus. Pourtant nous comme lui fûmes lame d’acier trempé. Avant de nous perdre.

Il aurait fallu : aiguiser les instincts. Ajuster les demandes. Devancer les aigus. Il fallait. Il aurait fallu. Tout ce qu’on n’a pas su. Qu’on aurait dû, qu’on aurait voulu, qu’on ne savait, qu’on voulait, qu’on ne se savait pas vouloir, il aurait fallu : avancer, et ne pas s’avancer, s’avancer et ne pas tomber. Il aurait fallu. On ne savait pas. On était (sans doute) trop jeunes. Et puis Hamlet, ainsi, aux bords des mondes, dénonçant, ne dénonçant pas, on savait qu’il savait, on ne savait pas quoi faire, on aurait voulu, on essayait, on cherchait à échapper au tragique, il était tapi, il attendait, on ne savait pas combien de temps il attendrait, combien de temps on le tiendrait ainsi : à distance.

On était à distance de soi. On n’a pas réussi à se rapprocher. De rien. Et surtout pas de soi. De soi encore moins que du reste. Et de rien, en fait, de rien il faut l’admettre.

On s’avançait et on ne s’avançait pas : on se rapprochait et on ne se rapprochait pas : de soi. On faisait comme lui, autant qu’on pouvait. On s’avançait. Du moins on croyait. Sauf qu’on se trompait. On n’avançait pas. On n’est allé : nulle part. C’est un constat, tout simplement, je ne fais de polémique. Pas plus loin. Pas plus que ça. Hamlet avançant ne s’avançait pas. Les phrases tournaient comme des tourbillons dans notre esprit. La phrase tournait. Comme un papillon. Elle revenait. On adorait. On adore. C’est pure joie, pur bonheur ; la phrase s’avance et ne s’avance pas. Elle est là. On l’entend presque. C’est pur bonheur. Pur instinct. Ça palpite. Elle est si proche qu’il est : devenu possible de la dire. Et pourtant, rien. Il demeure : un silence. Extrême. Il demeure seulement le silence. La phrase s’avance et ne s’avance pas. La dira-t-il ? On ne sait pas. L’a-t-il dite ? On n’a rien. Entre les mains on a rien. Même pas du sable, de la poussière, on n’a rien. L’a-t-il dite ? Pourtant on l’a parfaitement entendue.

Nous aurions voulu, nous voulions tant l’entendre. Nous aurions tant voulu l’entendre. Nous tendions tant à l’entendre que presque, nous aurions pu, sans qu’il la dise, sans même qu’il la prononce, l’entendre. Nous aurions presque pu. Nous tendions à l’entendre. Nous l’attendions, de toutes les forces de notre esprit, tendus comme des cordes, nous nous attendions à l’entendre, il ne pouvait pas, n’est-ce pas ?, il ne pouvait pas en être autrement ? Il ne pouvait pas ne pas la dire.

Malheureusement il n’y a que dans les landes calmes de la logique que deux négations s’annulant font une affirmation. De l’une l’autre s’annule, sans qu’on n’ait d’effort à faire, elles s’annulent, on comprend seulement cela, ce mouvement. Elles s’annulent, on n’y comprend rien, mais c’est ainsi. Évidemment. Il n’y a que là, dans les terres calmes de la logique, dans les landes sans brouillard, pures de toute brume, de tout nuage de la logique. Il n’y a que là que dans les bruyères en fleurs, Hamlet s’avance et dit très distinctement, dans ces landes de rêves où la brume s’est déchirée, très distinctement il dit, il prononce, il dit, il énonce, très distinctement, toute vérité ici-bas de ce monde. Et autour de lui les spectres se dissipent.

C’était si simple. Pourquoi ne l’avons-nous toujours pas fait .

Texte et photo : Isabelle Pariente-Butterlin

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Aedificavit 27

27 samedi Sep 2014

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Aedificavit

Aedificavit 27

Sa silhouette pourrait-elle ne jamais revenir de ses cheminements, embrassant du regard ces mouvances, les parcourant pour sentir quel instrument de précision ils savent être ? Saura-t-elle revenir au jour, morne combustion, aux gestes désarmants où nul piège n’est tendu. Nulle duplicité ne s’y est tapie et ce désespoir univoque du jour, certes, reviendra à coup sûr, il n’aura pas beaucoup d’efforts à faire pour en retrouver la longue suite, mais il se peut fit que, revenue, elle ne sache plus se déployer et que lui ne sache, à regret, ni repartir ni rester.

