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Les Cosaques des Frontières

~ refuge pour les dépaysés

Les Cosaques des Frontières

Archives de Catégorie: Corinne Le Lepvrier

Je devais m’y attendre ou quelque chose d’approchant – PARTIE #39

15 mardi Sep 2020

Posted by ykouton in Corinne Le Lepvrier

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PARTIE # 39 – fois –

– humeur et effets de vérité ¿ –

1 Il y a – il faudrait vérifier, me relire, compter – une vingtaine de jours de cela j’y repense d’un temps certain il me semble de PRESQUE lointaine mémoire maintenant : comme cela : Koh Phangan : Ile la plus grande des trois de ce côté-là du golfe de Thaïlande. Sirthanu, village branché, haut lieu des connected connecting people. En groupe, en famille, couple, deux copines ou copains – à deux c’est mieux -, peu de voyageurs solitaires, en grande majorité russes, allemands, italiens, français, moins de chinois on dit ici cette année. Partout on va et là on l’a déjà fait aussi. Discussions alignements de divers registres de paroles toutes personnellement connectées vont s’enchaîner, concernant le gecko par exemple, quelques données locales glanées essaimées de ci de là, l’exhaustivité de la planète, quelques expériences de mort imminente PRESQUE chacun. Drivers aux corps bien droits -alignés ¿- bronzés huilés de coco, en maillot, tricot ou short moulé moulant, la beauté des corps au minimum, ficelle pour les filles si et seulement si cul musclé, sac banane en cuir peau de bête -du Maroc il y a fort à parier- et petit haut crocheté à la main -par d’autres-, sandales allemandes oblige. Roots tribal style sur des scooters on fait le bruit de la nouvelle vie du monde qui vient entre connected connecting people. On se prend pour easy rider, revival mad max pour les plus harder. Ici on se sent puissant et fort heureux everywhere, mais pas la facilité, la liberté d’aller librement, c’est pas ça non c’est autre chose. Assurément on existe cela saute aux yeux jusqu’à s’entendre fort. On dit festifs les rassemblements dans le sud de l’île, intuitifs, à la grande plage on se rejoint, la tribu all night long, les lampions seront lâchés à perte de vue danser la vraie nature d’être vibrants et sains, expérience unique. Célébrer la nuit et les étoiles et la lune, le BBQ out of the box, le bar on the beach, le brunch, the sunset, le steak, les tribal shops opened, le tout, l’évènement est gratuit. Les souvenirs sont gratuits on the beach all night long. (De PRESQUE lointaine mémoire maintenant : c’est l’amour à la plage haou tchatchatcha et j’ai le cœur tout retourné, quand je dansais PRESQUE aussi belle que Niagara dans toutes petites chambres que je payais d’une manière ou d’une autre, souvenirs in the box.) Entre people des grandes puissances, l’expresso au prix d’un plat thaïlandais, plats vegan tofu, les energetic balls, le bracelet sept chakras en pierres naturelles non invasives respectueux de l’individu et de l’environnement pour presque tout dire objet eco-responsable, le racleur à langue en cuivre, l’attrape rêves au prix global local éthiquement équitable à tout point de vue durable. Mais c’est pas ça non c’est autre chose. Où chacun se sent en conscience plus consciente que les autres d’une pleine conscience d’elle-même élargie, augmentée. PRESQUE chacun doté d’atipysmes de toutes sortes. Non non pas la tendance c’est pas ça non mais mouvement humaniste évolutionniste. Chacun nos petits arrangements et discours sur nos petits arrangements avec ce que nous faisons là. Avec nos corps, jusque sur nos corps. Tatouages everywhere piercings la panoplie quoiqu’il soit tendance d’en avoir eu mais plus, avoir dépassé tout ça. Mais c’est pas ça non c’est autre chose. Les novices y vont pas à pas à la tige de bambou moins douloureux, on y reviendra en plusieurs fois peut-être même seul la prochaine fois. Ceux qui venaient autrefois hippies lorsqu’ici les choses étaient toutes autres, authentiquement on ne le leur fait pas, les couleurs des tatouages se sont délavées, souvent de grandes fleurs avec du rouge. Certains de ceux-là n’ont pas fait que passer, restés vivre ici donc là-bas. Plus ça va, plus ceux sont des lignes d’écritures dans une langue perdue oubliée ou morte (je reconnais le tamazigh parfois), aux autres tu leur expliqueras ton choix et le sens de tout ça parce qu’il y en a un, que tu n’inscris pas n’importe quoi sur ton corps, tu ne fais pas entrer n’importe quoi dans ton corps. – Et dans le corps des autres tes petits discours sur tes petits arrangements ¿ (Sur ton avant-bras ce tatouage mal fait dès le départ cela sautait aux yeux encre noire imprécise passée d’un visage de femme et sur le même bras cette ligne la vie est belle, mais je te sais menteur, mais j’ai rien à voir avec tout ça tu disais, mais ce n’était pas ça non c’était autre chose et quelqu’un d’autre.) Je ne passerais pas une seule nuit à Sirathanu, ne chercherais pas une chambre, repartirais empressée, mais sawatdee krap kha bonjour tout de même PRESQUE tout le monde. J’ai eu mal ce jour-là à l’idée de tatouages, mal au cœur d’une femme poursuivant seule – un sac à dos de dix kilos, un plus petit en bandoulière – loin de ses enfants, à l’idée d’écrire de la sorte quant aux autres. Oh solitude my sweetest choice, Purcell, mais c’est pas ça non plus c’est autre chose.

