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Cette voix insistante, pleine de cendres et de saccages, c’est la voix que j’ai. Lorsque je m’insupporte à m’en rendre malade, je pense à vous en qui l’écho se répand comme le murmure d’une femme à emplir de mystères. Une femme intarissable. Vous êtes ma femme et nos enfants, courants, courailleurs, dans la joie des folles descentes et de ses remontées. Comme la crue des eaux lorsque juillet se déverse sur nous la gorge pleine. Alors peut-être entendrais-je ciller dans ma voix les chants d’un oiseau moqueur et tapageur, dont les cris battront grandioses entre les fruits que nous ferons pousser en rêve, grands et forts. La voix que j’ai, c’est tout ce que j’ai. Jusqu’à ce que ses échos s’élèvent ensemble, en vous comme une forêt de noyers, un brin de soleil vers où se tendent les nuages de mes naufrages, un temps, pour s’assécher.
Et cette voix, je vous la donne
Texte : Marie-Pier Daveluy
Image : Gerhard Richter
brigetoun a dit:
et vous en rendons grâce
pascale a dit:
Grand merci
lanlanhue a dit:
merci pour cette voix. Ah Gerhard Richter !
annaj a dit:
reçue , la langue des oiseaux
reçue la tessiture de vos sens
les exploits de l’octave
zakane a dit:
voix blanche parfois
portant l’ombre d’un cri
merci
latranchee a dit:
Je suis très touchée par vos commentaires.
Cela dit, dans les circonstances, je ne possède pas de réponse qui saurait résonner de manière plus juste ou adéquate que les paroles de ce poème.
Il est à vous
– La Tranchée