Hamlet s’avance et ne s’avance pas. Et si toute la terre lui est étrangère, éternellement, ne lui faudra-t-il pas maudire et les espoirs et les regrets ?

Certes, il vaut mieux tenter les polyphonies inquiètes, ne pas se laisser surprendre, ni par les soleils éclaboussants qui seuls nous écraseraient, dans la quotidienneté, plaisirs et contrariétés se mêlant aux désespoirs et aux attentes, intimement mêlés, ni par la nuit intérieure qui nous enveloppe. Telle goutte d’espoir dans l’océan des renoncements se distille et laisse échapper son poison. Mélange parfait et sans réserve, cher aux Anciens qui les rêvaient. Il faudra aussi éviter les consciences aiguisées qui sont celles des spectres : elles se glissent sans peine dans leurs pâleurs décharnées.

Sous quelle polyphonie fonder, en un mélange très intime, cher aux Anciens, ces landes de brume, où les spectres cherchent leurs fiefs anciens, et un jour trop transparent pour eux. Quel subterfuge démasquer dans le jour trop clair venu après la pluie pour on ne sait quel pardon qu’aucun d’eux ne parvint à obtenir ? Et dans la transparence de la lumière, le piège refermé les défigurera. Il les lacérera, s’enfoncera dans les chairs qu’ils ont perdues, condamnant au regard univoque. Amputés, nous qui sommes comme eux des spectres et rien d’autre, nous aurons trouvé là quelque motif éternel. Les correspondances ne suffisent plus, subterfuge utile. Il faudrait des résonances, des échos, et plus encore :
il faudrait déchirer les affirmations trompeuses qui nous sont proposées, entr’ouvrir les blessures de ce monde et laisser quelque fantaisie délirante s’en emparer. Il faudrait non pas les détruire, mais se mêler à elles, intimement et leur intimer l’ordre de notre présence.

Il serait tentant de se perdre dans les brumes pales de notre imagination, de les ponctuer de tours en ruines, dont la mer grise viendrait battre les flancs. Les vents les feraient respirer, les traverseraient, les menaceraient sans relâche. Et dans les cimetières des nuits, quelque prince noctambule irait songer à ses ancêtres, oublieux des énoncés cinglants du jour (ils ne contenaient aucune vérité qui soient digne d’être dite). Ces aphorismes retentissants n’étaient rien d’autre que la monnaie de l’amertume dont il a fait sa seule richesse.

Et qu’importent les brumes ? Ne pouvons-nous l’imaginer sous des cieux plus cléments, peints dans leur très pur éclat sous lesquels faiblissant, il renaitra peut-être, puis s’affaiblira de sa main crispée, de sa volonté crispée sur un poignard, de son sang rongé de haine, de ses débauches, d’un poison lent. Assassiné ou meurtrier, l’un et l’autre, qu’importe ? Ne passait-il, nonchalamment, dans les nuits finissantes, les intrigues démasquées, les exils lointains et les disparitions inexpliquées ?

Il serait tenant de les suivre. J’avoue avoir souvent éprouvé cette tentation sans trop pouvoir la repousser. D’autres l’ont fait, rêveurs mélancoliques, et violents. Ils en sont morts, de cela et d’autres tortures, ils sont devenus fous, assassinés peut-être de leurs tristes délires, ou assassins, cela n’importe guère. Hamlet s’avance et ne s’avance pas. Cela n’importe guère. Mais il y aurait dans toute avancée un écho de fuite devant des regards trop fixes qu’il ne supporte pas.

Autant revenir et forger ici bas le monde à notre idée. Autant contraindre cet air transparent à découvrir et porter leurs cris silencieux qui le déchirent sans fin, autant contraindre ces courbes à se briser, les pierres polies à résonner, les portes à s’ouvrir sur l’espace non clos et confier au vent les secrets qu’il emportera. Il est faux que tout soit aussi simple. Il est faux que tout soit univoque et que le monde rende un son clair. Et si la tentative nous mène au silence, abîme devant lequel l’orchestre vacillait, prêt à se désarticuler, à se disjoindre, se disloquer, le silence … alors, si aucun bras ne retient l’orchestre, le monde retentira de ce silence du faux.

