matin falot
dehors
pluie infirme
colle feuilles au sol
vent définitif
préambule d’hiver
la cuisine et la chaise
le cul bien arrimé
à l’écriture de l’aube
amer café
désagrège le rêve
et défait son pouvoir
tu sais il n’y a rien que nos voix indistinctes
vagues sourdes et voraces
sur nos restes de vie
ces récifs indomptés
où se brisent nos corps
viens
toi bouillonne
intemporelle suite
dans le jour
faste
que nous ferons
de querelles de peaux
de sensibles disputes
accortes caramboles
toi
des mots d’eau
c’est la pluie claudicante
dans ton sommeil fauve
j’attends
tes yeux
dans l’instant du tissu
tes yeux
revenants étonnés
et nos gages
ouverts
Texte : Zakane
Photo : Lena Nova
quand les mots scandent la meilleure chose à faire… ***