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Archives de Tag: Contes de l’équateur

Bel canto dans la jungle

13 dimanche Avr 2014

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Contes de l'équateur

Cafecito Puccini C

Pour mon travail, j’ai souvent volé en hélicoptère de toutes sortes. Mon premier vol, en Colombie, était dans un Bell 47, une petite libellule. Plus tard, dans d’autres pays, j’ai volé des centaines de kilomètres au-dessus de la mer, en des Sikorskis et Pumas d’Aérospatiale. Une fois dans un Chinook, une grande banane à double rotor/moteur, ce que je trouvais un peu inquiétant. Les vols en libellule j’ai aimé le plus.

1964. Une grève industrielle sans fin. Les mois se suivent et ne se ressemblent pas. Sabotage surprise de nos lignes d’approvisionnement en énergie à travers la jungle, utilisant des boleadoras improvisées, un peu comme ils sont d’usage chez les gauchos d’Argentine. Les saboteurs, formellement désavoués par le Sindicato, se déplacent rapidement de place en place. Nous patrouillons donc des kilomètres en hélicoptère à travers la forêt, tout en gardant contact avec les patrouilles de l’armée poursuivant  les saboteurs à terre.

Nous avons démonté les petites portes vitrées et les laissées sur terre. Me penchant dehors, pendu dans les ceinturons, je regarde verticalement au-dessous nous, walkie-talkie à la main, pour transmettre des informations. Sensation étrange d’être accroché dans le ciel comme un rapace.

À une autre occasion, après le décollage depuis le plateau de Bucaramanga, nous traversons une chaîne de montagnes avec peu de mètres de marge (les pilotes d’hélicoptère adorent ça), puis soudainement : 1500 mètres de vide entre moi et la terre ferme, que je ne peux d’ailleurs pas voir partout à cause d’une couche de brume du matin près du sol.

Imaginez-vous : vous êtes assis, coudes sur les genoux, regardant vers le bas à travers une vitre en forme de bulle, les arbres et les rochers défilent doucement sous vos pieds de tout près et ensuite, oups … le vide. Réaction stupide : vous attrapez quelque chose de ferme, alors que vous retenez votre respiration et fermez les yeux. Pas pour très longtemps car, comme le bourreau  disait au condamné d’un ton rassurant : “On s’habitue à tout, fiston, même à être pendu.’

Un jour en 1964, le Bell 47 m’emmène vers un avant-poste, 30 kilomètres en aval de la rivière Magdalena. Avec mon sac et mes instruments, le pilote et moi rentrons juste dans la bulle. Les petites portes sont fermées cette fois, avec de simples sangles en cuir. Comme nous suivons une trajectoire droite, écumant les marais le long de la rivière, Toni guette partout pour des vols de canards : el Pato Real, le Canard Royal.

Toni est notre pilote italo-américain, polo bleu profond, bout de cigare au coin de la bouche, casquette de base-ball rouge, Ray-Ban. Un gars cool. Il sourit et me dit par l’intercom que, quand il a du temps à perdre, il pourchasse les vols de Pato Real jusqu’à ce que certains d’eux tombent d’épuisement ou crise cardiaque sur une portion de sol sec. Il atterrit alors pour les attraper et leur tordre le cou si toutefois c’est encore nécessaire. “Gentil gars”, je pense, “de Sicile ?”.

Un petit peu plus tard, il me fait la surprise de ma vie. Nous volons au-dessus de la forêt tropicale. Un champ de brocoli à perte de vue. Il me montre alors du doigt une fine colonne de fumée au loin. “Allons écouter Puccini”, dit-il.

Nous atterrissons à la verticale dans une petite clairière, moteur rugissant, rotor battant, juste à côté d’une maison en bois. Un couple d’âges murs en sort pour nous accueillir et nous offre un cafecito. Que diable font ces gens ici, au milieu de nulle part ? Je comprends qu’ils ont un très grand potager et un speed boat flambant neuf qui les amène à la Magdalena via un ruisseau étroit.