Texte : Isabelle Pariente-Butterlin

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Aedificavit 26

20 samedi Sep 2014

Posted by lecuratordecontes in Isabelle Pariente-Butterlin

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Aedificavit

Aedificavit 26

L’impatience, parfois, est difficile, se contrarie des jours passés, il faudrait forger des changements, les inventer de toutes pièces, et ne pas s’épuiser aux habitudes mornes, il faudrait les contraindre, il faudrait pouvoir
exulter
exulter ou délirer, qu’importe ?, pour ne plus souffrir de ce défilé des jours lents, projets informes. Qu’ils adoucissent un jour, qu’un jour seulement ils adoucissent notre peine, qu’ils étanchent notre soif, et que l’impatience fiévreuse ainsi se fixe, nous les détesterons de l’illusion détruite  : morne réveil où les défaites se rassemblent, et nous guettent. Ne reste plus alors qu’un défilé continu de nos jours. Mieux vaut, suivant son cours, se laisser emporter, entraîner jusqu’aux confins de l’oubli brumeux, car continuer d’être serait peut-être au-delà de nos forces si nous devions nous souvenir qu’il s’offre à nous une échappée. La nuit s’avance et le crépuscule tremblé s’exhale en senteurs, les ombres s’allongent, grises devenues bleues, plus ténébreuses encore et nous nous laissons les disjoindre, les rejoindre, les refondre, les confondre selon toute pure fantaisie et grâce obscure.

Qu’il ne reste qu’un peu de lumière et nous la nourrissons intensément des fictions les plus éperdues.

Mais tout cela ne fera rien, ne pourra rien, l’aube pâle et ses réveils infixés se sont éloignés, le jour est là, défavorable, dévorant les illusions, elles tombent et se laissent rabattre sur le sol, et les abandons vont recommencer, les abandons, les renoncements, et tout au loin l’affaiblissement. Aussi faut-il ne rien laisser se perdre dans la mémoire : elle s’estompe. Jusqu’à ce que les jours, étant passés …

Comment ne pas se plaire à l’appel obscur de la terre froide, brumeuse, frappée sans cesse des flots gris, espace ouvert à la brume et aux vents, où toute force inutile viendrait se perdre, où les lagunes conduisent vers un tableau de blondeur, seul soleil ici bas, combat d’un saint chevalier à l’instant du triomphe précis, instant suspendu du doute et de la certitude, pays de terre blanchie et d’effroi laissé par les spectres.

Les assassinés cherchent vengeance et repos, savourant leur quête infinie avant les pâleurs du jour et le réveil des vivants aux chairs vaguement opaques, futurs assassinés. Ou assassins, car il en faut.

Ne se pourrait-il donc que les jours passent, sans que jamais ne se rencontrent ces êtres à la chair trop commune, que en eux transperce l’éclat de leur pâleur future, d’assassinés ou d’assassins, car il en faut … Quand enfin, brume et nuages mêlés, les pâleurs se fondent au paysage, de spectres, de vapeurs, les flots oublient les terres qu’ils bordent et se livrent à l’immensité houleuse et répétée. Les contours, les silhouettes recherchent vaguement une précision qu’ils ont connue, qu’ils ont perdue. Puis il se s’en vont et se perdent au paysage nébuleux, avec délices, certainement.

Alors il n’est plus rien à espérer : que les destins s’accomplissent.

Vengeances et trahisons, absolutions peut-être, il suffit de promener une silhouette sombre, manteau enveloppé de brumes dans les replis duquel un souffle ira se perdre, de se glisser le long d’un mur, vestige du temps jadis qu’une trahison sut abattre. Il règne ici le souvenir d’un temps avide d’espoirs déçus, comme il se doit, ce qui est une torture délicate. Que cette même silhouette aille se perdre entre des tours ouvertes aux vents, des escaliers tortueux, qui ne mènent qu’au vide, à rien d’autre qu’au vide, et sauront bien le rejoindre, là où les portes sont arrachées, les fenêtres rompues. Qu’il respecte un silence, un geste de vengeance impossible, mais dont le souvenir se montre tenace.

Il se pourrait qu’alors soit donnée une conscience très précise, aiguisée intolérablement, du point mouvant et fixe où elle ne peut que souffrir et se réjouir sans fin.

Texte et photo : Isabelle Pariente-Butterlin

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