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Ici j’ai pu bâtir ma hutte
Nul brouhaha ni passage
Comment est-ce possible?
Le coeur à l’écart et l’endroit loin du monde vulgaire
Cueillir quelques fruits et fleurs dans la haie de l’Est
Mon âme sans souci regarde vers cette rivière du Sud
Avec ses contours et vallons dans le clair crépuscule
Les oiseaux par nuées de mille et mille tous ensemble
Dans tout cela peut être une signification profonde
Sur le point de l’exprimer déjà j’ai oublié les mots
Tao Yuan Ming (365-428)
Tsai sang -district de Hsun yang- Mont Lu Shan (Chine)
Photo : Anh Mat
Traduction : l’apatride
vous avez déjà exprimé beaucoup
@ Anh_mat : Glycine ou lilas… mais la hutte fait très occidentale avec ses chaises-longues de chez Carrefour…
Je ne lis pas ces poètes chinois comme chinois mais comme des poètes… Ils auraient vécu dans une ville moderne, ils auraient écrits la ville, à leur manière. Ces traductions, aussi modestes soient elles, tentent d’arracher ces vers à la vision « exotique orientale » à laquelle, hélas, ils renvoient dans les yeux de tant de lecteurs…
pouvoir bâtir sa hutte loin du monde vulgaire, quel merveilleux programme!
sont universellement humains (sauf peut être cette acuité du regard sur la nature, et cette correspondance avec l’état d’esprit qui s’est un peu perdu ici)
dans un poème, on rentre toujours en sa maison…
merci