en épuisement des mots de bouches
j’imagine les peaux tendues
au bar sans un sens
je reprends un verre pour me perdre
c’est le capitaine qui séduit les orages
et qui tue les errances
tu me dis que tu es libre
l’horizon prépare les tempêtes
et sur le vieux matelas
nos vins de la soirée s’entrejambent
je repeins les murs en blancs
pour oublier mes peines
j’imagine en toi le bourdon des nuits
celui qui trahit l’illusion des jours
je perds
pendu au goût des écumes
assis sur le sable
j’imagine tes yeux
je perds le temps
c’est le capitaine
Texte : Pierre Vandel Joubert