
Juste un aller simple
La route devient étrange
Quand l’insoluble
Te prend la main
A la fin
Distorsion de toute la fange
Quand les multitudes
Brisent les liens
Au milieu
Alors c’est évident
Le saignement parasite
Pourtant bienveillant
Au début.
Des rayons de soleil
Sur une fatigue inhumaine,
Des libertés sans ailes
Pour des bannières creuses.
Les candidats au bonheur,
N’ont même plus besoin de lire Machiavel
Ceux qui ont survécus
Sont des meurtriers
Ou pleurent leurs disparus ;
Mais
Les tueurs qui se leurrent
Sont les vrais détritus.
Ces parasites ne partent
Qu’une fois que tu n’es qu’un invité
Dans une enveloppe infectée, tarie
Te laissant comme un chêne pourri
Au milieu de la fertilité
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Leur laisser la réussite
Marcher la tête haute sans aucuns bagages
L’ombre comme seul lien dans le voyage
Après les mirages, les hésitations marquantes
Les matins Caravage, la douleur évidente
Il faut bien partir sans geindre loin des rayons
Avant le petit jour, éteindre tous les néons
Le pied ferme d’un soldat sans heaume
Désertant en sang, la dépouille des illusions
Où se dresse la sécurité des royaumes
Sciemment la cruauté se donne des raisons
Il faut bien piétiner la vie qui tient le monde
Ayant vu l’harmonie sous des balles furibondes
Diluer le détachement dans les évidences bancales
Sous les porches vides, noyer l’absurdité des hymnes
Nettoyer le sang des paumes après les capitales
Sur un sentier acide, toutes fiertés dans l’abyme
Il faut bien l’excellence tragique, l’exaltation
Gardant les espaces vierges des considérations
Sur l’auteur
Clément Nocto Dugast réside dans le Val de Marne (94). Il est l’auteur de recueils de poésies, disponibles notamment aux Editions du Pont de l’Europe. On peut également découvrir son univers lexical et musical ici.