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Blast-2

L’état primitif, c’est-à-dire le moment exact qui précède le basculement, le point de non-retour, on le devine à l’incohérence absolue qui s’empare d’un monde en surchauffe. D’un seul coup les gens refusent de mourir en douceur.

Trop d’erreurs successives et d’aveuglement. Le sens mystérieux de la destruction.

Alors les néons s’éteignent. Au sens propre. Comme un symbole. Une révélation magnétique. La société  finit dévorée  par une foule de passage devenue folle. De passage, parce qu’elle n’existe pas cette foule. Ce peuple n’est qu’une meute inventée de toutes pièces pour les besoins d’une cause dangereuse. Les desseins tragiques d’intoxiqués aux nationalismes. Dostoïevski a pourtant déjà tout écrit sur le sujet. Mais nous sommes toujours les derniers orateurs d’un monde en perdition.

« Glorifier l’individualité de l’artiste » c’est sûrement une autre définition de la démocratie.

 

Texte et photo : Yan Kouton