Le sublime est toujours semblable à lui-même. Il suffit de
Regarder mon pied au bout du pied, l’orteil pour tout dire. Cette ordure étincelante, selon Bataille.
Ou quelque chose d’approchant. D’antithétique. L’ordure/L’étincelant
L’expression suraigüe du corps humain est l’expression de son désordre
Je me souviens de mon pied fatigué sur le chemin de Turin
Où découvrir la folie via Carlo Alberto
Et Pavese et le Saint-Suaire
Tout en marchant je pensais :
En marchant les femmes peuvent tout montrer mais ne rien laisser voir
C’est comme peindre le vouloir peindre, non, pas le vouloir
L’Idée …

Grâce et jouissance au bout de mon pied qui roule
Sur le chemin des hanches de la femme qui marche devant moi
En prenant racine dans mon œil ma main qui va
La dessiner
Elle et l’Idée que mon orteil s’en fait
La trace de mon pas
Qui dit oui à son non qui ne veut pas
Se laisser (aller à) voir
Elle sera à la ressemblance
D’un pied délicieux noir d’ordure

Ah tout est belle insanité !
Mon amour, lui dirai-je
Plus loin
Texte/Ilustrations : Jacques Cauda