2 Le voyage : Où le lieu et le déplacement viennent chercher l’histoire. Où l’histoire vient interpeller le voyage lui-même. Vis à vis, récursivités et regards tout emmêlés. Pour cela/ainsi peut-être on part seule parfois c’est beaucoup. Déjà de quoi écouter, faire entendre, se répondre, ce qui saute aux yeux, confronter PRESQUE négocier, finir par s’en lasser, s’enlacer. Étreindre atténue un temps certain l’ontologique solitude. Oh le voyage de me reprendre dans mes bras ¿

J26, Koh Samui Ban Lamai, 26/02/2020 – sans réservations, sans tatouages –

Texte/Illustrations : Corinne Le Lepvrier

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Je devais m’y attendre ou quelque chose d’approchant – PARTIE #36 – #37 et #38

24 lundi Août 2020

Posted by ykouton in Corinne Le Lepvrier

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cor6

PARTIE #36 – fois –

Des choses commencent quand elles finissent, c’est toujours/souvent comme ça. En langue thai les mots qui expriment des sentiments commencent où finissent par chai, ce qui signifie le cœur.

chep chai, blessée par exemple

sau chai, triste, le cœur brisé par exemple

chai dan, impitoyable par exemple

et je suis heureuse que chai mai veuille dire n’est-ce pas.

J24, Koh Samui Ban Lamai, 24/02/2020 – de mon téléphone-

cor8

 

PARTIE #37 – fois –

– n’est-ce pas quelque chose d’approchant ¿ –

1 Je me souviens disons qu’au-delà je suis consciente de tout ce temps accordé là-bas où je vis restée éveillée une bonne partie de mes nuits.  Apprendre par cœur ce que l’on va oublier, et la plupart perdu aux matins – rêves d’îlots, mots et phrases, biais et extensions de toutes sortes -.

2 Toutes ces nuits ici sans m’en réveiller et ravie d’être revenue au matin, qu’il en soit ainsi encore tôt. Au fur et à mesure du soleil et des alignements des vagues, l’horizon n’est pas loin je suis tentée de dire nous sommes faits de matins où il ne se passe pas grand-chose, nous n’en savons rien de cet itinéraire qui se tient au cœur d’un silence dans nos mains.

3 Dès ce matin plus tout à fait au début de l’éveil mais juste un peu plus loin, mon désir impérieux par exemple de changer des histoires : ça ne finirait pas comme ça, se poursuivrait par exemple comme ça :

– la petite fille aux allumettes n’a certes plus qu’une allumette dans ses mains, elle n’est pas si frileuse que cela n’est-ce pas ¿

– la princesse aux petits pois aime les matelas durs

– (la petite sirène en retrouve sa voix que le prince ne l’ait pas reconnu), en retrouve son sexe en hauteur de ses jambes qu’elle n’a pas cède à la sorcière, (lui apprend à nager dans le futur), la sorcière s’autorise à pleurer et n’arrête pas de chanter tout le temps maintenant

– Blanche neige a vomi la pomme tendue, elle avait des aigreurs d’estomac ce jour-là

– Antigone redit oui dans son jardin tous les matins, elle ne meurt pas des hommes n’est-ce pas ¿

– la belle au bois dormant est réveillée, l’a toujours été dans son cercueil de verre, elle n’attend qu’elle – un baiser d’ailes pour une sonorité -, qu’elle s’attende à autre chose ou quelqu’un d’autre n’est que vue de l’esprit et histoire sans fin.