Puis, dans un coin de la pièce, je vois une grande armoire en châtaigner. L’homme ouvre ses portes et je regarde alors dans la bouche énorme d’un phonographe. Victrola. His Master’s Voice sans petit chien blanc. Ensuite, il ouvre le couvercle, y place un grand disque 78  tours, installe une nouvelle aiguille de bambou, remonte le gramophone à grande manivelle et nous y voilà. Il barbiere di Siviglia, Figaro, Rossini !

Toni semble un homme heureux. Je suis surpris par le volume et la bonne qualité du son sortant de cette machine préhistorique. Nous restons une demie-heure à écouter et à bavarder. Puis nous devons poursuivre notre trajet. Toni ne dit pas grand-chose. Seulement : “Merci pour le cafecito, ciao, Juanito.”

En écrivant cette histoire, quelque 50 ans plus tard, je vois soudain quelle espèce de légumes ces gens auraient pu faire pousser dans leur très grand jardin. Quel bleu j’étais…

Texte : Jan Doets

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El Negativo

13 jeudi Mar 2014

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Contes de l'équateur

Hormigas

Casabe, Colombie. Forêt tropicale, 1963. Durant la seconde guerre mondiale, “La Firme” s’y est implantée avec ses maisons, ses bureaux et ses ateliers. Un hôpital pour presque toutes les interventions. Des écoles. Quelques 2000 maisons pour les ouvriers, regroupées dans ce qui s’appelle « La Colonia ». Séparées de celle-ci par un terrain de golf (9/18 trous), une centaine de maisons pour les employés.

La forêt de tous les côtés. Durant la saison des pluies, cette zone est parfois inondée. C’est pour cette raison que ces maisons sont construites sur des hautes digues, en boucles interconnectées, quelques 3 mètres au-dessus du sol. En regardant au fond de ces boucles, on peut apercevoir du maquis cachant serpents, iguanes et autres créatures rampantes.

Il y a un cinéma. Des clubs différents pour les employés et les ouvriers. Les employés ont également leur propre piscine et un terrain de golf 9/18 trous avec sa propre club-house. Il y a également un commisariato bien fourni, une espèce de petit supermarché, dirigé par un minuscule Ecossais, scratch golfeur, qui parle Espagnol aussi rapidement et couramment que les autochtones mais avec des petites fautes charmantes. Comme dire, avec un aplomb certain, ‘fundido’ en lieu de ‘fundado’, quand il évoque l’année de la fondation de Carthagena de las Indias. Les Colombiens aiment ça et ne le corrigent jamais.

A quelques kilomètres du camp, proche d’un lac dans la jungle – sinistrement appelé la Laguna de Miedo – se situe la centrale électrique qui fournit en électricité les installations et les zones d’habitations. Elle est connectée au camp par des lignes de haute-tension perchées dans les airs, entre les cimes des arbres, le long d’une clairière étroite. Juste en dehors du camp, une base militaire colombienne loge notre bataillon privé pour garder le camp et les installations.

Les routes sont dégradées en surface par les bulldozers ainsi que par les niveleuses et ont été vaporisées d’une couche très fine d’asphalte liquide. La surface est dure mais devient très glissante à la moindre goutte de pluie. Si jamais cela arrive quand vous êtes effectivement sur la route, vous devez enfoncer la poignée jaune de votre Landrover, pour engager les quatre roues motrices et être en mesure de poursuivre votre voyage sur la route en ligne droite. À l’amarrage du ferry-boat et l’entrée du camp, des soldats partout. Les autobus sont toujours accompagnés par un soldat armé.

