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Non ce ne serait pas une dame blanche, apparue pour terroriser sur une route nocturne
Ce serait un éblouissement
une forme qui semblerait passer
dans un virage aigu et brusque d’un corps devenu maladroit
Ce serait une vapeur qui voudrait prendre forme
Ce serait un passage fugace
effacé dans la fermeté retrouvée de deux pieds plantés
d’un buste qui reviendrait les surmonter
d’yeux fermés et rouverts
d’un cerveau qui retrouverait normalité
Ce serait une crainte si légère
si rapide
qu’avec le soulagement naîtrait une nostalgie.
Non ce ne serait pas une dame blanche
Ce serait un sourire que l’or envahirait
Ce serait une brume flottant sur un étang
Ce serait une nymphe s’enfuyant à travers un pré ensoleillé
Ce serait un effacement heureux du monde
et alors ce serait bien trop rapidement dissous.
Texte et photo : Brigitte Celerier
Dominique Hasselmann a dit:
Il aura suffi de l’apercevoir…
Serge Marcel Roche a dit:
un effacement heureux du monde…
qui parfois survient,
mais ne sommes pas là pour le voir
brigetoun a dit:
et retrouvant les deux pieds dans le monde, l’aimons mieux
annaj a dit:
dame blanche qui erre chaque automne dans l’imaginaire de mes nouvelles apprenties.. >>>petit choc matinal en vous lisant 😉
Aunryz a dit:
Ce conditionnel
qui parle de notre condition
de la fragilité du monde
qu’on emporte avec nous
–
Merci pour
ce toucher transmis
et rassuré
(pieds retrouvés dans le monde du dehors)