–

C’est ça.

4 A la relecture d’un ancien matin, interpellée, à savoir : qu’elle est la place/la part des hommes le matin ¿ où sont-ils au réveil suite à mes nuits ici et là-bas et toute la journée ¿ (que leur as-tu fait, qu’as-tu fait d’eux des hommes ¿ pour toujours ¿ dans l’esprit de mon cœur ¿)

J24, Koh Samui Ban Lamai, 24/02/2020 – de mon téléphone –

cor9

PARTIE # 38 – fois –

Sans entrer dans les détails je me dis me demande si : « je devais m’y attendre ou quelque chose d’approchant où ce pourrait être l’endroit » ne serait pas pour l’instant/l’heure le long titre de cet ensemble, cœur ouvert et brèche ouverte vers poursuivre n’est ce pas ¿

J24, Koh Samui Ban Lamai, 24/02/2020 – de mon téléphone –

 

Texte/Illustrations : Corinne Le Lepvrier

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Je devais m’y attendre ou quelque chose d’approchant – PARTIE #34 et #35

28 mardi Juil 2020

Posted by ykouton in Corinne Le Lepvrier

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c1

PARTIE# 34 – fois –

– narration de toute évidence ou quelque chose d’approchant – de près ¿ –

Ecrire :

– je devais m’y attendre là aussi à ce qu’une ligne petit alignement de noms de poissons et quelques indications de direction – en langue thai : j’adore. Le plaisir de trouver, recopier, restituer. Lire avant que de connaître expérimenter un/si peu de la réalité de l’étendue du monde, tout comme j’ai tant aimé enfant, prendre part à l’admiration/la circulation des mots du monde. Rien que pour la beauté des yeux : j’adore :

poissons clowns, cochers, trompettes, poissons papillons, poissons ballons, anges, demoiselles, poisson gribouille, poisson à marges jaunes, à poitrine rouge.- Je ne puis là aussi être exhaustive –

Et :

c’est loin d’ici ? glai thaorai ?

où ? thiina ?

d’où ? Chaak nai ?

n’est ce pas ? chai mai ?

pourquoi ? thammai ?

(Je t’adorais comme on ne devrait pas adorer d’autant si c’est un homme. Adorant, on n’est plus là. La vie de l’autre son équilibre, ses compromissions avec ses mensonges et ses beautés, ses vérités et laideurs, nécessités et choix et désirs requérant toute l’attention je crois. La vie de celui adoré se saisit de toute la compassion rédemptrice dont peut faire preuve celui qui adore, c’était moi, capturée même au-delà du réel. Je pourrais PRESQUE prononcer le mot foi, le mot toi, plusieurs fois les restituer.)

– Inutile de préciser que – oui bien sûr il y a ma foi absolue en l’enfance, en la vie aussi. (Je croyais que tu étais vivant, et on est comme deux enfants tu avais dis au début.) Toujours est-il que dans cette histoire que je – me – raconte, une partie de moi contenant de/à l’enfance et du vivant encore, encore a été tuée -et je pèse la circulation de mes mots-. Alors bien sûr que je me sens toute petite et que rien d’étonnant à ce que cela me mette en joie de recopier une ligne entière de noms de poissons -PRESQUE un collier cou-, une matière-manière de dire d’ici que je grandisse-. Et réitère demander la direction à prendre.- Je ne puis là aussi être exhaustive, davantage que les mots eux-mêmes, c’est que je touche leurs limites et les miennes, celles de l’autre. –

(Mais adoré, est-on là ¿ dis, étais-tu là ¿ m’étais-tu en quelque sorte aussi des mots ¿ je me/leur pose la question.)

hb

J22, Koh Tao Mae Haad Bay, 22/02/2020 – sans maintenant m’irriter des petites mouches qui veulent entrer dans mon nez lorsque j’inspire –

c3

 

