Tu es là – mais je ne te vois pas.
Tu es là – mais je ne le crois pas.
Pour te trouver, il faut percer
Un trou dans le ciel qui me surplombe
D’un diamètre de 45 souvenirs.
Ma recherche n’est pas une science exacte mais
Je suis sûre que dans ton cœur atavique
Tu portes cet univers de vérité.
Au seuil de la porte que je ne souhaite pas ouvrir
Je ne souhaite pas percer l’illusion d’accalmie
Qui me contient complète
Et chaque morceau – en train de s’écrouler
C’est comme avec les nuages – la masse demeure entière
Dans le regard de ce qui la scrute de loin, or, de près –
En couches multiples et fragiles
Un seul soufflement du vent peut démêler l’attente.
Tu es là – je le sais et je te porte ainsi
Comme le ciel – les anges de nuages en couches
Si un seul pouvait parler de toi, le ciel se rappellerait
Que tu le portes dans ton cœur atavique.

Texte : Iren Mihaylova – Extraits de « Au creux du vent », recueil de poésie et d’illustrations

Illustration : Tulipes au lever du soleil, acrylique sur toile, 2023