Mais le plus important, c’est que tu te relèves
Beau regard mouillé inondé de tristesse
Se lève un nouveau jour, hier un mauvais rêve
Qui décima le rire dans ton cœur liesse

Où toi prisonnier d’un esprit déréglé
Tu perdais les pédales, la boussole du vent
Que dit-on du soleil quand son or est caché ?
Qu’il va nous revenir ; la drôle affaire du temps

Vois, blanchis le ciel, il est intérieur
Mets-y toutes couleurs dont ton âme est aimée
Souviens-toi de l’oiseau, de son doux chant rieur
Les lignes d’un poème qui t’avait consolé

Il existe un printemps qui ne meurt jamais
Au tout tréfonds de soi, dialogue avec l’ange
Qui comprend le parfait dans un monde imparfait
Écoute cette voix qui fait que tout s’arrange

Raccorde-toi au bien. Comprends ces mots profonds
Quand tu as de la peine et que ton cœur est gros
L’ange t’apportera dans son affection
Un mouchoir brodé pour sécher tes sanglots

Les larmes ne sont rien qui ne sont que la pluie
Et tu te souviendras de son impermanence
Qu’un beau jour d’été, tu prends un parapluie
Le cadeau d’un amour qui t’enseigne la danse

Texte/Illustration : Jeanne Morisseau

Ce texte est tiré du recueil que Jeanne Morisseau a publié aux Editions Unicité : « Beiges, blancs, gris« , que Les Cosaques recommande absolument.