PARTIE #35 – fois –

(m’est arrivé quelque chose ¿)

En un rien de temps la mer verte d’un bleu très clair avec beaucoup de blanc – je me plais à le dire comme cela – a découvert quelques rochers. Il y a des miroirs partout. Je me surprends à parler seule. Je dis qu’aujourd’hui je suis bien là,

puisque et pourtant

je viens de perdre une/ma première phrase. Et que bientôt je quitterai les bords – de mer -, que j’irai quelque part plus au centre – de l’île – où le plus souvent il y a davantage d’arbres et de hauteurs, moins d’hommes et de femmes. Où des oiseaux là aussi se ressembleront en un seul cri ou en un seul chant – ce sera selon, ma propre capacité à me             alignée ¿ -. Et que de quitter et d’aller et de me rassembler, j’en raconterai j’en rêve j’imagine l’histoire – en d’autres termes – qui m’est arrivée. Car il m’est arrivé quelque chose.

(T’aimer c’est qu’il me soit arrivé quelque chose, toi m’est arrivé/venu, le mot toi prononcé comme ça. Comme personne, nul autre, comme pas là, PRESQUE rien (je pourrais croire)

puisque et pourtant

m’arrive raconter mon histoire (n’est pas tout à fait et de moins en moins plus le temps passé à écrire mais encore un peu tout de même ce que j’en dis ici depuis le début (quand le début de quoi ¿)

En un rien de temps un autre commencement, une fiction peut-être bien il me semble ou (inclusif) quelque chose d’approchant (de prés) se préparent à se découvrir rochers, voudraient émerger du voyage. Et de la mer. Et de toi encore. Avec beaucoup de blanc (que cela me plaise encore de le dire comme cela).

Je viens par hasard de trouver cette phrase d’une femme, je ne sais/saurai pas qui : lorsque tu tomberas de mes hanches mille ans auront passés.)

J23, Ko Samui Ban Lamai, 23/02/2020 – sans maintenant écraser les toutes sortes d’insectes qui résident avec moi –

c2

Texte/Illustration : Corinne Le Lepvrier

 

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Je devais m’y attendre – PARTIE #32 et #33

20 lundi Juil 2020

Posted by ykouton in Corinne Le Lepvrier

≈ 1 Commentaire

co19

PARTIE#32 – fois –

– écritures en voyage sans le temps de la distance –

Soudain il pleut, vente fort, éclairs ouvrant la mer. Il va pleuvoir très fort et venter durant deux jours en continu – on avait prédit ici -, électricité et lumière par intermittence en dedans. Via la boue, les hauteurs commencent leur descente amalgamées de toutes sortes de choses se laissent aller vers la baie. Les feuilles à rouler le tabac se seront dans deux jours collées entre elles. La mer devient une autre couleur, les grands arbres banians un vacarme d’une autre nature. On ne peut plus se déplacer, marcher en dehors n’est pas envisageable, il faut attendre – on rassure ici -. Quelqu’un avait dit que les fonds au-dedans resteront perturbés d’ici que cela retombe, cela n’augurant pas une belle visibilité les jours suivants. Dans ce temps-là, du bungalow branlant, reprendre des douches, refumer mon petit vacarme intérieur ouvrant l’histoire à écrire, dormir longtemps, attendre que les choses passent et repassent. Je veux croire en la nuit noire capable de restructurer des hauteurs. Croire que rien ne dure trop longtemps. Ni en dehors ni en dedans. Plus de deux jours.

J20, Ko Tao Mae Haad Bay, 20/02/2020 – de mon bungalow –

co19.1

PARTIE 33 – fois –

– écritures en voyage sans le temps de la distance –

Après la tempête, les chiens sont revenus courir se taquiner. Je suis affamée de toutes ces heures restées sans manger, l’estomac sec et la langue sèche de toutes ces cigarettes fumées (ajoutées aux tiennes). En effet des choses se sont posées, laissées aller là, des possessions. Le temps. Juste devant entre le bungalow et la mer, une fillette cherche quelques choses, (les chiens aussi), elle ne sait pas quoi je crois parmi les petits débris venus de la tempête et du vacarme. Je la regarde regarde l’enfance comme elle est. (en vérité en secret devant toi je m’étais faite toute petite). Des hommes et des femmes transportent déplacent plus loin les gros morceaux puis balayent le sable, un certain périmètre autour d’eux le lieu qui est le leur. La mer reste agitée, oui je vais rester encore un nuit ici, je voudrais revoir la mer calmée dans cette baie, je voudrais revoir les motifs qui se retirent et reviennent me parler juste un peu (du temps de toi).