En dehors des heures de travail, il n’y a rien à faire à part jouer au golf. Pas de télévision, pas de vie culturelle de quelque nature que ce soit. A part le bowling neuf quilles de style allemand. J’ai donc acheté un set de golf d’occasion et pris des leçons. Pas de vent. Nous sommes quelque part entre le milieu des Caraïbes et les montagnes de Bogotá. Les quelques 1 500  kilomètres entre les deux sont quasiment occupés à 100% par de la jungle. Quand quelqu’un allume une cigarette sur un green, la fumée plane immobile dans l’air… jusqu’à ce que vous passiez à travers.

Un jour alors que nous descendions une allée, nous entendons un bruissement dans les palmiers. Il n’était pas causé par le vent mais par un temblor, un léger tremblement de terre qui secoue les arbres. Ici, il y a des petits tremblements de terre chaque jour, comme partout le long des Andes. Nous continuons, passons quelques maisons donnant sur l’allée et entendons Louis Armstrong. Etrange d’entendre «Hello Dolly » dans les environs. Cela doit être la nouvelle enseignante néerlandaise qui prétend être ceinture noire de judo. Très dissuasif en effet, cela maintient les Don Juans à distance.

Un jour, je ne peux plus ni m’asseoir, ni marcher, ni même rester couché. Hôpital. Je vais être reçu par le docteur en chef. J’entre dans sa salle de consultation, le médecin est occupé… sur le tapis, un putter plutôt extravagant entre les mains. Essayant de faire entrer la balle dans une petit boîte. « Les putts de trois yards sont les plus vicieux », dit-il en Anglais. Apparemment, il n’est pas vraiment impressionné par mon Espagnol. « Asseyez-vous et prenez une fourmi !».

Sur son bureau, une boîte de fourmis grillées, couvertes de chocolat, hormigas culonas. « Un aphrodisiaque reconnu », il dit, en continuant de putter sans aucune hâte. J’essaie donc quelques-unes. Je suis surpris. Le goût est plutôt bon. J’aime entendre le craquement quand je les mâche.

Je ne suis pas surpris de voir le physicien en chef jouer au golf. Tous les docteurs sont des golfeurs fanatiques. La plupart des « détenus » de ce camp sont d’ailleurs en bonne santé. Les médecins sont là ‘au cas où’, just in case, por si acaso, car on est tellement isolés du monde extérieur. Ils ont des contrats de court terme, très lucratifs et utilisent leur temps à réduire leur handicap.

Le docteur voit que je souffre, écoute mon histoire et dit : “Ici, il fait 30 degrés et 100% d’humidité. Vous entrez/sortez de bureaux climatisés : chaud et froid, humide et sec. Il n’y a qu’un seul remède : des pilules de vitamine B. Prenez quelques-unes par jour, comme je prends mes fourmis.” Il pose alors un énorme pot de capsules de vitamine B sur son bureau, en face de moi. « Prenez également un peu de poids, Negativo, ça va t’aider ».

Je mesure 1m87 pour 64 kilos. Les locaux donnent à chaque gringo un surnom. Un simple premier regard leur suffit et vous avez votre surnom. Et vous êtes coincé avec jusqu’à la fin de votre séjour en Colombie. Le mien est ‘El Negativo’. Bien qu’il me considèrent comme un gars joyeux et positif. Je leur fais penser à une photo en négatif. J’adore.

Texte : Jan Doets

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El Jefe

11 mardi Mar 2014

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Contes de l'équateur

El-Jefe

Colombie. Mars 1963. Superconstellation à Barrancabermeja, une petite ville sur les bords de la rivière Magdalena. Premier contact avec cette chaleur humide qui prévaut sous l’équateur, tout autour du globe : 30 degrés, 100% d’humidité, 365 jours par an. Alors que je descends de l’avion, je sens comme si une serviette chaude s’enroule autour de mon corps.

Quelqu’un m’attend : Don Germán. Nous traversons les rues de sable, style à la  ‘High Noon’, en Land Rover. J’aperçois des vaqueros et des pistoleros sur de petits chevaux. Un gros bouton sur la selle, lasso pendant. Avec les sombreros vueltiao, chapeaux tissés de paille typiques de Colombie rurale. Je pense de suite au ‘Salaire de la peur’, le film à glacer le sang avec Yves Montand. Même sorte de rue, même sorte de gens.

