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Au cœur de la cueva
refuge immaculé
creusé à même la terre
Argile rouge que le pic durcit
tel la pierre
Poussée par quelque alizé
la nuit tombe sur mes yeux fatigués
Un voyage commence
bercé par le silence
avec pour toute boussole
quelques cailloux de schiste
ramassés dans le désert
Un soleil d’hiver
caresse la plaine d’amandiers
qui se déploie sans compter
en surplomb du village blanc
Un nuage traverse au couchant
Oiseau dans l’espace
que Brancusi aurait sculpté
un soir d’été

Texte/Illustration : Jean-Claude Bourdet