J21, Ko Tao Mae Haad Bay, 21/02/2020 – de mon bungalow –

co19.2

Textes/Illustrations : Corinne Le Lepvrier

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Je devais m’y attendre – PARTIE #30 et #31

13 lundi Juil 2020

Posted by ykouton in Corinne Le Lepvrier

≈ 1 Commentaire

co12

PARTIE # 30 – fois –

– en cours de route sans le temps d’une distance –

1 Il y a des/ces matins où/desquels on ne parvient pas à se réveiller de sa vie/nos vies, de sa nuit/leurs nuits. On était parti en diverses parallèles si/trop loin, par ailleurs pas sans aucune raison, ou alors rien n’a de sens alors. Il y a les matins avec lesquels être là ne va pas de soi, ni ne va là-bas ce qui s’y passe – un bruit de bottes – entre autres – revenant et l’amenuisement silencieux du vivant-.

Dedans me dit que : je n’y arriverai pas.

Puis un en dehors s’immisce dans la conversation pour dire comme un morceau de soleil fait apparaître une ombre sur le sol, apparaître mon adhésion aux ombres PRESQUE entière. Dit comme une brise, un bruit, un son de carillon, le cri du gecko – sept fois précisément -, une confiance. Me rappelle que : dedans n’est pas toujours naturel.

Alors dedans se souvient et répond que : dedans comme en dehors cela suppose de belles ombres pour distribuer, essaimer tant et tant de lumière.

(Imagine alors : comme je peux me réveiller sans toi).

2 Puis j’ai lu ce matin que :

« La parrhésie, substantif féminin, vient du grec pan » tout » et rhema « ce qui est dit ».

À ce moment-là je me suis sentie comme parlée, comprise au cœur d’une confidence, je me suis alors disposée – bien arrangée tout comme il faut – à m’approcher m’éloigner de près de ce matin-là. PRESQUE réveillée.

C’est aussi que : (toi comme moi, nos désirs et nos désordres étaient sans limites à combler les distances qui manqueraient). C’est que : de toute évidence ce temps d’une distance oui il aurait fallu/ il faudrait.

Et – en secret en vérité – une définition d’un autre en dehors ou dedans pourrait suffire.

J20, Ko Tao Mae Haad Bay, 20/02/2020 – sans plan, sans googlemaps –

co13

PARTIE #31 – fois –

– dans la perspective d’une pensée extrêmement positive ¿ –

– Ne pas chercher pas à annexer, à indexer. Ni l’en cours en voyage, ni l’amour. Ce que l’on ne saurait circonscrire ni user.

– Eviter les renvois, notes de bas de pages, etc. Ne pas se retourner, me retrouver statue de sel.

– Éviter les appartenances, figements qui n’ont pas grand chose à voir avec le vivant.

– (Re)commencer à petite échelle je veux dire tenir dans la durée. Et dans l’excès du réel ne pas trop proliférer ce qui est humain. (Ta vie mon amour et ma vie m’ont excédée. Dépassée je reste en partie derrière et des PARTIEs de l’ensemble m’attendent).

– Continuer se concentrer partir/rester :

je ne sais pas quel jour on est

comme chacun au jour d’aujourd’hui j’ai le temps

je n’attends rien en retour pas même de ma part. (Tu m’as si souvent amenée, enjointe, guidée à faire sans, sans moi. A annexer/indexer. A ce que je me lie à toi élément de référence à en devenir dépendante)

– Remercier khoop khun krap beaucoup encore la totalité et/en chacun.

– Me relever en même temps que les pêcheurs et les oiseaux, penser au compte-gouttes, penser à garder les petites pailles, les petites baguettes en bois et les petits élastiques, on ne sait jamais ce qui attend d’arriver.

J20, Ko Tao Mae Haad Bay, 20/02/2020, – sans cartes en main, sans googlemaps –

co14

Texte/Illustrations : Corinne Le Lepvrier

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