Sombrero_vueltiao-C

Nous nous arrêtons acheter des cigarettes dans une quincaillerie libanaise. Dans un recoin, j’aperçois un puissant émetteur radio : le propriétaire dit être en contact quotidien avec Beirut. Nous reprenons notre chemin à travers les routes défoncées. Quelques filles de joie attendent en discutant, face à au théâtre de leurs opération: l’hôtel Pipatón, le plus grand des immeubles avec un toit rouge, bien évidemment.

A ce moment seulement, je découvre la rivière qui court le long, sauvage, atteignant quasiment le niveau de la rue. Des grands arbres flottants passent à grande vitesse. C’est la saison des pluies. Les escaliers en pierre descendant à la rivière sont maintenant immergés. On me dit que, quand la saison des pluies est terminée, les activités frénétiques dans ces escaliers reprennent, comme le chargement des cargaisons de bananes vertes sur les bateaux. Le long de la rive, une flotille d’aluminios attend les clients. Ces petites vedettes  rapides en aluminium avec leurs colossaux hors-bords tirent fort les amarres, le nez au vent.

Nous conduisons le Land Rover dans un ferry à deux étages. Nous traversons ainsi la rivière en suivant une parabole. D’abord en amont contre les courants. Puis en aval après la traversée, freinant toutes hélices à rebourd, moteurs rugissants avant d’amarrer. Je vois alors de jeunes soldats en fatigues américaines, s’ennuyants, le doigt sur la gachette. Une détonation lourde ! L’un d’eux vient d’abattre un petit oiseau, perché sur un grand arbre. « Ça le garde en éveil », dit Don Germán. “Les balles ne sont pas comptées pendant le relève de la garde”, je dis, me rappelant mon service militaire.

Un long trajet à travers la jungle, sur une route crayeuse. Nous nous arrêtons à un poste de contrôle militaire à l’entrée du camp. Une fois à l’intérieur, j’aperçois des maisons de taille modeste, leur fenêtre n’ont pas de vitre mais possèdent des écrans anti-moustiques. Seules, les chambres à coucher possèdent des fenêtres avec vitres, d’ailleurs. Certaines de ces maisons ont des systèmes de climatisation bruyants, protubérant depuis le mur de la chambre à coucher.

Le jour d’après, je dois me présenter au chef du DAS, le Departamento Administrativo de Seguridad. Je suis reçu là-bas tout de suite. J’attends dans son bureau en désordre et chaud pendant plus d’une heure. ‘Cooling my heels’, on dirait en Anglais. Sur le bureau, je vois, en face de moi, une enseigne : une grande feuille de papier blanc, tâchée, collée sur un bout de carton. Il est écrit JEFE en très grandes majuscules, chaque lettre composée sur une machine avec multiples X en majuscule. Ça a dû prendre une demi-journée de travail à quelqu’un – probablement au Jefe lui-même – pour le concevoir et l’écrire.

A la fin de l’après-midi, le Jefe arrive. Il semble être pressé. Un homme quelque peu négligé, non rasé. Il s’installe derrière le bureau. Il m’interroge sérieusement. Un test approfondi pour connaître mon niveau d’Espagnol, de débutant alors. Après avoir complété de nombreux formulaires et signé un nombre certain de déclarations, il prend les empreintes de mes doigts, roulant chacun d’eux, d’un côté à l’autre, sur le tampon encreur. Puis il verse un petit amas de poudre blanche à récurer la cuisine dans le creux de ma main gauche. Ainsi équipé, je suis conduit vers un minuscule lavabo, où je suis invité à nettoyer mes doigts noircis sous un minuscule filet d’eau.

Je rentre au camp ainsi noirci  juste avant le crépuscule.

Texte: Jan Doets

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